Audi présente sa vision de l'avenir avec trois concepts au Monterey Car Week
Audi a choisi le Monterey Car Week pour rassembler les trois véhicules concepts qui présentent la vision du constructeur pour l’avenir de la mobilité. L’Audi grandsphere, l’Audi skysphere et l’Audi urbansphere, sont réunis sur la péninsule de Monterey à l’occasion du prestigieux The Quail, a Motorsports Gathering. Au cours de cet événement, Audi a annoncé l’arrivée imminente (début 2023) d’un quatrième concept appelé activesphere, qui s’inscrit dans le créneau des actuelles variantes Allroad des A4 et A6.
Issu du projet Artemis, lancé par Audi pour accélérer le développement de nouveaux véhicules, le concept grandsphere présage un éventuel modèle de série dont la venue sur le marché est prévue en cours d’année 2025. Décrit par la marque comme étant « un jet privé pour la route », le concept grandsphere mesure 17,6 pieds en longueur et inaugure le langage visuel qui sera mis de l’avant par Audi dans un avenir rapproché.
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Signe des temps, ce concept est à mobilité électrique avec deux moteurs entraînant chaque axe, lesquels sont alimentés par une batterie de 120 kilowatts/heure logée dans le plancher. La marque avance une puissance combinée de 530 kilowatts, ce qui correspond à 710 chevaux, tandis que le couple est chiffré à 960 newtons-mètres ou 708 livres-pied.
L’autonomie anticipée est de 750 kilomètres pour ce concept qui sera aussi doté de la conduite autonome de niveau 4, selon laquelle le véhicule sera capable de prendre en charge ses mouvements dans certaines conditions de conduite.
La conduite autonome comme game-changer
D’après Oliver Hoffmann, membre du groupe responsable du développement technique de Audi, la prochaine décennie sera celle où l’automobile connaîtra la plus grande évolution de son histoire, et la conduite autonome de niveau 4 sera l’innovation la plus importante, celle qui est qualifiée de game-changer par Hoffmann. C’est la raison pour laquelle ce concept en est doté, ce qui permet aux occupants de gagner du temps, selon Hoffmann, en laissant la voiture évoluer par elle-même pour se consacrer à d’autres tâches.
Cela explique pourquoi le concept grandsphere abrite un habitacle au confort de première classe. Tous les sièges peuvent s’incliner pour inviter à la relaxation ou au travail quand la conduite autonome de niveau 4 est activée par le conducteur, le volant et le pédalier se rétractant alors dans la planche de bord et le plancher.
On constate aussi l’absence d’écrans, pourtant très en vogue à l’heure actuelle, dans cet habitacle épuré où les informations sont ici projetées sur la surface recouverte de boiseries sous le pare-brise. Si le conducteur est en contrôle de la voiture, les informations relatives à la conduite sont visibles, mais sont remplacées par une projection de style cinémascope permettant de visionner du contenu multimédia sur la pleine largeur de la planche de bord lorsque la voiture évolue en conduite autonome.
Côté style, le concept grandsphere a les proportions classiques d’une auto de Grand Tourisme et ses formes particulières ont été dictées par l’aérodynamique afin de bonifier son autonomie. Ce concept est aussi élaboré sur la plate-forme PPE (Premium Platform Electric), laquelle est partagée avec Porsche, et annonce l’arrivée imminente d’une nouvelle voiture électrique de grand luxe s’inscrivant dans le créneau de l’actuelle A8 de Audi.
Audi skysphere avec empattement modulable
Conçu et dessiné par l’équipe du designer Gaël Buzyn, responsable du Audi Design Loft à Malibu, le concept skysphere à mobilité électrique innove parce qu’il s’agit de deux voitures en une. Son empattement est modulable à la pression d’un bouton sur la planche de bord, ce qui permet d’adopter le comportement d’une voiture de luxe ou d’une sportive.
En mode GT, le concept skysphere est long de 5,19 mètres, avec un empattement comparable à celui de la berline de luxe A8L. Lorsque le conducteur choisit la configuration Sport, la longueur du véhicule se trouve réduite à 4,94 mètres, alors que l’empattement devient similaire à celui d’une RS 5.
Le style du concept Audi skysphere évoque « une sculpture en mouvement », selon Gaël Buzyn. Le designer français précise que cette voiture annonce un nouveau langage de design pour la marque d’Ingolstadt, lequel fait preuve d’une « fluidité musculaire ». Le concept Sky Sphere rend aussi hommage à la célèbre Horch 853, un roadster des années 30, avec ses portières à ouverture antagoniste.
Un concept de type propulsion
L’Audi skysphere est animé par un seul moteur électrique, dont la puissance est de 623 chevaux et le couple de 553 livres-pied, lequel entraîne les seules roues arrière. La batterie comporte deux modules : un derrière les sièges et l’autre entre les deux sièges dans le tunnel central. Sa capacité est supérieure à 80 kilowatts/heure, ce qui permet d’anticiper une autonomie de 500 kilomètres. Le poids du concept skysphere est chiffré à 1 800 kilos, 60%de cette masse reposant sur le train arrière.
Les liaisons au sol sont assurées par des doubles leviers triangulés en aluminium, à l’avant comme à l’arrière, la suspension est pneumatique adaptative, et la direction active aux quatre roues est de type steer-by-wire, à contrôle électronique plutôt que mécanique. Tout comme le concept grandsphere, le skysphere est lui aussi doté de la conduite autonome de niveau 4.
Audi urbansphere, un havre de paix dans la cité
Conçu pour les mégapoles de la Chine, le concept urbansphere à motorisation électrique, capable de la conduite autonome de niveau 4, est présenté comme un troisième espace de vie, après la maison et le bureau. Également élaboré sur la plate-forme PPE, il est long de 5,6 mètres, large de 2,0 mètres et haut de 1,8 mètre avec un empattement de 3,4 mètres.
Au premier coup d’œil, on remarque une nouvelle interprétation de la calandre Singleframe, laquelle est imposante mais pas agressive, ainsi que les phares très effilés et les portières antagonistes, de même que les ailes élargies évoquant le rouage intégral, ce concept étant animé par deux moteurs électriques.
L’habitacle est un véritable salon sur roues avec des sièges dont les dossiers ont des appuie-têtes en demi-cercle afin de préserver l’intimité des passagers. Ajustables de multiples façons, ces sièges permettent aux passagers de travailler à bord ou de se relaxer en visionnant du contenu multimédia sur les écrans surdimensionnés localisés dans l’habitacle.
À la deuxième rangée, une console flottante recouvre même un minibar. Si ce concept a été imaginé en fonction des attentes de la clientèle chinoise, il n’est cependant pas exclu qu’un éventuel modèle de série soit proposé sur d’autres marchés, dont l’Europe et l’Amérique du Nord.
Ce trio de concepts annonce clairement les intentions du fabricant allemand et sa vision pour l’automobile du futur.