Ford Ranger - Plus intermédiaire que jamais
C’est dans l’optique d’offrir une camionnette plus compacte que le légendaire F-150, que Ford a produit le Ranger en 1983 en Amérique du Nord. Jusqu’en 2011, année au cours de laquelle le constructeur s’est retiré, le Ranger n’a évolué que très timidement.Au fil du temps, son mandat est demeuré le même : proposer une camionnette traditionnelle de petit format à prix modique pour les travailleurs. Hélas, Ford a jugé bon de quitter ce marché et d’abandonner le Ranger. Coup de théâtre! Alors que le segment des camionnettes intermédiaires reprenait du galon avec, notamment, les Chevrolet Colorado et GMC Canyon de deuxième génération, le manufacturier est revenu en 2019 avec une camionnette infiniment plus moderne. Bien que ses caractéristiques intrinsèques ne soient pas plus attirantes qu’il ne le faut, le Ranger actuel jouit d’une certaine popularité grâce à l’engouement entourant les camionnettes de manière générale.
Sur le plan mécanique, le Ranger est le seul à être animé par un moteur à essence turbocompressé à quatre cylindres turbo. Ses concurrents proposent plutôt des blocs à quatre cylindres atmosphériques, des V6 et des mécaniques diesel. En bref, il s’agit d’une cylindrée de 2,3 L qui développe tout de même 270 ch et 310 lb-pi. Malgré une transmission automatique étagée sur dix rapports, il opère plus qu’adéquatement. Par souci d’efficacité, il est possible que la transmission saute des rapports. Ainsi, elle peut passer du premier, au troisième, puis au cinquième si la situation s’y prête. Il faut savoir que Ford recommande du carburant ordinaire alors que l’on sait que traditionnellement, les mécaniques turbocompressées évoluent mieux avec du carburant super. Quant à la capacité de chargement et de remorquage, on parle respectivement de 1 650 et 7 500 lb. Voilà qui suffit amplement.
Si chez General Motors offre une panoplie de versions allant d’une version dénudée de propulsion à quatre cylindres jusqu’au ZR2 4X4 à moteur diesel, il se concentre sur une gamme beaucoup plus restreinte dans le cas du Ranger. En effet, seulement trois déclinaisons figurent au catalogue : XL, XLT, puis Lariat. Si l’on opte pour le modèle d’entrée de gamme, on obtient automatiquement la cabine double, l’unique configuration de cabine qui peut être jumelée avec une caisse de 6 pieds. Pour ce qui est de la version Lariat, seule la cabine SuperCrew est offerte. Celle-ci ne peut être combinée qu’avec la caisse de 5 pieds malheureusement. Nous trouvons bien dommage que l’on ne puisse pas marier la cabine SuperCrew avec la caisse de 6 pieds. On imagine qu’ainsi, le Ranger pourrait plaire à davantage de consommateurs.
Bien que le Ranger actuel soit encore relativement jeune sur notre marché, nous avons reçu un certain nombre de plaintes concernant la qualité de sa peinture. Ce ne serait pas une première pour Ford. Cet élément sera à surveiller de près. En attendant, l’application d’une pellicule transparente de protection de même qu’un traitement antirouille sont recommandés.
Tellement moins encombrant
Avec un prix frôlant les 45 000 $ pour une version Lariat, on comprend pourquoi certains acheteurs de camionnettes intermédiaires font le saut vers la Série F. Or, pour avoir conduit le Ranger en milieu urbain, nous avons constaté qu’il est vraiment plus pratique pour les consommateurs citadins.
Plus court, plus étroit et plus bas, il est nettement moins encombrant. Alors même si l’écart de prix peut vous paraître symbolique, ciblez sérieusement vos besoins avant de jeter votre dévolu sur un F-150. Le Ranger pourrait s’avérer bien plus pratique en fonction de votre utilisation.
En attendant le Raptor?
En attendant la venue d’une version plus radicale du F-150 Raptor, Ford se fait une fois de plus damer le pion par Ram et sa camionnette TRX. Hélas, la situation semble la même dans le segment des camionnettes intermédiaires : pendant que les Toyota Tacoma TRD Pro, Chevrolet Colorado ZR2 et Jeep Gladiator Rubicon connaissent un certain succès, Ford a les mains dans les poches. Certes, il propose l’ensemble Tremor qui comprend des jantes de 17 pouces, des pneus tout-terrain, une garde au sol légèrement plus élevée, des angles d’attaque à peine plus agressifs et des amortisseurs Fox, mais ce n’est pas assez pour une partie de la clientèle.
Ce faisant, une version Raptor continue de se faire attendre. À cet effet, certaines rumeurs laissent entendre que cette déclinaison axée sur la conduite hors route et les performances serait équipée d’un moteur V6 EcoBoost de 2,7 L. Celui-ci pourrait déployer 325 ch et 400 lb-pi. Voilà de quoi épater la galerie. Même si, pour l’heure, rien n’a été confirmé par Ford.
Feu vert
- Capacité de chargement et de remorquage intéressante
- Moteur puissant
- Cabine SuperCrew spacieuse
Feu rouge
- Impossible de combiner la cabine SuperCrew et la caisse de 6 pieds
- Absence de moteur V6
- La version Raptor continue de se faire attendre