Des retours de voitures de location avantageux
Si auparavant changer de voiture était signe de dépense, il est actuellement possible de faire des milliers de dollars de profits avec une voiture d'occasion.
C'est le cas de Marc-Antoine Croteau, qui a obtenu 20 000 dollars en revendant son Toyota RAV4 Prime 2021, après seulement une année d'utilisation.
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« Normalement, je ne l’aurais jamais vendue ou je l’aurais gardée très longtemps. Sauf que la situation est exceptionnelle », justifie-t-il.
En raison de la pénurie de voitures neuves, les véhicules d'occasion sont en demande et leur valeur est plus élevée que jamais.
« Quand la pandémie est arrivée, il y a eu un arrêt de la production de véhicules neufs. À mesure que les inventaires s’écoulaient, les concessionnaires avaient de moins en moins de véhicules à vendre. Ils ont, un peu, retenu les véhicules d’occasion qu’ils laissaient normalement aller vers les commerçants de voitures d’occasion. La production a pris du temps à redémarrer dans les derniers mois et c’est pour cela que ça a créé une rareté », explique le directeur général de l’Association des marchands de véhicules d'occasion du Québec, Steeve De Marchi.
Phénomène temporaire
Ce phénomène qui touche particulièrement les voitures en location, est du jamais vu pour les concessionnaires.
« C’est exceptionnel, on a rarement vu ça. Actuellement, les véhicules d’occasion au Québec ont eu une augmentation de valeur entre 30 et 40%. C’est ce qu’on a connu dans les derniers mois », illustre le président-directeur général de la Corporation des concessionnaires automobiles du Québec, Robert Poëti, qui croit néanmoins que la tendance va s’équilibrer graduellement.
« Évidemment, on parle de véhicules pour lesquels il y a une forte demande. Il n’y a pas cette tendance pour les véhicules plus âgés ou encore les véhicules récents, mais qui ont des kilométrages atypiques », précise la directrice des ventes chez Hyundai Ste-Foy, Mona Potvin.
Elle croit également que lorsque les inventaires des concessionnaires reviendront à la normale, les évaluations des voitures d'occasion reviendront aussi à la normale.
Il est donc difficile d’évaluer pendant combien de temps cette situation perdurera, mais les conditions qui rendent possible cette bulle du marché du véhicule d’occasion sont en train de se dissiper les unes après les autres, selon M. De Marchi.
« L’annonce par la Banque du Canada du taux directeur, les taux d’intérêts qui ont augmenté, les inventaires dans les cours des concessionnaires qui ont recommencé à augmenter. Tout cela fait beaucoup moins de pression du côté du marché de l’occasion », conclut-il.