Pénurie de pièces pour les électriques : forcé de renouer avec l’essence
Par Élie Duquet
Un automobiliste de Sherbrooke qui avait fait l’acquisition d’un véhicule électrique a dû se résigner, bien malgré lui, en raison de la pénurie de pièces qui l’empêche de réparer son véhicule.
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Bernard Lussier prend la route tous les jours pour se rendre chez des clients pour son travail. Afin d’économiser en carburant, il s’est acheté un Hyundai Kona électrique en 2021, pour un montant de plus de 50 000 $.
Or, moins d’un an après l’acquisition, une pièce permettant de brancher le véhicule à une borne de recharge rapide s’est brisée, si bien qu’il ne peut plus recharger son véhicule qu’à la maison, sur une borne régulière. Entre-temps, l’automobiliste a dû renouer avec un véhicule à l’essence.
« Ça peut me coûter jusqu’à 50 $ par jour en essence. J’avais acheté un véhicule électrique pour éviter de payer de l’essence... C’est de l’argent que je n’avais pas inclus dans mon budget! », a expliqué le Sherbrookois.
Le concessionnaire ne peut obtenir une pièce de rechange avant au moins deux mois. Et, comme il est toujours possible de recharger le véhicule sur une borne standard, le garage ne fournit aucune compensation malgré la garantie.
Ayant acheté son véhicule en juillet dernier, M. Lussier a déploré que, selon ses dires, Hyundai Sherbrooke n’ait rien fait pour l’aider à soulager les frais supplémentaires engendrés par ses désagréments.
Rejoint par TVA nouvelles mardi, Hyundai Sherbrooke a cependant affirmé avoir offert un véhicule de courtoisie 100% électrique à son client, une affirmation réfutée par M. Lussier.
De son côté, l’Association pour la protection des automobilistes juge que le délai de remplacement doit être raisonnable.
« Ils peuvent prendre le temps qui veulent, mais il doit y avoir un dédommagement monétaire pour l’essence. Il a acheté son véhicule pour sauver en carburant! », a affirmé le directeur George Iny.
Après l’appel de TVA, Hyundai Sherbrooke a contacté Bernard Lussier afin de trouver un terrain d’entente. Les deux parties devaient se rencontrer mardi soir.