Hyundai IONIQ 5 - Ça sent le coup de circuit
L’offre de véhicules électriques a carrément explosé ces dernières années. C’est particulièrement vrai en 2022, où l’on attend une panoplie de modèles avec impatience. C’est le cas du Hyundai IONIQ 5.
Hyundai n’en est pas à ses premiers pas dans le créneau des véhicules électriques. Le constructeur coréen s’est rapidement imposé avec des modèles comme le Kona électrique et l’IONIQ. Maintenant, on souhaite aller encore plus loin en créant une famille de véhicules électriques qui porteront tous l’appellation IONIQ justement. On lance le bal cette année avec l’IONIQ 5, lequel répond, sur papier, aux principaux critères des consommateurs canadiens : une garde au sol élevée, une autonomie généreuse et l’option d’un rouage à quatre roues motrices. Si la gamme de prix demeure raisonnable, Hyundai pourrait bien frapper un solide coup de circuit.
Plus gros qu’il n’y parait
Tous les goûts sont dans la nature, mais on ne peut s’empêcher de souligner le joli travail réalisé sur le design de ce nouveau modèle. Contrairement à la majorité des autres véhicules électriques actuellement sur la route, l’IONIQ 5 présente une carrosserie aux angles plutôt affutés. On aime également les phares et les feux rectangulaires en « pixels », qui le différencient grandement des autres modèles de la marque.
Si les images peuvent laisser croire à une voiture assez compacte comparable à une petite Volkswagen Golf, sachez que c’est loin d’être le cas. L’IONIQ 5 affiche des dimensions similaires à celles du VUS compact Tucson, alors que l’empattement de trois mètres dépasse celui du gros Palisade! D’ailleurs, Hyundai nous le présente comme un véhicule utilitaire compact, et non pas comme une voiture. Disons que la ligne est plutôt mince…
L’espace intérieur est très vaste, d’autant plus que Hyundai a aéré l’habitacle en optant pour un style très minimaliste. Avec un volume de 3 015 litres pour les occupants, l’IONIQ 5 s’avère théoriquement plus spacieux que les Ford Mustang Mach-E et Volkswagen ID.4, deux concurrents avec lesquels il rivalisera directement. On retrouve un plancher plat entre les deux sièges avant qui permet d’aller d’un bout à l’autre du véhicule sans embûche. Derrière le poste de conduite, on a remplacé les cadrans traditionnels par un écran numérique collé à un autre écran de même dimension qui intègre le système d’infodivertissement. Le tout crée un ensemble qui rappelle drôlement l’habitacle de certains modèles de Mercedes-Benz. Hyundai a heureusement pris soin de conserver plusieurs boutons physiques à bord, notamment pour contrôler le chauffage et la climatisation.
Deux batteries au menu
Le Hyundai IONIQ 5 2022 se commande avec un choix de deux batteries. La première, d’une capacité de 58 kWh, s’associe uniquement à une configuration à roues motrices arrière, pour une autonomie annoncée de 354 kilomètres. Il est aussi possible de choisir une batterie optionnelle de 77,4 kWh, laquelle fournit une autonomie capable d’atteindre 480 kilomètres (deux roues motrices). L’IONIQ 5 est aussi livrable avec une architecture à deux moteurs, l’un à l’avant et l’autre à l’arrière, qui lui confère de facto un rouage à quatre roues motrices. Dans ce cas-ci, l’autonomie passe à 435 kilomètres. Sans être mirobolants, ces chiffres se comparent bien à ceux des rivaux directs de l’IONIQ 5, à l’exception du Tesla Model Y, qui demeure la référence avec son autonomie annoncée de plus de 500 kilomètres.
En ce qui concerne la recharge, l’IONIQ 5 se branche à des bornes allant jusqu’à 800 volts. On peut ainsi théoriquement passer de 10% à 80% du chargement en seulement 18 minutes (avec une recharge de 350 kW). Les performances sont aussi au rendez-vous avec une puissance totale de 320 chevaux et 446 lb-pi de couple (AWD), qui permettent de boucler le 0 à 100 km/h en 5,2 secondes.
Au moment de mettre sous presse, il nous manquait une information cruciale afin de bien mesurer l’ampleur de l’engouement que pourrait connaitre ce modèle : son prix. Un représentant de Hyundai Canada nous a assuré que les subventions gouvernementales ne dictaient pas la stratégie de prix du constructeur, mais permettez-nous d’en douter. Il ne serait pas surprenant que son prix de base se situe juste en dessous de 45 000 $, ce qui le rendrait éligible à une subvention fédérale de 5000 $ ainsi qu’à un crédit de 8000 $ au Québec.
Enfin, il restera à voir si Hyundai saura suffire à la demande. De nombreux véhicules électriques rebutent les consommateurs en raison d’une trop longue liste d’attente. Si l’IONIQ est disponible dans des délais raisonnables et que son prix lui permet d’être éligible aux subventions en vigueur, habituez-vous à son design. Parce que vous risquez de le voir souvent!
Feu vert
- Autonomie généreuse
- Design réussi
- Rouage intégral offert
Feu rouge
- Disponibilité incertaine