Chevrolet Equinox 2022 : pas vilain, mais à la traîne
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Pour 2022, le Chevrolet Equinox a reçu plusieurs retouches esthétiques, de nouvelles technologies et de nouvelles couleurs extérieures. Et la gamme reçoit pour la première fois la déclinaison RS.
L’Equinox figure au sein de l’une des catégories ayant la concurrence la plus féroce. Pour n’en nommer que quelques-uns, il rivalise avec les Ford Bronco Sport/Escape, Honda CR-V, Hyundai Tucson, Kia Sportage, Mazda CX-5, Nissan Rogue, Subaru Forester et Toyota RAV4.
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L’Equinox est composé de quatre moutures (LS, LT, RS et Premier). Les prix varient entre 26 498 $ et 34 798 $. Notre version à l’essai, le RS, comportait diverses options montant la facture à 41 028 $ (incluant les frais de transport et de préparation).
Moteur anémique
Animé par un moteur quatre cylindres de 1,5 litre turbocompressé, il développe une puissance un peu anémique de 170 chevaux. En revanche, son couple de 203 lb-pi se fait sentir dès 2 000 tr/min jusqu’à 4 000 tr/min. La boîte de vitesses retenue compte six rapports.
Le groupe motopropulseur n’est simplement pas à la hauteur pour traîner une masse de près de 1 600 kg. Pour remédier à la situation, Chevrolet devrait commencer par exemple reprendre la transmission à neuf rapports du GMC Terrain. Ou mieux encore, offrir une motorisation hybride!
Bien entendu, le moulin effectue correctement son travail au quotidien, mais sans plus. Cela se traduit par une consommation d’essence de 9,3 L/100 km, alors que nous avons seulement utilisé le mode à deux roues motrices. En effet, plusieurs VUS vendus par GM (dont l'Equinox) disposent d'un bouton qu'il faut actionner pour bénéficier du rouage intégral. Une technologie dépassée, encore plus quand on sait que la concurrence propose des systèmes plus performants qui passent de deux à quatre roues motrices sans intervention du conducteur.
Sinon, il n’y a pas de mode Éco ni Sport. En outre, vous pouvez positionner le levier de vitesses à « L » et jouer avec le bouton +/- pour changer les rapports manuellement. Par ailleurs, la capacité de remorquage s’élève à 1 500 lb (680 kg).
Habitacle spacieux
L’intérieur étonne par son grand espace. Tous les passagers y trouvent leur compte et les occupants de la deuxième rangée ont un dossier inclinable. Le confort des sièges est, en revanche, juste correct.
Le coffre possède un bon volume de chargement de 847 litres, alors qu’il monte à 1 809 litres lorsque la banquette est rabattue. L’habitacle est plutôt sombre puisque l’ensemble de ses matériaux sont noirs. Heureusement, l’immense toit panoramique vient donner un peu de vie.
De petits logos RS sont incorporés sur les sièges et sur le levier de vitesses. Nous aurions aimé que l’intérieur arbore des surpiqûres et des éléments en rouge comme sur le volant, les sièges et les portières pour dynamiser le tout.
Au poste du conducteur, le tableau de bord affiche des cadrans et un moniteur de 4,2 pouces (3,5 pour les modèles de base), lequel est facile d’utilisation. Par contre, Chevrolet n’offre pas d’instrumentation complètement numérique.
Technologies fonctionnelles
Le système multimédia, comme dans plusieurs autres produits General Motors (GM), s’avère un modèle d’ergonomie. Les variantes de base sont livrées avec un écran de 7 pouces.
Notre véhicule intégrait le moniteur optionnel de 8 pouces. L’ensemble des commandes pour l’air conditionné, le chauffage et la radio peuvent être paramétrées grâce à des boutons physiques, un élément que nous apprécions.
Apple CarPlay et Android Auto sans-fil sont livrés de série ainsi que le point d’accès sans-fil. Le système audio Bose à sept haut-parleurs est de bonne qualité. La recharge par induction est optionnelle (version Premier seulement).
Un mot sur les technologies de sécurité et d’aide à la conduite : fonctionnelles, elles ont tendance à être un peu trop permissives. Par exemple, le système de suivi de voie laisse carrément l’utilitaire dépasser les lignes et ne transmet qu’un petit avertissement dans le volant.
Sinon, nous avons remarqué que les technologies détectent adéquatement les voitures devant nous. Lorsque l’Equinox perçoit une possible collision, des témoins lumineux sont projetés sur le pare-brise. Permettez-nous de douter de l’efficacité de cet affichage.
Une version électrique à venir
General Motors avait annoncé en début d’année qu’il étendrait sa gamme de véhicules électriques et l’Equinox fait partie de l’équation.
Aux côtés des Blazer EV, Silverado EV ainsi que des Bolt EV et Bolt EUV, l’Equinox EV s’inscrit comme un modèle abordable et polyvalent. Il sera offert en deux versions distinctes : LT et RS. L’Equinox repose sur la plate-forme Ultium de GM.
Au moment d’écrire ces lignes, Chevrolet a dit vouloir commercialiser l’Equinox EV pour l’automne 2023 en tant que modèle 2024. Le manufacturier estime que le prix s’établira autour de 35 000 $, mais il est sujet à changement.
En conclusion, le Chevrolet Equinox demeure un VUS polyvalent grâce à son habitacle spacieux et son coffre volumineux. N’oublions pas le système d’infodivertissement ergonomique. En revanche, son expérience est ternie principalement à cause de son groupe motopropulseur et de son rouage intégral moins pertinent.
Même si l’Equinox n’est pas un vilain produit, l’utilitaire américain ne réussit pas à se démarquer suffisamment de la concurrence et se fait conséquemment bouder des automobilistes. Malgré tout, cette image pourrait très bien changer avec l’arrivée de la version électrifiée. À suivre…