Un régulateur envisage de réglementer de plus près l'aide à la conduite en test de Tesla
L’agence régulant les transports routiers en Californie a fait savoir à Tesla qu’elle envisageait de réglementer plus strictement ses outils d’aide à la conduite proposés actuellement en test à quelques conducteurs, notamment après plusieurs vidéos d’épisodes troublants, selon une lettre consultée mercredi par l’AFP.
Le groupe dirigé par Elon Musk offre en effet à quelques automobilistes sélectionnés par ses soins de tester en conditions réelles des outils d’aide à la conduite appelés Full Self Driving Beta (ou FSD Beta), censés permettre notamment de circuler en ville, de s’arrêter automatiquement au feu ou d’effectuer des tournants.
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Tesla précise bien sur son site que ces outils requièrent la supervision active du conducteur. Le groupe les considère officiellement comme évoluant dans la catégorie 2 sur l’échelle d’autonomie fixée par l’organisation professionnelle Society of Automotive Engineers, loin de la cinquième marche synonyme d’autonomie complète.
Mais l’agence responsable des véhicules à moteur en Californie (DMV) écrit dans une lettre être « en train de revoir cette décision de classification après de récentes actualisations du logiciel, des vidéos montrant des utilisations dangereuses de la technologie, des enquêtes ouvertes par l’agence américaine de la sécurité routière NHTSA et les avis d’experts du secteur ».
Plusieurs vidéos sur YouTube et Twitter montrent notamment des conducteurs testant FSD Beta et devant soudainement reprendre le contrôle de leur véhicule pour éviter que leur Tesla heurte un poteau, roule sur des rails ou sur la voie circulant dans l’autre sens.
Le DMV va en conséquence « engager un examen des dernières options proposées » par Tesla, poursuit la missive adressée le 5 janvier au constructeur et dévoilée dans un premier temps par le Los Angeles Times.
Le cas échant, l’agence prendra les mesures nécessaires « pour s’assurer que Tesla opère selon les permis de véhicules autonomes appropriés ».
Si elle décide de classifier les systèmes d’aide à la conduite de Tesla en niveau 3, et de les placer ainsi dans la catégorie des « véhicules autonomes », les règles seront plus strictes.
Tesla devrait avoir par exemple à rapporter à l’agence tous les problèmes rencontrés et devrait identifier tous les conducteurs testant ses nouveaux outils.