Subaru Forester - Un phare dans la nuit
Depuis une vingtaine d’années, le Forester est comme un phare dans la nuit : il maintient son statut d’utilitaire de manière claire et nette. Son constructeur n’a jamais erré en cherchant à réinventer son image avec un toit vaguement arrondi ou un acronyme vide de sens comme VUC, VUM ou VUL. Le Forester est né VUS et le demeure.
Pour 2022, l’apparence de ce modèle de cinquième génération subit de légères retouches cosmétiques. La calandre, les phares et les longerons de toit changent de forme. Par contre, le profil et l’allure massive et anguleuse inaugurée avec le Forester 2019 restent intacts. L’habitacle conserve sa surface vitrée généreuse qui procure au conducteur un champ de vision inégalé.
Sensible à la tendance actuelle qui favorise les modèles « costauds » axés sur les loisirs et la nature, Subaru propose une nouvelle version de gamme moyenne supérieure : le Forester Wilderness. Par son prix, il s’insère entre les modèles Sport et Limited. À l’instar de l’Outback du même nom, il a des roues noires en alliage de 17 pouces chaussées de Yokohama Geolandar A/T et des coques de rétroviseurs également noires. Sa garde au sol est considérablement rehaussée et des plaques protègent le moteur, la boîte de vitesses et le différentiel. Ses sièges ont un nouveau revêtement « toutes saisons » et, comme les autres Forester, il bénéficie de la dernière génération du système EyeSight, l’ensemble des dispositifs d’aide à la conduite développé par Subaru.
Les changements apportés aux autres versions se résument à peu de choses. Outre les nouvelles couleurs ajoutées au nuancier, le coffre des Forester Sport, Limited et Premier possède désormais un éclairage à DEL plus efficace. Aussi, les Limited et Premier ont des roues de 18 pouces modernisées, alors que leur système Driver Focus répond maintenant à des commandes gestuelles. Enfin, la version haut de gamme Premier a droit à des antibrouillards à DEL d’un style nouveau.
Moteur que l’on reconnaît au son
On reconnaît le Forester au son rauque du moteur à plat au démarrage, une caractéristique des « boxer » qui en surprend encore quelques-uns. Ce 4 cylindres de 2,5 L livre 182 ch et 176 lb-pi, des cotes qui ne font sourciller personne. N’empêche que le couple abonde à bas et moyen régime.
Le moteur est jumelé à une boîte de vitesses automatique à variation continue bénéficiant d’une programmation ingénieuse qui incorpore de faux changements de rapport et minimise les montées en régime désagréables. Les amateurs de boîte manuelle aimeront avoir à leur disposition, dans la plupart des moutures , des palettes de changements de rapport permettant d’exploiter pleinement le mode manuel de cette automatique. Le seul bémol de cette motorisation, c’est son système d’arrêt-démarrage au ralenti qui manque cruellement de discrétion.
À l’instar des autres véhicules de la marque, exception faite de la BRZ, le Forester peut compter sur une transmission intégrale de série. En prise constante, elle distribue le couple moteur de manière transparente aux quatre roues selon les besoins du moment. C’est de loin la plus efficace sur le marché des véhicules de grande diffusion. D’ailleurs, les cotes de consommation du Forester, qui se comparent favorablement à celles de ses rivaux, suggèrent éloquemment que les vertus écoénergétiques attribuées à leurs transmissions intégrales « sur demande » pourraient être un brin exagérées.
Pour les voyages et les loisirs
Avec une capacité de 1 500 lb, ce véhicule peut tirer une remorque transportant une motoneige ou deux canots. Pour des charges plus lourdes, il faudra opter pour l’Ascent, le grand utilitaire de la marque qui a une capacité de remorquage de 2 000 à 5 000 lb, selon la version. Pour les variantes autres que la Wilderness, la garde au sol de 220 mm, le système de gestion de la traction X-Mode et la suspension à grand débattement autorisent les escapades occasionnelles à l’écart du bitume, là où la direction, plutôt légère, plaira. Sur l’autoroute et dans les courbes, la direction pourrait aussi être un peu plus ferme.
L’intérieur vaste et polyvalent constitue un des points forts du Forester. Le coffre est volumineux et son hayon découvre une grande ouverture et un plancher bas. Les voyageurs l’adorent. D’ailleurs, quatre grandes personnes trouveront dans l’habitacle le confort souhaité pour de longs périples. La finition est dans la moyenne et le tableau de bord réunit les commandes à portée de main du conducteur. Les versions moins coûteuses se contentent d’un écran tactile de 6,5 pouces, alors que les plus cossues ont un écran de 8 pouces. Parions que le Forester de sixième génération aura un écran plus substantiel, comme celui de 11,6 po qu’ont désormais les Legacy et Outback.
Feu vert
- Intérieur très spacieux et polyvalent
- Excellente transmission intégrale
- Consommation raisonnable
- Bonne visibilité
Feu rouge
- Système d’arrêt-démarrage au ralenti peu discret
- Puissance moyenne du moteur
- Système d’infodivertissement perfectible
- Finition d’apparence moyenne