Hyundai IONIQ 5 : retour sur une chronique qui a fait jaser
Concernant votre chronique à Salut Bonjour en lien avec le Hyundai IONIQ 5, je me permets de vous dire que vous n’avez pas été honnête dans votre analyse. Vous dites avoir utilisé le chauffage à fond comme une voiture normale? Ne soyez donc pas surpris d’être arrivé à Québec depuis Montréal et à -18 °C sur les fesses. Vous savez évidemment que la température affecte énormément l’autonomie. Vous devriez informer correctement les gens et expliquer qu’une voiture électrique ne se conduit pas comme une voiture ordinaire. Et quel était le mode de conduite utilisé? Avez-vous activé le iPedal pour le freinage régénératif?
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Bonjour Stéphane,
Je me permets de répondre à votre commentaire en précisant ne pas être en accord avec votre affirmation. Parce qu’une voiture électrique doit se conduire comme un véhicule traditionnel. Ou du moins, être utilisée avec le même niveau de confort et de sécurité. Cela signifie pouvoir rouler à vitesse d’autoroute de façon normale, comme avec une voiture à essence, et pouvoir profiter du chauffage et de la climatisation de la même façon également. Je condamne d’ailleurs ardemment le geste de certains électromobilistes qui, pour sauver 5 kilomètres, sont prêts à circuler à 83 km/h sur l’autoroute, sans chauffage et surtout, sans dégivrage, rendant la conduite inconfortable et dangereuse.
Alors oui, je me suis rendu à Québec depuis Montréal à basse température, en utilisant le chauffage à 20 degrés, à densité modérée, comme je l’aurais fait avec une voiture à essence. J’ai aussi roulé à une vitesse moyenne de 105 km/h, moins rapidement que le trafic, mais à vitesse jugée normale et sécuritaire. Le mode de conduite Normal était sélectionné et le iPedal était en fonction, bien que sur l’autoroute, cela n’affecte que très peu le rendement.
Personnellement, j’ai été impressionné de pouvoir parcourir 275 kilomètres sur une seule charge en n’effectuant qu’un trajet d’autoroute avec cette voiture, qui annonce 400 kilomètres d’autonomie dans les meilleures conditions. Cela signifie pour moi que le rendement de la voiture est efficace et que même durant la saison froide, l’autonomie peut être viable. Certaines voitures annonçant une autonomie similaire ne sont guère capables de faire plus de 220-230 kilomètres parce qu’elles ne sont pas aussi technologiquement avancées.
Maintenant, l’acheteur d’un véhicule électrique doit être conscient des enjeux liés à ce type de véhicule, ce que je m’efforce de mentionner. Parce qu’il est important d’illustrer la réalité et non pas un monde idéaliste qui est loin d’être le nôtre. Vous serez sans doute d’accord, les plus fervents adeptes de la voiture électrique embellissent parfois la réalité en nous faisant croire à une autonomie et à des performances irréalistes, résultant trop souvent d’une conduite presque irresponsable.
Vous ne me verrez donc jamais conduire à 85 km/h sur l’autoroute ou coller un semi-remorque à deux mètres dans l’optique de gagner quelques kilomètres d’autonomie. Et je n’accepterai pas non plus de me geler les pieds ou tout le reste, parce que le chauffage d’une voiture électrique n’est, selon certains, qu’accessoire. Parce qu’une voiture électrique efficace se doit d’offrir le confort et les capacités d’une voiture normale.