Les garagistes complètement débordés
par Journal de Montréal
Par Jérémy Bernier
Déjà submergés par la période de changement de pneus, les garagistes doivent répondre à une demande particulièrement importante liée aux bris causés par les nids-de-poule.
« Honnêtement, c’est la première année où on a autant de réparations à faire à cause de ça. La semaine dernière, cinq véhicules sont entrés au garage en deux heures à cause du même trou », raconte Julien Clarice, gérant du garage Canadian Tire de Sainte-Foy, à Québec.
Christian Martel, propriétaire du garage qui porte son nom à Beauport, fait le même constat. Chaque fois que cinq véhicules entrent dans son établissement, trois ont des bris causés par les nids-de-poule.
« Même nous on doit zigzaguer pour se rendre au travail. C’est de pire en pire, mais c’est bon pour nous », lance-t-il en riant.
Rappelons que la Ville de Québec a reçu 633 signalements de trous dans la chaussée en janvier et février cette année, soit quatre fois plus qu’en 2021.
De son côté, Montréal devra revoir à la hausse son budget de colmatage puisque l’état du réseau requiert une troisième opération de remplissage en autant de mois. Si la mesure est adoptée, le budget passera de 2,98 millions $ à 3,41 millions $.
« Hausse marquée »
Le problème, c’est que cette situation survient alors que les mécaniciens sont particulièrement occupés avec la période des changements de pneus.
Sans parler de la pénurie de main-d’œuvre qui les affecte également, comme plusieurs industries au Québec. « On le voit, il y a vraiment une hausse marquée [de nids-de-poule] ce printemps. J’aurais besoin de deux ou trois paires de bras de plus pour répondre à la demande », confirme Aziz Ourahou du garage Oasis, à Montréal.
« On est accoté ben raide [sic], on en a pour un mois à avoir la pédale au plancher. Je suis obligé de travailler moi-même dans le garage », souligne de son côté Éric Auclair, copropriétaire du garage Jean-Yves Auclair, à Québec.
En vidéo : Changement de pneus à domicile, une bonne idée?