Audi quattro : à l'essai en plein coeur de l'hiver
Le moteur flirte avec le rupteur et la Audi RS 6 Avant « drifte » autour d’un cercle de glace alors que je regarde, non pas par le pare-brise, mais bien par la vitre latérale afin d’ajuster l’angle de braquage et la commande des gaz pour maintenir la glisse en continu tout en provoquant une belle tornade de neige.
C’est avec un sourire fendu jusqu’aux oreilles qu’il est possible de s’éclater de cette façon sur les superbes pistes glacées et enneigées du complexe Mécaglisse de Notre-Dame-de-la-Merci, dans Lanaudière.
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Audi nous a conviés sur ce magnifique circuit pour faire l’essai de trois modèles de la marque, tous équipés du rouage intégral quattro présenté ici en trois variations sur thème. La RS 6 Avant, animée par un cœur de feu qu’est le V8 biturbo de 590 chevaux, est munie d’un rouage intégral à prise constante. La berline S3, cousine de la Volkswagen Golf R, dispose d’un moteur quatre cylindres turbocompressé de 315 chevaux jumelé à un rouage intégral avec embrayage multidisque. Finalement, la RS e-tron GT à motorisation électrique représente le nouvel ADN du rouage quattro, lequel n’est plus mécanique, mais bien électronique.
De la glace et des crampons
Au menu, épreuves de slalom et parcours de divers circuits, cercle de drift et « figure 8 » sur surfaces glacées et damées avec des véhicules chaussés de pneus à crampons pour l’occasion.
À chaque zone d’exercice, il était possible de conduire chacun des véhicules et de calibrer le système de contrôle électronique de la stabilité en mode Sport, autorisant ainsi des dérives contrôlées tout en conservant le filet de sécurité si ces dérives devenaient trop prononcées, ou de le désactiver carrément laissant ainsi au conducteur la pleine maîtrise sans intervention des anges gardiens électroniques.
J’ai donc décidé de désactiver complètement le ESC (Electronic Stablity Control), et de sélectionner le mode de conduite Individual que je calibrais avec tous les systèmes au mode Sport, sauf pour les liaisons au sol pour lesquelles je choisissais le mode Confort, afin de permettre le transfert des masses qui est essentiel pour provoquer les glissades.
La S3, une belle révélation
Bien qu’elle soit la moins puissante des voitures de ce trio, la S3 s’est montrée très agréable à conduire en raison de son empattement plus court et de sa masse plus contenue que la RS 6 Avant et la RS e-tron GT.
Avec un moteur développant plus de 300 chevaux, ce qui est plus qu’adéquat pour une voiture de ce gabarit, la S3 s’est avérée vive et joueuse, malgré le fait que son rouage intégral n’est pas à prise constante. Le meilleur rouage intégral d’Audi est celui de type Torsen, à prise constante, qui équipe notamment la RS 6 Avant, laquelle s’est montrée très volontaire, mais handicapée par sa masse élevée sur ces tracés sinueux.
Même constat pour la RS e-tron GT qui est aussi pénalisée par son poids et par une direction moins communicative. On remarque toutefois que la réponse à l’accélérateur est immédiate et que le rouage intégral à commande électronique réagit instantanément.
Expérience de conduite Audi
Cet événement spécial marquait également une avant-première de la reprise des activités pour « L’expérience de conduite Audi » offerte aux clients de la marque, laquelle a été mise en pause au cours des deux dernières années à cause de la pandémie.
Ce programme, conçu et organisé par des experts en pilotage, permet aux clients de développer leurs aptitudes en conduite de performance sur circuit fermé, et de faire le plein de sensations fortes dans un environnement sécuritaire et contrôlé. Fortement recommandé!