Le Subaru Forester Wilderness 2022 à l’épreuve de l‘hiver
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Subaru mise beaucoup sur sa nouvelle gamme Wilderness actuellement, ne serait-ce que dans les publicités où l’on vante leurs capacités hors route et leur côté aventurier.
Hasard du calendrier, nous avons eu l’occasion de conduire le Forester Wilderness 2022 lors de la pire semaine du mois de février. Une grosse bordée de neige, un redoux suivi d’une pluie verglaçante, et encore un peu de neige. Dame nature voulait visiblement s’assurer que notre véhicule d’essai soit testé le plus durement possible!
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Plutôt que de nous plaindre, nous avons relevé le défi en mettant ce Forester un peu spécial à l’épreuve. Et nous n’avons pas été déçus!
Du plastique et des gros pneus
En 2022, Subaru a apporté quelques modifications à son VUS compact. Au premier regard, le Forester n’a pas vraiment l’air nouveau. Cependant, en s’attardant un peu plus, on constate que les phares possèdent une forme différente et que la partie avant a été légèrement redessinée.
De son côté, le modèle Wilderness ajoute une calandre spécifique, un tour de caisse en plastique noir, une suspension rehaussée, des jantes de 17 pouces avec des pneus plus efficaces dans la boue, une plaque de protection sous le moteur, des phares antibrouillard à DEL spécifiques et un revêtement noir sur le capot moteur. Bref, c’est la même recette que celle utilisée avec l’Outback Wilderness qui a fait ses débuts il y a quelques mois.
Plusieurs choix de couleurs sont disponibles. Le noir ou le gris rendent le véhicule plus discret, mais avec le vert ou le bleu (comme notre modèle d’essai) le Forester se démarque davantage des autres modèles de la gamme.
Dans le catalogue de Subaru, le Wilderness se situe plutôt dans le haut de la gamme. Vendu à partir de 41 108 $ (transport et préparation inclus), il coûte 300 $ de moins qu’un modèle Limited et 1 600 $ de moins qu’un Premier.
Lorsque l’on regarde les mensualités, on arrive à 666 $ par mois pour une location de 48 mois (taux à 2,99%) et 850 $ pour un financement sur 60 mois au même taux. Ce n’est pas vraiment donné, mais quand on constate les taux de financement pratiqués par certains concurrents comme Toyota qui frôle les 5% à l’achat et les 6% à la location, un Forester peut se montrer plus intéressant à long terme.
La neige? Quelle neige?
C’est au moment où Environnement Canada incitait à la prudence à cause de la neige et des chaussées très glissantes que nous avons pris la route avec le Forester. Et il s’est montré très efficace dans ces conditions.
Motricité exemplaire, bonne adhérence des pneus dans la neige, comportement routier sécurisant, on se sent totalement en contrôle au volant du véhicule. Et au moment de stationner, un appui un peu plus franc sur l’accélérateur suffit pour entrer ou sortir d’un stationnement enneigé ou glacé.
Même en étant stationné dans une entrée de garage très pentue pendant toute la nuit, il n’y a pas besoin de sortir sa pelle pour quitter son emplacement. Le seul temps où j’ai été obligé de travailler à la place du Forester, c’est quand la pluie verglaçante tombée pendant la nuit s’est figée et qu’une fine couche de neige s’est mise à tomber dessus le lendemain. L’adhérence trop faible associée à la pente prononcée a finalement eu raison des capacités de franchissement du Wilderness.
Mais pour être honnête, j’avais décidé d’attendre avant de retirer la neige et la glace sous les pneus du Forester, pour le mettre en défaut. J’ai finalement réussi… mais en étant particulièrement vicieux!
Pour le reste, on retrouve un véhicule sûr, très bien adapté aux mauvaises routes québécoises et qui remplira également sa mission en été. Au volant, on est ravi par la grande fenestration qui permet de profiter d’une très bonne visibilité périphérique, ce qui est devenu rare dans l’industrie. Les gros pneus du Wilderness se montrent un peu plus bruyants que ceux des modèles plus routiers, surtout sur l’autoroute, mais cela demeure acceptable durant les longs trajets.
Du côté de la motorisation, il n’y a qu’un seul bloc disponible pour toute la gamme. Il s’agit d’un 4 cylindres à essence de 2,5 litres développant 182 chevaux et 176 lb-pi de couple. Le tout est acheminé aux quatre roues grâce à une transmission à variation continue (CVT).
Globalement, le moteur fait son travail adéquatement, mais sans se démarquer par son agrément ou ses performances. Ressources naturelles Canada annonce une consommation moyenne de 9 L/100 km, ce qui se situe dans la moyenne de la catégorie pour un VUS compact à essence. De notre côté, avec des températures froides, et beaucoup de neige sur la route, l’indicateur affichait 12,4 L/100 km au terme de notre semaine d’essai. Sur la totalité du parcours, environ la moitié a été réalisée en ville, ce qui a aussi eu une incidence sur ce chiffre.
Plus généralement, il est regrettable que Subaru ne propose pas plusieurs motorisations comme certains concurrents, en particulier des solutions électrifiées (Toyota RAV4, Hyundai Tucson, etc.). Au moment où le prix du carburant augmente sensiblement, ce serait sans aucun doute un atout supplémentaire.
Spacieux et pratique
Le Subaru Forester se rattrape avec un bel espace intérieur, un habitacle lumineux, agréable à vivre et un grand coffre qui varie de 762 à 1 957 litres si l’on décide de rabattre la banquette arrière.
La qualité de finition est correcte, malgré quelques plastiques durs à plusieurs endroits. Les commandes sont disposées de manière logique et les plus importantes (chauffage, ventilation, sièges chauffants) ne passent pas par l’écran central, ce qui est une bonne chose. Cela peut sembler un peu rustique aux yeux de ceux qui ne jurent que par la haute technologie, mais des boutons physiques c’est toujours plus pratique à utiliser, surtout en conduisant.
Finalement, le Subaru Forester Wilderness s’est montré impérial durant cette semaine d’essai . Mis à part une faible diversité mécanique et une insonorisation légèrement moins bonne dans cette version aventurière, il n’y a pas grand-chose à reprocher à ce VUS compact, fort bien adapté à la rudesse de notre climat et de notre réseau routier.