Hyundai Santa Cruz 2022 : une nouvelle solution à un vieux problème
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Hyundai fait renaître la catégorie des camionnettes compactes avec le Santa Cruz, un véhicule de taille raisonnable qui peut néanmoins répondre efficacement à des tâches ardues.
Le Hyundai Santa Cruz, c’est une nouvelle solution à un vieux problème. Depuis des années, bien des gens choisissent une camionnette pour accomplir des tâches liées au travail, à la famille ou aux loisirs. Et il est faux de croire que seules les F-150, Silverado, Ram 1500 et les autres du genre constituent le seul choix pour cela. Après tout, faut-il nécessairement un mastodonte pour déplacer un simple ballot de foin ou transporter des accessoires de camping?
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Le Santa Cruz fait renaître la catégorie des camionnettes compactes — des véhicules de 5 mètres de longueur. À l’instar du Ford Maverick, son principal rival, il s’apparente au Baja commercialisé par Subaru de 2003 à 2006. Cependant, on le comparera sans doute davantage à l’ancien Ford Ranger (« l’original »), car ce dernier a laissé sa trace. Bien que Ford l’ait retiré du marché en 2012, aujourd’hui il n’est pas rare d’en trouver sur nos routes, et ceux qui en ont un font tout pour qu’il dure.
Proche parent du Hyundai Tucson
Le Santa Cruz n’a pas le même type d’architecture qu’un Ranger : un châssis à longerons, comme celui d’un F-150. Cette nouveauté de Hyundai se rapproche de l’utilitaire Tucson. Il reprend d’ailleurs sa partie avant, que l’on reconnaît à cette mosaïque de DEL servant de feux diurnes.
Ce lien de parenté n’a rien de surprenant puisque le Santa Cruz et le Tucson utilisent un châssis monocoque issu d’une architecture commune. Un châssis qui, dans le cas du Santa Cruz, a un empattement plus long : 3 005 mm au lieu de 2 755. Le constructeur l’a également doté d’une garde au sol supérieure (218 mm contre 210 mm pour le Tucson 4RM), de même que d’un réservoir à essence plus gros (67 litres plutôt que 54) qui prolonge son autonomie, un avantage indéniable lorsqu’on pratique un loisir à l’écart du bitume.
Leur motorisation aussi est semblable, mais elle est loin d’être la même. Sous le capot de ces deux Hyundai niche un 4 cylindres Theta III Smartstream de 2,5 L. Toutefois, celui du Santa Cruz a un turbocompresseur, il produit 281 ch et livre 311 lb-pi de couple de 1 700 à 4 000 tr/min. Voilà pourquoi la réponse de cette camionnette aux sollicitations de l’accélérateur est si vive! La version atmosphérique du même moteur utilisée pour le Tucson génère 187 ch et ne livre que 178 lb-pi de couple à 4 000 tr/min.
Le moteur du Santa Cruz anime les roues motrices par le biais d’une boîte de vitesses automatique à double embrayage et 8 rapports. Une transmission intégrale Htrac de série distribue le couple aux quatre roues selon les besoins du moment. Ce dispositif est assorti d’un système de gestion électronique de la traction offrant six modes, dont les modes Boue et Sable mieux adaptés à la conduite hors route. Sur l’autoroute, le Santa Cruz brille par son comportement homogène et prévisible, et le roulement doux que procure sa suspension. Pour paraphraser un ami, il est parfait pour... Cruzer!
Par contre, sa consommation de carburant ne séduit personne. Un essai automnal nous a permis de constater que la moyenne de 10,6 L/100 km annoncée par le constructeur est réaliste. Or, puisque cette camionnette partage l’architecture du Tucson, Hyundai pourrait peut-être un jour lui faire partager la motorisation hybride non branchable de 227 ch ou l’hybride branchable de 261ch de l’utilitaire. Reste à voir si avec un scénario pareil la camionnette conserverait sa capacité de remorquage de 2 268 kg (5 000 lb).
Trois versions
Au Canada, trois niveaux de dotation figurent au catalogue : Preferred, Preferred Trend et Ultimate. Les deux premières ont des roues en alliage de 18 pouces, alors que la troisième possède des roues de 20 pouces. Par ailleurs, la dotation d’entrée de gamme comprend l’essentiel : tout le nécessaire pour ceux qui ne peuvent survivre sans leur cellulaire (Android Auto, CarPlay d’Apple, Bluetooth et des ports USB), des sièges baquets et un volant chauffants, un climatiseur, des lève-vitres électriques, de même qu’un ensemble de dispositifs de sécurité et d’aide à la conduite relativement complet. En revanche, lui manque les moniteurs d’angles morts, que l’on réserve à la version haut de gamme Ultimate. Dommage...
Les sièges baquets sont confortables et, derrière, la banquette convient à des adultes de taille moyenne. Cette dernière a des coussins 60/40 que l’on peut relever pour poser des bagages. Les portes arrière étant plutôt étroites, elles ne facilitent ni l’embarquement ni le chargement d’objets encombrants dans cette partie de l’habitacle.
La planche de bord est semblable à celle du Tucson. Derrière le volant, on retrouve un écran numérique de 4,2 pouces affichant les cadrans. À droite du volant, un grand panneau central réunit une foule de commandes tactiles : celles de l’écran du système d’infodivertissement (8 po dans la version d’entrée de gamme et 10,25 po dans les deux autres) et celles des systèmes de chauffage et de ventilation. Si vous êtes allergique aux touches tactiles, sources de distraction pour le conducteur, vous ne serez peut-être pas preneur.
Au moins, les designers de cette planche de bord ont eu l’initiative heureuse d’orienter le panneau central vers le conducteur. Cela réduit largement les reflets gênants qui compliquent la consultation des systèmes d’affichage et le repérage de l’emplacement des touches tactiles. Précisons, enfin, que notre essai nous a permis de constater que le système de commandes vocales de ce véhicule reste perfectible.
Une caisse bien pensée
La camionnette Santa Cruz a des dimensions réduites qui la rendent très manœuvrable, en ville comme dans un sentier étroit. Elle a aussi une caisse pratique. À l’instar du Honda Ridgeline, dans sa partie arrière, on trouve un coffre étanche et verrouillable. On s’en servira pour garder au sec et en sécurité des objets précieux, ou pour transporter des objets souillés afin de garder l’habitacle propre. En outre, ce coffre se lave au boyau et un bouchon permet de le drainer.
Le constructeur a également prévu un couvre-caisse coulissant et verrouillable de série. Facile à utiliser, il est fait d’aluminium et peut supporter une charge atteignant 100 kg (220 lb).
Éclairée par des lampes à DEL, la caisse a une prise électrique de 115 volts et des rails avec un système de taquets réglables et six points d’attache qui permettent d’arrimer solidement une cargaison. De plus, à leurs extrémités, les pare-chocs ont des marchepieds encastrés. Semblables à ceux des camionnettes de GM, ils sont robustes et pratiques, et peuvent supporter une charge de 200 kg (440 lb), selon le fabricant. Soulignons enfin que le hayon peut s’ouvrir à différentes hauteurs. De plus, en l’ouvrant à plat, il donne à la caisse une surface utile dépassant 6 pieds.
Aux yeux de certaines personnes, le prix est le talon d’Achille de cette camionnette. Il suffit d’ajouter les diverses taxes aux prix de base de chaque version pour constater qu’ils sont élevés. Une Santa Cruz Preferred, par exemple, va coûter plus de 46 000 $ et une Ultimate, au-delà de 53 000 $.
Or, il est vrai que Ford a des prix plus alléchants pour son Maverick à quatre roues motrices. Ça, c’est indéniable. Par contre, lorsque l’on sait que le prix moyen d’un F-150 dépasse allègrement les 70 000 $, le Santa Cruz ressemble à une bonne affaire, malgré ses prix élevés. Alors, si a priori il répond à vos besoins, son côté pratique et son agrément de conduite justifient que vous en fassiez l’essai.