Subaru WRX 2022 : faire oublier la STI
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Cet hiver, Subaru prenait tout le monde par surprise en annonçant l’abandon de sa WRX STI. Malgré des ventes encore au rendez-vous et un certain engouement , le modèle était vieillissant et le constructeur japonais a décidé de mettre fin à l’aventure. Mais elle n’est pas définitivement morte, nous dit-on.
Cela étant dit, Subaru conserve la WRX dans son catalogue. Et pour 2022, elle nous arrive d’ailleurs complètement renouvelée.
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Le Guide de l’auto s’est rendu à Kingston, en Ontario, afin d’assister au lancement canadien de la Subaru WRX 2022. Voici le compte rendu de nos premières impressions.
Une allure différente
Avec la cinquième génération du modèle, Subaru emprunte une tangente quelque peu différente. En effet, on a l’impression que le constructeur laisse de côté la sportive pure et dure pour en faire une sportive aux capacités relevées. Et bien que ça se ressente dès les premiers coups de volant, ça se perçoit au premier coup d'œil aussi. En fait, ce qui saute aux yeux, c’est l’ajout de revêtement de carrosserie en plastique foncé. C’est généralement peu élégant, mais dans le cas de la WRX, ça lui confère une allure plus assumée et costaude et le contraste avec une couleur audacieuse comme le bleu, le rouge ou l’orange est franchement réussi.
C’est une bonne chose que Subaru ait conservé la prise d’air sur le capot et que les échappements fassent partie intégrante de la portion arrière. Quant aux feux, ils nous font étrangement penser à ceux de la plus récente BRZ. Après tout, c’est normal, ces bagnoles appartiennent à la même famille!
Un nouveau moteur turbocompressé
La Subaru WRX 2022 abrite une nouvelle motorisation : elle est animée par le moteur turbocompressé à plat de 2,4 L, soit celui qui a d’abord été introduit avec l’Ascent et qui est boulonné dans les Legacy et Outback également. Il génère 271 chevaux et 258 lb-pi. Comparativement à la génération sortante, le couple est demeuré identique mais la puissance gagne trois chevaux supplémentaires.
Le tout est livré de série avec une transmission manuelle. Certes, elle n’est pas aussi étincelante qu’une boîte développée par Honda, par exemple. Néanmoins, elle effectue amplement le travail et il est plus que plaisant de jouer du levier. Comme c’était le cas avec la génération précédente, une transmission à variation continue est offerte. Chez Subaru, l’appellation « CVT » est taboue. On l’a donc baptisée « SPT » (Subaru Performance Transmission). On salue le département du marketing pour cet élan de créativité. Dans les faits, cette transmission n’arrive cependant pas à la cheville d’une boîte à double embrayage comme on en retrouve chez Volkswagen, notamment.
On reconnaît l’effort dans le développement de cette transmission, mais le rendement n’est toujours pas là. D’ailleurs, il n’est pas étonnant que 80% des acheteurs se tournent vers la manuelle. C’est ce que nous ferions, soit dit en passant, sans même hésiter un seul instant.
En choisissant la transmission à variation continue, on obtient le système EyeSight. qui regroupe plusieurs technologies d’aide à la conduite censées améliorer la sécurité des occupants. Génial sur papier, ce système est souvent désactivé en raison de la neige ou de la boue qui cache les capteurs.
Un plaisir fou sur des routes de gravier
Civilisée sur demande, la Subaru WRX peut en revanche être une brute… selon l’humeur du conducteur. Ainsi, dans la région de Kingston, en roulant sur des routes de gravier, on avait pratiquement l’impression de participer à une course de rallye. L’instant de quelques kilomètres, on était dans la peau d’Antoine L’Estage… avec beaucoup moins de talent!
Bref, en conduisant la WRX sur ces routes de gravier et de terre battue, on a pu constater la très grande efficacité du rouage intégral de la bête. Aucune autre berline sportive n’aurait pu s’en sortir aussi bien ou du moins, conserver la même cadence tout au long du parcours.
Une consommation élevée
Le contraire aurait été étonnant, mais quand on joue du levier et que l’on s’amuse à faire grimper le régime-moteur, la consommation d’essence monte en flèche. Au terme de ce bref essai réalisé sur une distance d’un peu plus de 200 kilomètres, l’ordinateur de bord affichait une consommation dépassant légèrement les 13 L/100 km.
De son côté, Ressources naturelles Canada annonce une cote de 10,8 L/100 km pour la manuelle et 11,2 L/100 kilomètres pour la transmission à variation continue. Les constructeurs vantent généralement la faible consommation des véhicules munis d’une transmission à variation continue. Voilà la preuve qu’une bonne boîte manuelle peut être plus efficace. Bien entendu, l’essence super (niveau d’octane 91) est de mise.
Un prix qui défie toute compétition
Depuis quelques mois déjà, l’inflation est sur toutes les lèvres. Alors que le prix de l’essence a explosé, celui des véhicules, autant neufs que d’occasion, a également bondi. Or, Subaru a choisi d’absorber une partie de l’inflation. En effet, le constructeur a simplement monté le prix de base de 1 000 $ par rapport au modèle de génération sortante.
De 29 995 $, le prix d’entrée passe donc à 30 995 $, ce qui demeure, à notre avis, une aubaine. Cela étant, si l’on désire des jantes de 18 pouces – au lieu de 17 pouces), la climatisation à deux zones, le toit ouvrant et un écran tactile de plus grande dimension, on peut faire le saut vers une version Sport à 35 495 $. Cette dernière représente la variante la plus intéressante, selon nous.
En somme, la Subaru WRX 2022 nous apparaît plus aboutie que jamais, et ce, à un prix franchement alléchant. On en vient presque à oublier la disparition de la WRX STI…