Conduite autonome : Volkswagen et Bosch s’unissent
Le constructeur allemand Volkswagen et l’équipementier Bosch ont annoncé mardi un vaste partenariat pour développer des systèmes de conduite autonome d’ici 2023, dans un domaine où l’américain Tesla a pris une longueur d’avance.
La filiale logiciels de Volkswagen, Cariad, développera avec Bosch des « fonctionnalités permettant aux conducteurs de lever temporairement leurs mains du volant », ont détaillé les deux groupes allemands dans un communiqué.
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Destinés à l’ensemble des modèles des marques du groupe tentaculaire, de la Volkswagen Polo jusqu’à la sportive de luxe Lamborghini, ces systèmes seront aussi accessibles à d’autres constructeurs, clients de Bosch.
Le pari des deux partenaires: « amener l’ingénierie logicielle allemande à un nouveau niveau » d’expertise dans la conduite autonome, a plaidé Dirk Hilgenberg, patron de Cariad, lors d’une conférence téléphonique.
« La vitesse est essentielle » et « nous savons qu’il n’y a pas qu’un seul concurrent sur le marché » de la voiture autonome, a-t-il martelé.
Dans ce domaine où l’automobile allemande fait figure de distancée, le patron du géant Volkswagen, Herbert Diess, préparait en novembre dernier ses troupes à une « révolution » pour affronter la nouvelle concurrence de Tesla.
L’américain collecte déjà quantité de données avec ses centaines de milliers de véhicules électriques en réseau, lui permettant d’innover plus vite dans les programmes assistant la conduite.
Vers la conduite entièrement autonome
De leur côté, VW et Bosch vont travailler à partir de données collectées « à l’aide de l’une des plus grosses flottes de véhicules connectés du monde », qui offre une « énorme base de données pour amener les systèmes de conduite autonome à un niveau supérieur », a déclaré Mathias Pillin, responsable des solutions informatiques chez Bosch.
Volkswagen et Cariad visent d’abord les systèmes de conduite autonome dits de niveau 2, qui permettront au conducteur de lâcher momentanément le volant tout en restant attentif, « en ville, à la campagne et sur l’autoroute ».
Les deux partenaires développeront également un système de niveau 3 sur autoroute.
Ce niveau d’autonomie, le plus avancé actuellement, disponible dans certaines voitures haut de gamme, permet au conducteur de détourner son regard de la route et de céder au véhicule l’intégralité de la conduite.
Le conducteur garde toutefois la possibilité de reprendre la main à tout moment et doit intervenir dans un certain laps de temps si le véhicule le demande.
La possibilité de développer un système de conduite entièrement automatisée, de niveau 4, sera « évaluée ».
Le potentiel de la voiture autonome est énorme, avec quelque 64 % des véhicules vendus en 2030 qui auront des fonctions autonomes de niveau 2 ou supérieurs, selon une étude de Mc Kinsey.