Volkswagen ID.3 2023 : celle dont nous sommes privés
Points forts |
|
---|---|
Points faibles |
|
Juste un peu avant le Volkswagen ID.4 que nous connaissons bien est arrivée l’ID.3, une compacte à hayon entièrement électrique. D’abord présentée en tant que prototype au Salon de l’auto de Paris en 2016, l’ID.3 est débarquée sur le marché européen en septembre 2020. Malheureusement, ce modèle n’est pas commercialisé en Amérique du Nord.
De passage à Copenhague pour le lancement du Volkswagen ID. Buzz 2023, Le Guide de l’auto en a également profité pour parcourir quelques kilomètres au volant du fruit défendu qu’est l’ID.3. Voici le bilan complet de nos premières impressions.
- À lire aussi: Volkswagen ID. XTREME : bientôt un ID.4 pour du hors-route?
- À lire aussi: Volkswagen ID. Buzz : un retour électrique et électrisant
Une architecture bien connue
S’il y a eu d’autres véhicules électriques comme l’e-Golf avant l’ID.3, cette dernière peut se vanter d’avoir été la première à être assemblée sur l’architecture MEB destinée exclusivement aux véhicules électriques du groupe Volkswagen. Spirituellement, elle est en quelque sorte la successeure de l’e-Golf.
Plus courte, plus étroite, plus basse et plus légère que l’ID.4, l’ID.3 a davantage l’apparence d’une compacte à hayon plutôt que d’un multisegment. Tout dépendant de la version choisie, elle peut accueillir de quatre à cinq occupants. On pourrait la comparer avec la Chevrolet Bolt EV et même le Hyundai Kona électrique. Or, contrairement à ces deux modèles populaires chez nous, l’ID.3 est dotée de roues motrices arrière.
Esthétiquement, l’ID.3 ressemble un peu à une Golf futuriste. Nous avons trouvé élégant l’habillage du modèle d’essai qui comprend la peinture gris lunaire ainsi que la ceinture de fenestration, le toit et le hayon en noir. Nous ne sommes pas friands des jantes que l’on peut voir sur les photos. À l’intérieur, les sièges capitaine procurent un excellent confort. À l’arrière, le dégagement est suffisant. Quant à l’instrumentation, elle est quasi identique à celle de l’ID.4. Il faut savoir qu’il n’y a pas d’espace de rangement prévu sous le capot avant.
En France, les consommateurs ont le choix entre une batterie de 62 ou 82 kWh. La seconde n’a rien d’exotique pour les gens d’ici puisque c’est celle que l’on retrouve dans le plancher de l’ID.4. Quant à celle de 62 kWh, elle équipera la version d’entrée de gamme de l’ID.4 à partir de l’année modèle 2023. Bref, il s’agit de composantes connues. Selon les marchés, la ID.3 peut également recevoir une batterie plus petite dont la capacité est de 55 kWh.
En ce qui a trait à l’autonomie, Volkswagen annonce que l’on peut parcourir jusqu’à 424 kilomètres avec une ID.3 Performance dotée d’une batterie de 58 kWh. L’autonomie passe à 556 kilomètres dans le cas d’une version Pro S. Ces données sont calculées d’après les normes WLTP et celles-ci sont plus optimistes que les méthodes de calcul nord-américaines. Peu importe la version choisie, la puissance développée se chiffre à 150 kW, soit 204 chevaux.
Bien que notre essai de l’ID.3 ait été bref, nous avons été à même de relever quelques détails que nous jugeons intéressants. Si vous avez déjà pris le volant d’un ID.4, vous ne serez pas dépaysé en prenant le volant de l’ID.3. Leur conduite est très similaire. Bien que leur empattement soit pareil, l’ID.3 demeure plus agile, vive et réactive, tout en étant moins pataude que l’ID.4. Ainsi, elle est une citadine fort efficace. Sans surprise, nous ressentons très peu de rétroaction de la direction.
Pas pour l’Amérique du Nord
Ci-haut, nous comparions l’ID.3 aux Bolt EV et Kona électrique notamment en raison de leur format, mais aussi de leur vocation. Si ces deux modèles américain et coréen sont commercialisés partout en Amérique du Nord, leur succès est centralisé au Québec, en Californie et quelque peu en Colombie-Britannique. Ainsi, lorsque l’on ouvre un peu nos œillères, on comprend que le plan d’affaires de l’ID.3 en Amérique du Nord n’était pas intéressant. Volkswagen a préféré mettre l’accent sur l’ID.4, un multisegment plus adapté à la majorité nord-américaine.
Il faut également savoir que l’ID.3 n’a rien d’une automobile d’entrée de gamme bien qu’elle soit une compacte à hayon. En effet, en France, elle affiche un prix d’entrée de 44 990 euros. Il faut ajouter 1 100 euros pour obtenir une pompe à chaleur optionnelle. Quant à l’ID.4, il est vendu à partir de 43 000 euros. À titre de référence, la Golf de huitième génération y est proposée à partir de 30 685 euros. Ainsi, il n’aurait pas fallu s’attendre à ce que Volkswagen offre l’ID.3 à un prix plus attrayant que l’ID.4 sur notre marché. Dans cette situation, qui aurait choisi l’ID.3 plutôt qu’un ID.4 au même prix ou peut-être même moins cher? Une poignée d’acheteurs.
Si Volkswagen ne rejette pas du revers de la main l’idée de diversifier sa gamme de véhicules électriques sur notre continent en évaluant la possibilité de commercialiser, par exemple, l’ID.3 de deuxième génération, rien n’est concrétisé non plus. Pour notre marché, le constructeur se concentre sur la production de l’ID.4 à Chattanooga au Tennessee ainsi que la commercialisation éventuelle des nouveaux ID. Aero et ID. Buzz.