Jeep Compass 2022 : évolution sans révolution
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Le Jeep Compass, c’est la formule Jeep en format mini. Cet utilitaire fait miroiter des capacités hors route qu’il est seul à offrir dans sa catégorie avec un aspect séduisant. Un aspect que l’on reconnaît au premier coup d’oeil par cet attribut esthétique qui définit à lui seul l’identité de cette marque qui fait tant rêver : la calandre à sept ouvertures.
Malgré des dimensions plus intéressantes que celles du petit Renegade et une gamme étayée, le Compass jouit cependant d’une popularité mitigée. Au pays, il a terminé 2021 en milieu de peloton, comme les années précédentes d’ailleurs. Au palmarès des ventes, il s’est classé entre le Buick Encore GX et le Mazda CX-3, loin derrière le trio qui domine son créneau : les Hyundai Kona, Subaru Crosstrek et Nissan Kicks.
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En juillet 2021, dans le cadre du Salon de Chicago, Jeep a dévoilé un Compass auquel on a fait subir une légère cure de rajeunissement. C’est le modèle dont nous avons fait l’essai.
Évolution sans révolution
Assemblé au Mexique, ce Compass modernisé a conservé l’essentiel des traits qu’on lui connaissait. Le constructeur a simplement apporté des retouches esthétiques à sa calandre, aux phares, aux feux arrière et aux pare-chocs pour l’harmoniser aux formes du nouveau Grand Cherokee.
On l’a aussi doté de roues redessinées. Pour la première fois, l’acheteur d’un Compass peut obtenir des roues de 19 pouces pour la version Limited, s’il choisit l’ensemble optionnel Elite (3,200 $). Maintenant, à l’instar de nombreux rivaux, le Compass a des projecteurs à DEL.
La nouveauté est plus facile à percevoir à l’intérieur où l’on trouve une planche de bord de forme épurée. Au centre, elle a un écran tactile « flottant » de 8,4 ou 10,1 pouces, selon la version, qui utilise le système d’exploitation Uconnect 5. En plus d’avoir un système de reconnaissance vocale, ce dernier est compatible avec Apple CarPlay, Android Auto.
Derrière le volant, les deux version Sport et North d’entrée de gamme ont des cadrans classiques, lesquels encadrent un petit écran numérique noir et blanc de 3,5 po. Les autres moutures se parent d’un écran couleur HD de 10,25 pouces offrant 24 formes de personnalisations.
Dotation attrayante
Plutôt attrayante, la dotation de série comprend un régulateur de vitesse, deux prises 12 V, des ports USB à l’avant et à l’arrière, un point d’accès Wi-Fi, des sièges baquets chauffants et des rétroviseurs chauffants, de même que des lève-vitres électriques. Il faut cependant choisir la version North ou une autre version plus chère pour avoir un volant chauffant. De plus, une banquette arrière chauffante figure au catalogue, mais seulement parmi l’équipement de l’ensemble optionnel Elite - réservé aux variantes haut de gamme Limited et Trailhawk.
Heureusement, la banquette arrière à dossiers séparés 60/40 est de série! Elle permet d’exploiter de multiples façons un coffre dont le volume utile maximal est de 1 693 L. C’est supérieur à celui d’une Crosstrek (1 565 L), et ça dépasse largement le volume du coffre d’un Kona (1 296 L) ou d’un Kicks (914 L).
L’intérieur spacieux convient à quatre adultes de taille moyenne. Par contre, le proéminent seuil du châssis peut compliquer l’embarquement pour des personnes de petite taille, surtout dans le cas d’un Compass Trailhawk, qui a la garde au sol la plus élevée de la gamme, soit 216 mm comparativement à 208 mm pour les autres versions à quatre roues motrices et 198 pour le Sport à deux roues motrices.
Quatre roues motrices pour presque toutes les versions
En effet, le constructeur offre une version de ce Jeep qui n’a que deux roues motrices. Il s’agit du Compass Sport de base, annoncé à 29 195 $, prix permettant aux vendeurs d’affirmer qu’il existe un Compass de « moins de 30 000 $ »! Rassurez-vous, car il suffit de débourser 2 500 $ pour obtenir un Compass Sport en ayant quatre. Par contre, gare à votre portefeuille avec les versions plus cossues. Le modèle Limited mis à l’essai affichait une facture indécente de près de 50 000 $. Ça frise le ridicule!
Dans tous les cas, le moteur est le 4 cylindres Tigershark de 2,4 L qui sert au Compass depuis son lancement, en 2016. C’est un moteur que l’on retrouve également sous le capot de certaines versions du Jeep Cherokee. Il produit 180 chevaux et 175 lb-pi de couple. Pour le Compass de base, il est jumelé à une boîte de vitesses automatique à 6 rapports, alors que toutes les autres versions (qui ont quatre roues motrices) disposent d’une boîte à 9 rapports.
Conçue pour optimiser le rapport de transmission continuellement et ainsi réduire la consommation (en principe, du moins), cette boîte s’avère plutôt souple et discrète. Cependant, elle rend son mode de passage manuel des rapports quasi inutile, ce qui est dommage.
Où est le tigre ?
Avec une accélération de 0 à 100 km/h qui frôle les 10 secondes, il faut admettre que ce moteur n’a pas la fougue d’un... tigre. De plus, il est gourmand, comme en témoigne la moyenne de 10 L/100 km que nous avons relevée au terme d’un essai réalisé au volant d’un modèle à quatre roues motrices, par temps doux de surcroît. Fait à noter, ÉnerGuide annonce une moyenne de 9,5 L/100 km.
Or, si l’on fait abstraction de ces irritants, le Compass 2022 propose tout de même certains attributs attrayants. Par exemple, de nouveaux réglages apportés à sa suspension procurent un roulement plus doux qu’auparavant, alors que la servodirection transmet désormais une sensation plus juste de l’état du revêtement. En outre, l’automobiliste qui doit remorquer de petites cargaisons appréciera sûrement la capacité de remorquage de 907 kg (2 000 lb) des versions à quatre roues motrices (le constructeur déconseille l’utilisation d’un Compass Sport à deux roues motrices pour ce genre de travail).
Rappelons, enfin, que le Compass est le seul petit utilitaire qui offre une version conçue spécifiquement pour les escapades hors route. Baptisée Compass Trailhawk, elle n’a rien d’un Wrangler Rubicon, certes, mais par rapport à un Kona à quatre roues motrices c’est le jour et la nuit.
En plus de sa garde au sol élevée, le Trailhawk a des plaques protectrices en acier sous son châssis, des crochets de remorquage, et le système d’entraînement Active Drive Low qui procure un rapport de démultiplication de 20 à 1. Sans oublier un limiteur de vitesse en descente et le Jeep Selec-Terrain, un système de gestion de la traction qui, pour le Trailhawk, ajoute le mode Roches aux trois autres modes (Auto, Neige et Sable/boue) dont disposent les autres versions de Compass à quatre roues motrices. Même si le Trailhawk n’est pas le plus vendu de la gamme, il contribue sûrement à susciter de l’intérêt pour le Compass parmi les acheteurs de petits utilitaires.