Toyota Camry TRD 2022 : quand la Camry se prend pour une sportive!
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La Toyota Camry est de loin la berline intermédiaire la plus vendue au pays et c’est grâce à son confort, à sa réputation de fiabilité ainsi qu’à son grand nombre de versions. On en compte pas moins de 18, croyez-le ou non, avec trois groupes motopropulseurs différents, dont un hybride.
Combinez le V6 de 3,5 litres avec l’ensemble TRD (Toyota Racing Development), disponible en quantité limitée, et vous obtenez une berline résolument sportive et puissante. Toutefois, elle vient avec un certain nombre de compromis qui peuvent drôlement compliquer le choix des acheteurs.
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« C’est une Camry, ça? »
En termes de look, la Toyota Camry TRD frappe fort – plus que n’importe quelle concurrente directe, en fait. Les extensions contrastantes au bas de la carrosserie, les roues TRD de 19 pouces au fini noir mat, les étriers de frein rouges et les deux embouts d’échappement TRD ne sont que le début. Les boîtiers de rétroviseur, le toit et le gros aileron surélevé à l’arrière sont tous en noir. Idem pour les divers écussons. Avec le nouveau Bleu cavalerie de notre modèle d’essai, le résultat est très accrocheur.
L’intérieur se démarque tout autant avec des sièges TRD deux tons mélangeant tissu et cuir synthétique, des ceintures et des coutures rouges, des pédales sport, des tapis TRD ainsi qu’un pommeau de levier de vitesses exclusif. Pour le reste, le décor s’apparente très étroitement à celui des autres Camry.
Confort et commodité en retrait
On aime bien les sièges en question, sauf qu’ils sont davantage conçus pour de grands gabarits et leur soutien latéral est par conséquent déficient dans les virages. Sinon, la position de conduite est bonne, tout comme la visibilité (les montants du pare-brise s’avèrent plutôt minces). Dommage pour le passager avant, les réglages du siège sont manuels seulement dans cette mouture.
D’ailleurs, il manque quelques autres commodités désirables ici. L’ensemble TRD élimine le toit panoramique de la Camry XSE V6 et, bizarrement, se contente du petit écran multimédia de 7 pouces au lieu de celui de 9 pouces. Il y a bien un climatiseur automatique, mais impossible d’ajuster la température pour chacune des places avant. Un autre gadget sacrifié : le démarreur à distance.
Bref, la version TRD (à partir de 37 580 $) est la moins chère des Camry à moteur V6 et son niveau d’équipement correspond plus à celui d’une SE. Dans ce cas-ci, le prix de la sportivité est un gain financier mais représente des compromis au quotidien.
La seule avec six cylindres
Tout comme Toyota a mis du temps à se lancer dans les véhicules électriques, elle résiste à troquer le V6 de 3,5 litres de la Camry contre un quatre cylindres turbocompressé comme le font ses rivales. Même si la consommation d’essence est supérieure (plus de 9 L/100 km en moyenne), on s’en réjouit!
Ce moulin est d’une souplesse remarquable, marié à une boîte automatique à huit rapports qui fait un joli boulot la plupart du temps (pour le mode manuel, on a préféré utiliser le levier, plus fluide, que les palettes au volant). Le son d’échappement qui l’accompagne en version TRD est agréable et que dire des 301 chevaux? Impossible d’en vouloir plus.
Ceci étant dit, la Camry V6 est assez lourde (1 620 kilogrammes), sa puissance entraîne uniquement les roues avant et son couple de 267 lb-pi est inférieur à celui des concurrentes à moteur turbo, ce qui la pénalise un peu à l’accélération. On atteint néanmoins 100 km/h en six secondes et demie environ. La différence avec le mode Sport est bien négligeable.
C’est vraiment dommage que le rouage intégral de la Camry ne soit disponible qu’avec le moteur de base, un quatre cylindres atmosphérique produisant un peu plus de 200 chevaux. La Kia K5 GT impose le même dilemme et c’est frustrant pour les acheteurs, surtout au Québec. Pour un moteur fougueux et quatre roues motrices, il faut se tourner vers la Subaru Legacy, une bonne alternative qui a aussi plus de gueule pour 2023.
Profitez-en!
Que dire d’autre à propos de la Toyota Camry TRD? Eh bien, elle mise sur une suspension spécialement calibrée et un châssis renforcé qui lui confèrent un bel aplomb sur la route. En revanche, oubliez le confort que vous connaissez de la Camry. Manifestement, c’est plus une voiture pour conduire que pour se faire conduire. La direction, elle, se montre plus ferme et n’est pas dénuée de sensations, rendant les choses intéressantes.
À qui s’adresse donc la Camry TRD? Essentiellement, au papa ou à la maman qui souhaite se faire plaisir au volant tout en remplissant ses obligations familiales, mais sans vouloir d’un VUS, encore moins d’une fourgonnette. On l’aurait aimée mieux équipée – quitte à payer un peu plus cher – et surtout avec un rouage intégral, malheureusement, ce n’est pas le cas.
En passant, outre une Édition Nightshade actualisée, la Camry ne change pratiquement pas pour 2023 et le nouveau système multimédia de Toyota se fera encore attendre. La prochaine génération devrait arriver dans un an comme modèle 2024, en même temps que la Honda Accord. Le V6 risque de ne plus figurer au menu à ce moment…