GMA T.33 : la nouvelle GT à 2,5 M$ de Gordon Murray
Un an et demi après la T.50, la compagnie anglaise Gordon Murray Automotive (GMA) présente un bolide plus abordable et moins radical, la T.33. Alors que les 50 exemplaires de la première se sont vendus pour l’équivalent de 4 millions $ chacun, les 100 de la seconde reviennent à un peu moins de 2,5 millions $.
Gordon Murray, pour ceux qui ne le savent pas, est le créateur de la légendaire supervoiture McLaren F1 à trois places et de plusieurs voitures de Formule 1, dont la révolutionnaire Brabham BT46B « Fan Car » de 1978.
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Contrairement à la T.50, la nouvelle T.33 n’a pas de siège du conducteur en position centrale ni de ventilateur intégré à l’arrière qui augmente l’appui au sol. Elle est aussi plus lourde de 220 livres, pour un total de 2 400. Par contre, elle conserve le V12 atmosphérique de 4,0 litres et l’option d’une boîte manuelle à six rapports.
Transmise aux roues arrière via un différentiel à glissement limité, la puissance s’élève à 607 chevaux au régime stratosphérique de 10 500 tours/minute, tandis que le couple atteint 332 livres-pied à 9 000 tours/minute (250 livres-pied sont accessibles dès 2 500 tours/minute). Le moteur se gave d’air frais par l’entremise d’un dispositif de type Ram Air situé juste au-dessus de la tête du conducteur.
Sur le plan du design, tout ce qui trouve sur cette voiture a une fonction et rien n’est superflu. Pas d’ailerons ni de prises d’air inutiles, conformément à l’esprit minimaliste de Gordon Murray. Même le logo de GMA derrière les vitres latérales cache la poignée qui ouvre chacune des deux portières en élytre. La carrosserie en fibre de carbone aux rondeurs exquises, inspirée des voitures de course des années 1960 et à peine plus volumineuse qu’une Porsche 718 Cayman, repose sur une nouvelle structure en aluminium greffée de panneaux en fibre de carbone alvéolaires.
L’aérodynamisme finement étudié ne comprend qu’un seul élément actif, soit l’aileron arrière. Deux gros tunnels de chaque côté de l’échappement double sont reliés à un système qui ajuste le débit d’air sous la voiture en fonction du niveau de succion. Fait surprenant, la suspension à bras multiples de longueur inégale aux quatre roues n’utilise pas d’amortisseurs adaptatifs ni même de barre stabilisatrice à l’arrière.
Enfin, l’habitacle biplace ne ressemble à aucun autre véhicule – excepté la T.50, bien sûr – de la conception des sièges à la présentation du tableau de bord en passant par l’agencement des couleurs et l’unique levier de vitesses (un pommeau sphérique qui trône au bout d’une longue et mince tige ancrée dans une grille en métal brossé). Il y a du rangement à bord, sous le capot avant et même derrière les portes, l’objectif étant de faire de la T.33 une grande routière.
Voilà déjà une excellente candidate pour le design automobile de l’année!