smart fortwo 2010, ludique, même en hiver
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La smart est une voiture d’exception, il n’en fait aucun doute. Elle attire les regards partout où elle passe. Cependant, plusieurs ne sont pas chauds à l’idée de la conduire sur nos routes. Pourtant la smart offre le même équipement qu’une Malibu ou qu’une Accord. Mais au Québec, c’est notre dur hiver qui handicape les ventes de la micro voiture. Bon nombre de gens doutent de son efficacité dans la neige. C’est ce que nous avons voulu savoir en faisant l’essai de la smart en plein mois de février dans la Vieille Capitale.
Très différente
Les débuts de l’essai furent assez saisissants. Tout juste après avoir retourné un Mazda CX-9, je prenais les commandes de la smart. Le changement d’environnement est radical. Il y a évidemment le gabarit du véhicule qui ne laisse aucune place à l’exagération. Outre ce fait, la smart présente des proportions bien étudiées. Le véhicule est bien équilibré. En fait, c’est plutôt le volume de l’habitacle qui surprend. Mon copain français et moi avons pris place à bord du véhicule et vêtus d’épais manteaux d’hiver, il ne restait plus beaucoup d’espace entre nos épaules.
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Après avoir trouvé l’emplacement pour la clé de contact, le démarrage s’effectua simplement. On a cependant l’impression d’avoir affaire à l’ancienne motorisation diesel qui équipait les modèles des années antérieures. Le son n’est pas impressionnant mais l’insonorisation est tout de même bien réussie (le moteur est sous le plancher du coffre qui se trouve tout juste derrière les sièges). C’est en passant en mode « D » que l’effet smart se fait sentir. Tout d’abord, la voiture ne réagit pas immédiatement lorsque l’on appuie sur l’accélérateur, il y a un léger délai. Puis, les suspensions donnent l’impression d’être trop molles. Et pour finir, la pédale de frein est spongieuse et sa course plutôt longue. Ce que je retiens, c’est que ce n’est pas parce que la smart ressemble à un kart de course qu’elle offre la tenue de route d’un kart de course!
Évidemment, après quelques kilomètres, la voiture est apprivoisée. Comme elle présente une configuration tout à fait différente des voitures traditionnelles, une légère adaptation est naturellement nécessaire.
Efficace
Après une semaine passée à affronter les froids sibériens de Québec, la voiture démontre de belles aptitudes au démarrage. Considérant sa petite cylindrée (un trois cylindres d’un litre), la voiture se débrouille admirablement bien par temps froids. Les démarrages sont rugueux et bruyants durant les premières minutes mais le petit 3 cylindres réussi à surmonter le froid et fournir la puissance et le chauffage nécessaire.
Transmission lente
Les changements de vitesses se font en douceur mais sont très intrusifs. Chaque changement s’accompagne d’un effet de balancier assez prononcé. En accélération à pleine puissance, cet effet est moins perceptible puisque le moteur monte beaucoup plus haut en révolution. Curieusement, le son de la motorisation prend alors des airs de voitures de course. Les accélérations sont longues mais tout de même acceptable pour un si petit véhicule. Toutefois, les reprises sont lentes et il ne faut pas compter sur la rapidité d’exécution du véhicule pour les dépassements.
Dans la neige, la smart se débrouille bien pour l’instant. Le faible poids de la voiture se ressent cependant lorsque la smart roule dans quelques centimètres de neige. La trajectoire doit constamment être ajustée puisque l’arrière de la voiture semble vouloir ne pas suivre l’avant. Sur l’autoroute, la smart impressionne. À 100 km/h, le confort des sièges et l’excellente insonorisation nous font oublier totalement que l’on se trouve au volant d’une si petite voiture. Elle n’est pas trop sensible aux vents latéraux mais lorsqu’ils sont puissants, la voiture vacille facilement. De plus, le petit empattement de la voiture la rend sautilleuse.
Suspension sèche
Mais, le plus important problème de la smart se trouve au niveau de ses suspensions. Malgré l’impression de mollesse qu’elles dégagent, elles offrent bien peu de débattement. En fait, c’est extrêmement direct lorsque l’on rencontre un obstacle sur la chaussée. Les joints de dilatation du pont Laporte occasionnent de durs coups aux suspensions. Le choc est tellement fort que l’on se demande comment de si petits pneus peuvent résister à de si forts coups. Évidemment, dans l’habitacle, le coup ressenti amène rapidement le conducteur à ralentir et se ranger sagement derrière les autres voitures qui roulent plus lentement. Et lorsque la température oscille autour des -20 degrés Celcius, la suspension est encore plus rigide, ce qui se traduit par de généreux cognements.
Heureusement, après quelques jours, la conduite de la voiture devient une seconde nature. On connait alors ses caprices en plus de savoir comment aller chercher son plein potentiel. J’ai maintenant bien hâte d’affronter une vraie grosse tempête de neige. Ils en annoncent justement une la semaine prochaine. Oui je sais, la smart n’a pas les caractéristiques d’un Bombardier BR 2000, mais il faut bien la tester dans toutes les conditions!