Polestar 2 2022 : l'électrique séduisante
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La Polestar 2 est une berline de type fastback 100 % électrique et, comme son nom l’indique, elle est le deuxième véhicule produit par cette jeune marque affiliée à Volvo.
Introduite sur le marché canadien en 2020, elle revient en 2022 avec peu de changements.
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Sur le plan esthétique, nous reconnaissons l’ADN de Volvo grâce à la similitude de la calandre et aux phares en forme du marteau de Thor. À ce niveau, Polestar a réussi à dessiner un véhicule au design à la fois épuré et singulier. Mais qu’en est-il de la conduite?
Confortable et puissant
Doté du rouage à quatre roues motrices, le modèle mis à l’essai affichait une puissance de 408 chevaux et le couple à 487 lb-pi grâce aux moteurs situés sur chaque essieu. Le constructeur annonce une accélération de 0 à 100 km/h en 4,7 secondes, et on n’a aucune difficulté à le croire. Sachez que la Polestar 2 possède une version à moteur unique qui actionne seulement les roues en avant. Dans ce cas-ci, la puissance monte à 231 chevaux et le couple à 243 lb-pi. L’exercice du 0 à 100 km/h s’effectue en 7,4 secondes.
Au volant, la Polestar 2 jumelle habilement le confort et la performance. Dès les premiers virages, on apprécie la précision de la direction et la bonne prise en main du volant. Les sièges fournissent un excellent soutien tandis que les suspensions penchent un peu vers la fermeté sans nuire au confort. La tenue de route est exemplaire et nous n’avons pas l’impression de piloter une voiture pesant plus de deux tonnes.
Bien qu’elle prenne un petit temps d’adaptation, nous avons pris plaisir à employer la conduite à une pédale. Il s’agit de maximiser la régénération de la batterie en modulant l’accélérateur. Ça sert également comme moyen de freinage. La fonction peut être configurée afin qu’elle soit plus ou moins agressive ou même complètement retirée.
La voiture possède de grandes surfaces vitrées, sauf pour la lunette arrière qui est relativement étroite. Les rétroviseurs ne comportent pas de cadre, ce qui permet de maximiser la visibilité latérale.
D’ailleurs, puisque le toit est fuyant, il restreint l’espace pour la tête des occupants de grande taille à l’arrière. En matière de rangement, elle possède un coffre de taille plutôt symbolique à l’avant et un autre modulable à l’arrière.
La Polestar 2 arrive de série avec des jantes de 19 pouces, soit celles qui chaussaient notre véhicule d’essai. En option, l’ensemble Performance ajoute notamment des roues de 20 pouces ainsi que des étriers de frein Brembo à l’avant.
Système Google bien conçu
À l’image de l’extérieur, l’habitacle arbore une esthétique minimaliste. Nous devons admettre que l’effet est bien réussi : de la planche de bord au système d’’infodivertissement, tout y est bien intégré.
Le conducteur fait face à une instrumentation numérique configurable et facile à utiliser, à l’instar du système multimédia alimenté par Google. Ce dernier a l’avantage de présenter des menus et sous-menus bien classifiés. Toutes les fonctionnalités telles que la navigation, les modes de conduite et la radio s’y trouvent. La Polestar incorpore une chaîne audio de 250 watts à huit haut-parleurs de bonne qualité. Fait intéressant, le caisson d’extrêmes graves est placé sous le capot, juste en dessous du pare-brise. Au moment d’écrire ces lignes, Apple CarPlay devrait être bientôt disponible, alors qu’Android Auto est déjà inclus.
Toujours sur le plan technologique, la Polestar 2 arrive avec quelques éléments de sécurité. De base, elle est équipée de capteurs d’aide au stationnement avant et arrière, ainsi que du système de surveillance des angles morts. Le système d’alerte de franchissement de ligne replace le véhicule dans la voie de manière progressive et fluide.
Pour avoir l’expérience complète en matière d’aide à la conduite, il faut débourser 4 500 $ pour obtenir l’ensemble Pilot : conduite semi-autonome, caméra à 360 degrés, phares antibrouillards à DEL directionnel et des phares à DEL au motif à pixel.
Autonomie en retrait
La batterie de 78 kWh confère à la Polestar 2 une autonomie de 401 kilomètres. Celle-ci passe à 435 km avec la mouture munie d’un seul moteur. À ce chapitre, ce modèle est un peu en retrait face à des rivales comme la Tesla Model 3 et la BMW i4.
À l’aide d’une borne de type 2, la Polestar peut regagner tous ses électrons en huit heures. Avec une borne de recharge rapide de 155 kW, la voiture peut passer de 10 à 80% de sa charge en 35 minutes.
Avec un prix de départ de 49 900 $, la Polestar 2 est éligible aux subventions des gouvernements du Québec et du Canada, lesquelles totalisent un montant de 12 000 $. La variante à rouage intégral débute à partir de 56 900 $.
Par ailleurs, il est pertinent de cocher l’option « Plus » qui ajoute plusieurs commodités comme la pompe à chaleur. Ce genre d’élément devrait normalement être offert de série pour un véhicule de ce prix, surtout dans des marchés comme celui du Canada où les hivers sont rigoureux.
Au final, Polestar a réussi à produire une voiture 100% électrique qui procure à la fois un plaisir de conduire et un confort de roulement, et ce, malgré de petits irritants comme l’autonomie un peu timide et la piètre visibilité arrière.