Des discussions « complexes » entre Renault et Nissan
Les discussions que mène Renault avec son partenaire japonais Nissan sont « complexes », mais tous deux veulent « continuer ensemble », a assuré le directeur général du groupe au Losange dans un entretien diffusé mercredi.
« Le calendrier est dicté par le fait qu’on arrive à avoir un accord sur des centaines de thèmes. Ces discussions-là sont assez complexes par définition », a développé Luca de Meo sur l’antenne de BFM Business.
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Les deux constructeurs automobiles, unis dans une « alliance » depuis 1999, négocient actuellement une remise à plat de leurs accords de participations croisées, selon plusieurs médias.
Ces derniers ont rapporté que Renault, qui cherche à dégager des liquidités afin de davantage investir dans les technologies de la voiture du futur, pourrait réduire sa part au capital de Nissan à 15% contre 43% actuellement.
En contrepartie, le constructeur japonais, qui détient lui-même 15 % de Renault, investirait dans Ampere, l’entité qui réunira en France les activités électriques de Renault et a été officialisée mardi par M. de Meo.
« Ça fait quelques mois qu’on discute » notamment avec le directeur général de Nissan Makoto Uchida, sur (la façon) de « faire évoluer l’alliance », et « l’important c’est qu’on s’est accordé sur le fait qu’il faut continuer ensemble », a assuré M. de Meo, qui a récemment évoqué la nécessité d’une relation « plus égale » entre les partenaires.
« Certainement il y a de la méfiance » entre les deux groupes, dont le partenariat a vacillé dans la foulée de l’arrestation en 2018 au Japon de l’ancien dirigeant Carlos Ghosn pour malversations financières présumées, a reconnu le directeur général de Renault.
Mais, a-t-il plaidé, « je suis convaincu que la longue relation qu’on a avec Nissan et Mitsubishi c’est un "asset" (atout, NDLR) pour Renault et pour Nissan, sauf qu’il faut la moderniser, il faut la préparer aux défis » auxquels va devoir faire face l’industrie automobile.