Lincoln Aviator - Un kWh à la fois…
Lors de ses plus récentes annonces officielles, Lincoln affirmait son intention d’électrifier l’ensemble de ses modèles d’ici 2030. Si le constructeur entend dévoiler un premier véhicule électrique au cours de la prochaine année, il faut se contenter d’un unique modèle hybride rechargeable pour le moment : l’Aviator Grand Tourisme. Rappelons que depuis 2019, on nous promet une variante rechargeable du Corsair. Tout comme son équivalent chez Ford, l’Escape PHEV, que l’on attend toujours.
Partageant bon nombre de composantes avec le Ford Explorer, l’Aviator se positionne entre le Nautilus et le Navigator au sein de la famille Lincoln qui ne compte désormais que des VUS de luxe. Dans sa livrée Ultra, l’Aviator est doté d’un moteur V6 de 3 litres biturbo. Celui-ci déploie 400 ch et 415 lb-pi, soit autant que le Ford Explorer ST. Contrairement à l’Explorer, aucune mouture ne peut être équipée d’un moteur à quatre cylindres.
Tel que mentionné ci-haut, une version Grand Tourisme abritant une mécanique hybride rechargeable vient compléter la gamme de l’Aviator. Dans ce cas, on a droit au même V6 biturbo, dont la puissance et le couple passent respectivement à 494 ch et 630 lb-pi. Voilà qui suffit pour décoiffer à peu près n’importe qui. Il s’agit d’une combinaison différente de celle de l’Explorer hybride dont la technologie ne permet pas de circuler uniquement avec l’électricité. On couronne les efforts mis de l’avant par Ford et Lincoln pour s’assurer que les deux véhicules ne se pilent pas sur les pieds. Grâce à la batterie d’une capacité de 13,6 kWh, l’Aviator Grand Tourisme peut parcourir jusqu’à 34 kilomètres en mode tout électrique. Alors que des véhicules bien moins haut de gamme, comme la Honda Clarity, affichaient une autonomie électrique d’environ 80 km, on ne peut qu’être déçu dans le cas de cette offre de Lincoln. Par contre, au chapitre de la consommation de carburant, cette déclinaison de l’Aviator épate. Avec autant de puissance sous le pied droit et un véhicule d’un aussi gros gabarit, il a été impressionnant de constater, au terme de notre essai, que le véhicule n’a consommé en moyenne que 10,4 L/100 km. Notons quand même le bémol suivant : au freinage, on ressent une forme de résistance ou de friction lorsque l’on module notre action. C’est particulièrement désagréable.
Un habitacle cossu
Dans l’habitacle, bien que l’on remarque inévitablement que la conception de l’Aviator est la même que celle de l’Explorer, force est d’admettre que l’on a travaillé de manière à distinguer les deux véhicules. Non seulement l’Aviator incorpore des matériaux de qualité supérieure, mais en plus, l’insonorisation a été peaufinée afin de procurer une expérience plus agréable et silencieuse à bord. Les sièges avant sont livrables avec la fonction de massage... et on s’en fiche éperdument! Mais on aime pouvoir ajuster la longueur de l’assise afin d’optimiser la position de conduite.
L’Aviator est muni de la troisième génération du système d’infodivertissement Sync. Comme toujours, il est très simple à manipuler. En revanche, nous sommes d’avis qu’il y aurait moyen de repenser l’instrumentation sous les yeux du conducteur afin qu’elle soit plus claire.
Histoire d’être de son temps, Lincoln propose l’ensemble Co-Pilot 360 Plus. Celui-ci comprend notamment l’aide au maintien dans la voie que l’on peut parfois trouver intrusive, le freinage autonome en marche arrière, le stationnement assisté et l’assistance dans les bouchons de circulation. Cette dernière permet ni plus ni moins que de laisser le véhicule travailler pour soi lorsque les conditions le permettent.
Faites donc le saut vers un VUS pleine grandeur
Avec un prix d’entrée de 71 000 $, l’Aviator ne convient pas à tous les budgets. À cette somme, il faut ajouter 12 000 $ pour accéder à la version Grand Tourisme. Et l’on vous conseille d’y aller mollo sur les options, car en cochant quelques-unes d’entre elles, la facture peut dangereusement frôler le seuil psychologique des 100 000 $. Une fois dans cette sphère, il nous apparaît bien plus logique de faire le saut vers un VUS pleine grandeur. En effet, l’an dernier, General Motors a renouvelé l’ensemble de sa gamme de grands VUS et ils sont plus intéressants que jamais.
Pour 83 748 $, vous pouvez vous retrouver derrière le volant d’un Chevrolet Tahoe High Country, la version cossue du modèle. Et ici, il n’est pas question d’un V6 turbocompressé. On a plutôt droit à un V8 traditionnel de 6,2 litres ou encore à l’excellent six cylindres en ligne turbodiesel de 3 litres. Ce n’est qu’un exemple, le choix étant quasi infini. Par-dessus le marché, vous profiterez également d’un véritable système 4x4 et d’une troisième banquette plus confortable doublée d’un accès plus facile.
Feu vert
- Puissance des deux mécaniques
- Qualité de finition et des matériaux
- Insonorisation
Feu rouge
- Version hybride trop chère