Acura MDX - Si LDT était une voiture
On peut critiquer Acura sur plusieurs aspects, ne serait-ce qu’au sujet de son image de marque. Or, à la lumière d’un essai récemment effectué avec le MDX, assurément, cette fois, on vise en plein dans le mile. Il s’agit d’un véhicule de tous les talents, nous mentionnait un nouveau propriétaire, heureux de constater le confort, le raffinement et les performances de sa nouvelle monture, projetant également, et avec raison, un coût de possession à long terme beaucoup plus faible que son précédent VUS allemand. Comme il se plaisait à le dire, le Laurent Duvernay-Tardif des VUS…
Certes, Acura avait étiré la sauce trop longtemps avec son précédent modèle, qui commençait sérieusement à dater. Présentation morne, habitacle dépassé et technologie graphique d’une autre époque faisaient partie des éléments qu’on lui reprochait. Sans compter que le rendement de sa boîte automatique décevait considérablement. Les stratèges de la marque sont donc retournés à la table à dessin avec en tête cette idée de créer un véhicule encore plus polyvalent, mais maintenant capable de constituer un choix aussi passionnel que rationnel.
Plus de tonus
Comme s’il s’était soudainement mis à l’entraînement, le MDX nous revient aujourd’hui avec une forme beaucoup plus musculaire, nous faisant oublier l’impression de fourgonnette de luxe du précédent modèle. Le museau plus massif, la ceinture de caisse en relief et les larges épaules lui donnent en fait le tonus nécessaire pour se mesurer plus efficacement à cette très forte compétition, incluant le nouveau QX60 d’Infiniti, à ne pas sous-estimer.
À bord, la présentation, beaucoup plus moderne, s’apparente bien sûr à celle de la berline TLX. On se débarrasse finalement des deux écrans superposés pour n’en accueillir qu’un seul, devant hélas être opéré via un pavé tactile sensible et loin d’être intuitif! Cela dit, de nombreuses améliorations ont été apportées en fait d’ergonomie et de confort, toujours dans l’optique d’offrir une polyvalence accrue. Les places arrière sont plus facilement accessibles. La banquette centrale, divisée en trois sections, remplace efficacement ces deux sièges capitaine, de plus en plus populaires dans le segment, alors que les places avant proposent un confort royal. Difficile également de passer sous silence l’excellente position de conduite ainsi que la présentation beaucoup plus riche du poste de conduite, faisant oublier le côté générique du précédent modèle.
Malgré un poids augmenté d’environ 40 kilos, l’impression de conduire un véhicule drôlement plus léger se fait sentir. Il faut dire que l’ensemble des suspensions ont été retravaillées afin d’améliorer la maniabilité comme le comportement routier, voilà qui constitue sans doute une des plus belles surprises de ce modèle. En effet, en plus d’une conduite plus enivrante, les performances routières ont de quoi surprendre. Parmi les points à souligner, notons un vecteur de couple qui permet d’améliorer la stabilité et la tenue de route en virage, un centre de gravité abaissé, un roulis nettement moins prononcé que par le passé, une insonorisation accrue ainsi que le rendement plus efficace de cette nouvelle transmission automatique à dix rapports. Ajoutons également le fait que le MDX s’avère désormais plus confortable, le système d’amortissement adaptatif y jouant un grand rôle.
Type S
Déjà, avec les divers modes de conduite, le nouveau MDX est en mesure d’offrir une conduite à la carte, proposant au choix un confort ouaté ou une conduite plus acérée. Avec l’arrivée de la version Type S prévue d’ici la fin de l’année, on rehausse assurément les performances d’un cran. En fait, la puissance passe alors de 290 à 355 chevaux grâce à l’adoption de ce nouveau V6 turbocompressé de 3 litres, lequel fait équipe avec une boîte spécialement programmée pour la performance. Jantes de 21 pouces, suspension recalibrée et freins Brembo haute performance font aussi partie de l’équation afin d’obtenir des aptitudes routières qui risquent soudainement de faire mal paraître certains rivaux allemands, vendus au-delà des 100 000 $. On estime d’ailleurs à environ 80 000 $ le prix d’entrée du MDX Type S, 10 000 $ de plus que celui d’un modèle Platinum Elite.
Tout compte fait, il est évident que la version A-Spec, d’habillage sportif, représentera la plus grande partie des ventes de ce véhicule. On a affaire à un VUS qui vient remettre les pendules à l’heure, et certainement jouer les trouble-fêtes du côté de la concurrence européenne, tout en se distançant son rival de toujours, le Lexus RX. Que reprocherait-on au MDX? Bien sûr, l’absence d’une version hybride ou partiellement électrifiée, mais aussi l’impossibilité d’obtenir l’ensemble des technologies du modèle Platinum Elite sous l’habillage A-Spec, esthétiquement plus attrayant.
Feu vert
- Agrément de conduite en hausse
- Comportement routier remarquable
- Présentation et habitacle plus modernes
- Arrivée prochaine de la version Type S
Feu rouge
- Système multimédia inutilement complexe
- Absence d’une version Platinum Elite A-Spec
- Aucune version hybride ou partiellement électrifiée