Lexus IS - Un peu plus près du but
Dans le créneau des berlines sport, la IS de Lexus peine à rejoindre le trio de tête composé des marques allemandes. Pour donner une impulsion à ce modèle, Lexus a décidé d’en proposer une nouvelle génération qui se démarque par un châssis plus rigide et des liaisons au sol calibrées en vue d’optimiser la dynamique, mais dont les motorisations demeurent inchangées.
Côté design, on reste en terrain connu, même si les dimensions de la voiture ont progressé par rapport au modèle antérieur. On note également que la calandre est encore plus grande qu’auparavant et que les feux se rejoignent, afin de permettre à cette nouvelle IS de se distinguer de sa devancière. Même constat pour ce qui est de l’habitacle qui conserve à la fois les codes de la marque et l’exécrable pavé tactile servant d’interface avec le système d’infodivertissement dont l’usage demande tellement d’attention en conduisant que cela cause une sérieuse distraction.
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Au moins, l’écran devient tactile, mais comme il est localisé plutôt loin du conducteur ça n’aide en rien à l’usage au quotidien, le conducteur devant allonger le bras pour l’atteindre. Android Auto et Apple Carplay sont finalement au rendez-vous, mais la IS conserve un lecteur CD. Comme anachronisme, difficile de faire mieux…
Le statu quo
Sur la route, cette nouvelle IS fait preuve d’une dynamique améliorée comparée à sa devancière, mais elle n’égale toujours pas les rivales allemandes au chapitre de l’agrément de conduite. Par ailleurs, les motorisations sont les mêmes, l’acheteur ayant le choix entre un moteur 4 cylindres turbocompressé associé à une boîte automatique à huit rapports et un rouage de type propulsion pour le modèle de base qu’est la IS 300.
Pour passer au rouage intégral, il faut choisir les IS 300 TI et IS 350 TI, lesquelles sont animées par deux versions du V6 atmosphérique de 3,5 litres. Dans les deux cas, il est marié à une boîte automatique à six rapports, ce qui détonne par rapport à la concurrence dont les modèles disposent souvent huit vitesses. Évidemment, cela affecte inversement la consommation de carburant qui demeure relativement élevée, et tout cela met en lumière le fait que la motorisation hybride, pourtant si chère à Toyota, brille par son absence au sein de la gamme IS. Bref, on s’attendait à plus pour cette nouvelle génération.
Cependant, il faut souligner que Lexus trône toujours au sommet du classement pour ce qui est de la fiabilité de ses modèles après trois ans d’usage sur la route, la marque de luxe japonaise occupant le premier rang de l’étude Vehicle Dependability Survey (VDS) de la firme spécialisée J.D. Power and Associates pour 2021. La IS est également pourvue de l’ensemble des aides électroniques à la conduite développées par la marque, et elle obtient la note la plus élevée concernant la protection accordée aux occupants en cas d’impact. Tout cela fait de la IS un choix rationnel, plutôt que passionnel.
Un V8 atmosphérique en renfort
Lexus a entendu les critiques qui déploraient l’absence d’une variante performante de la IS capable de rejoindre les versions les plus puissantes et dynamiques de la concurrence allemande. Pour 2022, la IS 500 F Sport Performance s’ajoute à la gamme avec son V8 atmosphérique de 5 litres générant 472 ch et 395 lb-pi de couple. Ce bloc est jumelé à une boîte automatique à huit rapports et un rouage de type propulsion, le rouage intégral n’étant pas disponible sur cette variante. Lexus annonce un chrono de 4,6 secondes pour le 0 à 100 km/h grâce au V8 et une cartographie modifiée du moteur et de la boîte visant à optimiser les performances. Au sujet de l’esthétique, la IS 500 F Sport Performance se singularise par son capot surélevé et ses sorties d’échappement à quatre embouts avec tuyères superposées.
Lexus produira également 50 exemplaires Launch Edition pour le Canada, toutes peintes d’une couleur gris pâle appelée Incognito et roulant sur des jantes BBS de 19 pouces noir mat à sept rayons. De son côté, l’habitacle sera recouvert d’ultrasuède en deux tons de noir et gris. Selon des rumeurs persistantes, Toyota serait aussi en train d’élaborer une version suralimentée par turbocompresseur de ce moteur V8 pour éventuellement le monter sur des variantes plus performantes de ses modèles, dont la IS. Histoire à suivre.
La nouvelle IS propose une dynamique légèrement bonifiée par rapport au modèle antérieur, mais n’arrive toujours pas à égaler le comportement routier des rivales allemandes. En conclusion, la IS est un choix rationnel qui n’enflamme pas la passion, exception faite de sa variante IS500 qui ne peut pas recevoir de rouage intégral.
Feu vert
- Excellente fiabilité
- Qualité de la finition
- Comportement routier sûr et prévisible
Feu rouge
- Conduite aseptisée
- Interface déficiente
- Pas de version hybride