La hausse des prix n’a pas freiné les achats d’essence
Par Julien McEvoy
Si les Canadiens dans l’ensemble consomment un peu moins d’essence qu’à pareille date l’an dernier, ce n’est pas le cas des Québécois, qui continuent de faire le plein malgré les prix élevés, indiquent de nouvelles données.
- À lire aussi: Comment trouver l'essence la moins chère
- À lire aussi: Combien paie-t-on pour l’essence ailleurs dans le monde?
Dans les stations libre-service du Québec, le montant moyen payé pour chaque transaction liée à l’essence a fait un bond de 31%, selon la firme Moneris, qui s’occupe du tiers des transactions par carte de débit et crédit au pays.
Les données couvrent les dépenses pour la période du 28 février au 13 mars.
Le nombre de transactions a lui aussi fait un bond de 31 % comparativement à la même période en 2021.
Dans l’ensemble du Canada, toutefois, le nombre de transactions liées à l’essence n’a augmenté que de 5% pour la même période, avec un bond de 26% pour le coût moyen de chaque transaction.
« Les Québécois font plus le plein que dans le reste du pays actuellement », illustre Stephen Turgeon, vice-président des ventes régionales chez Moneris.
Et ce, malgré la hausse marquée des prix à la pompe. De février 2021 à février 2022, Statistique Canada parle d’un bond de 32,6 %.
« C’est aussi lié au fait que le Québec était frappé de nombreuses mesures sanitaires l’hiver dernier », ajoute M. Turgeon.
En effet, les Québécois ont dû respecter un couvre-feu de janvier à mai 2021, entre autres, alors que ce n’était pas le cas ailleurs au Canada. Leur consommation d’essence a donc diminué pendant cette période.
Regain du transport en commun
Les transactions enregistrées par Moneris indiquent aussi que l’utilisation des transports en commun est en hausse.
Pour la période du 28 février au 13 mars, on parle d’une augmentation de 66 % des transactions.
Même chose pour le taxi, quoique dans une moindre mesure, avec un bond de 43 %.
« Les gens bougent davantage, ils retournent peu à peu au bureau et le pays entier est en train de se réveiller », analyse Stephen Turgeon.