Toyota RAV4 hybride : une demande d’action collective déposée par un Québécois
Une demande d’action collective contre Toyota Canada a été déposée le 19 mai à Joliette par un client, Constantin Sultana, qui souhaite obtenir un dédommagement à la suite de problèmes avec le câblage à haute tension de son RAV4 hybride.
Le recours concerne toutes les personnes et entreprises au Québec qui ont acheté ou loué un RAV4 hybride ou RAV4 Prime (hybride rechargeable) des années-modèles 2019 à 2022. Il est possible de s’inscrire via le site du cabinet Adams Avocat.
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Selon le texte de la demande, le constructeur a mis sur le marché des véhicules ayant des vices cachés, en l’occurrence une corrosion anormale et prématurée du câble à haute tension qui achemine l’électricité au moteur arrière.
Cette pièce, qui devrait faire partie de la garantie de 8 ans ou 160 000 km sur les composantes du système hybride, est plutôt couverte par la garantie générale de 3 ans ou 60 000 km. Pourtant, sans ce câble, le système hybride ne fonctionne pas.
Toyota Canada, qui connaît l’existence du problème, a accepté de défrayer les réparations dans certains cas (en faisant signer des ententes de confidentialité) mais pas pour d’autres, laissant des propriétaires avec une facture pouvant aller jusqu’à plus de 7 000 $, selon des membres du groupe Facebook privé Vers un rappel RAV4 Hybride/Prime. Il s’agit bien sûr d’une somme grossièrement exagérée.
La demande d’action collective réclame un remboursement pour les coûts de réparation du câble à haute tension et les frais occasionnés par le vice ou par la réparation, des dommages compensatoires pour perte de jouissance du véhicule (montant à déterminer au cas par cas) ainsi que des dommages punitifs de 300 $ pour chacun des propriétaires et locataires concernés.
Au-delà de l’action collective demandée, l’Association pour la protection des automobilistes (APA) recommande à tous ceux qui reçoivent un diagnostic de câble à remplacer d’envoyer une mise en demeure à Toyota Canada et au concessionnaire avant d’autoriser la réparation, en s’appuyant sur les articles 38 (absence de durabilité raisonnable de la pièce) et 53 (vice caché) de la Loi sur la protection du consommateur.
Elle conseille aussi de demander au réparateur de prendre une photo de la pièce et de faire une plainte à Transports Canada, qui pourra réagir si la situation s'aggrave. Car, faut-il préciser, aucun rappel de sécurité n’a été émis jusqu’à maintenant.