BMW Z4 - Un parfait équilibre
Malgré la vaste gamme de véhicules utilitaires et le déploiement de l’électrification chez BMW, tendance oblige, on n’a pas oublié les clients traditionnels qui désirent encore et toujours des voitures sport. De vraies voitures sport pures comme le roadster BMW Z4.
Les petites décapotables biplaces, la marque allemande connaît ça. Sa première est apparue en 1936, la superbe 328, qui a fait la pluie et le beau temps en course automobile, suivie de la très rare 507 dans les années 50, qui a séduit quelques acheteurs bien nantis, dont Elvis Presley. Les Z1, Z3 et Z8 ont été commercialisées dans les années 90 et 2000, et nous voilà en compagnie de la troisième génération de la Z4.
Cette dernière reste toujours spéciale puisqu’elle a été mise au point avec l’aide financière du constructeur japonais Toyota, sans quoi cette nouvelle Z4 n’aurait probablement pas vu la lumière du jour. Si son cousin lointain, le coupé GR Supra, présente des gènes un peu trop germaniques pour certains, l’influence japonaise est inexistante dans le roadster au logo bleu et blanc.
Deux moteurs, même caractère
On a équipé la Z4 sDrive30i du 4 cylindres turbo de 2 litres bien répandu au sein de la gamme du constructeur. Ce moteur développe 255 chevaux, assorti d’une boîte automatique à huit rapports avec sélecteurs montés au volant. On apprécie d’ailleurs son couple généreux se manifestant dès les 1 500 tr/min, propulsant la voiture d’un départ arrêté à 100 km/h en environ cinq secondes et demie. En ajoutant le Groupe Performance M pour quelques milliers de dollars supplémentaires, on rehausse le comportement routier grâce à un différentiel arrière et à une suspension M adaptative. Les modes Sport et Sport+ accentuent la réactivité de la motorisation et de la boîte de vitesses.
Les accélérations en ligne droite deviennent plus courtes en passant à la version M40i, profitant du glorieux 6 cylindres en ligne turbo de BMW. Avec 382 chevaux sous le pied droit, on atteint les 100 km/h en quatre secondes et des poussières avec, en prime, une sonorité mélodieuse et des pétarades lors des montées en rapports. À l’instar de la version de base, les modes sport confèrent une personnalité « Jekyll et Hyde », pour les moments où l’on a envie de troquer les qualités de grande routière de la Z4 pour une attitude enragée afin de dévorer des routes de campagne désertes lors des matins ensoleillés du dimanche.
La Z4 M40i inclut de série la suspension M et le différentiel à glissement limité livrables sur la sDrive30i, mais elle commande un investissement additionnel de plus de 10 000 $, ce qui se traduit par des mensualités élevées. Au moins, elle est plus abordable que la Porsche Boxster S à 350 chevaux, et la version décapotable de la Audi TT n’est disponible qu’en déclinaison de base à 228 chevaux. Bref, bien que la facture soit salée, elle demeure concurrentielle si l’on ne regarde pas trop du côté de la Chevrolet Corvette décapotable, une bête somme toute très différente.
Pas le même regard
La Z4 affiche un design sophistiqué, sculpté, sans toutefois déroger du style classique d’un roadster, c’est-à-dire les proportions débalancées avec un long capot, un coffre court et un habitacle poussé vers l’arrière. Ce qui dérange les puristes de BMW, peut-être, ce sont les blocs optiques qui n’alignent pas deux phares côte à côte, la signature visuelle de la marque depuis la fin des années 60. Hélas, la Z4 n’a pas le regard sérieux et perçant des autres modèles chez BMW, mais bon, cela ne gâche en rien son apparence sportive.
Dans l’habitacle, rien d’anormal, alors que la touche stylistique de la marque reste bien présente. Instrumentation numérique de 10,25 pouces, système multimédia iDrive avec écran de 10,25 pouces, intégration Apple CarPlay et Android Auto, la Z4 ne manque certainement pas de caractéristiques dernier cri, alors que les sièges et le volant chauffants figurent de série.
Côté pratique, le toit souple à commande électrique s’abaisse et se remonte en à peine dix secondes, et ce, même lorsque la voiture est en mouvement à 50 km/h ou moins. Avec 281 litres, le volume de coffre s’avère suffisamment grand pour trois ou quatre sacs d’épicerie ou pour des valises pour un court voyage à deux. On déplore toutefois l’absence de rangement dans l’habitacle, un trait commun dans ce type de véhicule.
Que peut-on reprocher d’autre à la Z4? L’absence d’une boîte manuelle, pour ceux qui apprécient encore la sensation de conduire à trois pédales, et un choix limité à cinq couleurs de carrosserie. Toutefois, le petit roadster de BMW représente le parfait équilibre entre un bolide de grand tourisme et une pure sportive, toutefois, au même titre que les autres sportives décapotables allemandes, il est loin d’être une aubaine.
Feu vert
- Excellent comportement routier
- Motorisations puissantes et peu énergivores
- Habitacle moderne et confortable
Feu rouge
- Manque d’espaces de rangement
- Prix concurrentiel, mais élevé
- Choix limité de couleurs de carrosserie