Mazda CX-9 2010, une grosse pointure
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Le CX-9 a bénéficié de quelques changements cette année. Le faciès s’est adapté aux autres produits Mazda alors que l’arrière a été à peine retouché. Bref, ce ne sont que des changements mineurs mais tout de même effectués au bon moment afin de garder le CX-9 dans la course face à une concurrence féroce.
Grand CX-7
Évidemment, comme pour la plupart de mes confrères, je dois avouer que le CX-9 me donne l’impression qu’il s’agit d’un CX-7 gonflé aux hormones. Et quoiqu’on en dise, cette perception est l’avis de la majorité des gens. Son look de multisegment lui permet de paraître moins volumineux qu’il en a l’air. Si l’on se fie purement aux chiffres, il est aussi gros qu’un Nissan Pathfinder, véhicule qui est considéré comme un des gros VUS sur le marché. Bref, Mazda a réussi à lui donner une allure racée, sportive et dynamique. Merci à la ceinture de caisse haute et aux immenses roues.
Habitacle cossu et vaste
Affichant de bonnes dimensions, le CX-9 peut se vanter de loger confortablement 7 adultes, répartis sur trois rangées de sièges. Mais comme c'est le cas pour la plupart de ces véhicules, la troisième banquette n’est pas d’accès aisé ni de confort remarquable. Toutefois, le CX-9 mérite une bonne note à ce chapitre puisqu’un adulte n’y est pas trop coincé. L'accès reste cependant périlleux pour une personne de taille moyenne. Et si deux sièges de bébés sont installés sur les bancs médians, il est impossible d'accéder à la troisième banquette sans en retirer un. Bref, vive la fourgonnette.
La largeur du véhicule permet également de dégager beaucoup d’espace au niveau des hanches et des épaules, autant à l’avant qu’à l’arrière. L’espace aux jambes est également très généreux. Malheureusement, en configuration à 7 passagers, l’espace disponible pour le cargo fond comme neige au soleil. Évidemment, un fois cette troisième banquette rabaissée, le coffre devient assez généreux pour y engouffrer pratiquement n’importe quel accessoire encombrant.
Conduite dynamique
Derrière le volant, le CX-9 se montre aussi dynamique et précis que son petit frère, le CX-7. La motorisation de 3,7 litres permet de bonnes accélérations et de bonnes reprises. On sent toutefois que le véhicule est lourd et que les 273 chevaux sont tous mis à contribution afin de faire avancer le CX-9. Les immenses pneus de 20 pouces (oui, 20 pouces!) permettent de bien coller le véhicule à la route tout en minimisant le roulis. Les suspensions s’avèrent bien calibrées et amortissent admirablement bien les imperfections de la route. La direction est précise et bien assistée. De concert avec les pneus et la suspension, le trio permet d’emprunter les virages avec une certaine facilité. Il faut toutefois faire attention au transfert de poids qui s'effectue lorsque le CX-9 est fortement sollicité.
Transmission douce
Sur autoroute, le CX-9 impressionne avec son excellente insonorisation. Les bruits de vent sont pratiquement inexistants. Le poids élevé du véhicule joue aussi en sa faveur puisque le CX-9 ne fléchi aucunement par forts vents latéraux. Le grand empattement permet également au véhicule de « flotter » sur la route en donnant une sensation de confort inégalé. D’ailleurs, à une vitesse de croisière de 100 km/h, le compte-tours n’affiche que 1 700 tours/minute, ce qui réduit considérablement le bruit dans l’habitacle. Cet exploit est réalisable en grande partie grâce à la superbe transmission à 6 rapports qui réussi à marier performance et confort. Mais malgré toutes ces bonnes notes, le CX-9 doit s’avouer maladroit au niveau de la consommation d’essence. Certes, ce n’est pas l’ensemble le plus propice à l’économie (V6 et 2 100 kg) mais comparé à certains autres modèles de sa catégorie, le CX-9 et ses 14,2 litres aux 100 km ne fait pas belle impression. Il faut cependant ajouter que ce chiffre se situe passablement dans la moyenne pour un véhicule de cette catégorie et proposant une motorisation V6.
La finition du CX-9 est excellente. Comme sur tous les autres produits du constructeur nippon, la qualité d’assemblage mérite une bonne note. Le choix des matériaux s’harmonise bien et les insertions de bois ne sont pas utilisées à outrance. La position des commandes dans les portières est intuitive et leur accès s’avère très naturel. Les éléments de la console centrale sont bien disposés et l’écran est bien intégré à l’ensemble. Le système de son BOSE mérite une excellente note. Le son est d’une richesse incroyable et l’option ambiophonique rend l’écoute admirablement agréable à l’oreille. La visibilité n'est pas des meilleurs vers l'arrière et de 3/4 mais la présence d'une caméra de recul et d'avertisseur de changement de voie dans les rétroviseurs permettent de se sentir un peu plus en sécurité.
On achète le CX-9 avant tout pour son gabarit. Il permet d’asseoir confortablement 7 adultes et offre en plus le rouage intégral. Mazda se vante d’avoir une belle alternative à la fourgonnette mais il faut admettre que cette troisième banquette ne remplacera jamais celle de la fourgonnette en fait de facilité d’usage et de fonctionnalité.