Acura MDX A-Spec 2022 : une autre idée du luxe
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Peinant à cacher son âge dans une catégorie extrêmement concurrentielle, la précédente génération de l’Acura MDX avait fait son temps. Doté d’une ligne modernisée et typique d’Acura, le nouveau VUS japonais ne bouleverse pas les codes esthétiques du segment. Qu’importe, puisque c’est ce que recherchent habituellement les acheteurs, préférant généralement la sobriété à l’exubérance.
La gamme de l’Acura MDX 2022 se compose de quatre versions, de la version de base jusqu’à la Platinum Elite. Les prix s’échelonnent de 60 390 à 71 390 $ transport et préparation inclus.
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En ce qui concerne notre modèle d’essai, il s’agissait d’un MDX A-Spec à l’apparence plus sportive, mais qui conserve la même motorisation que les autres variantes (à l’exception du Type S). Parmi les équipements dignes de mention, on peut citer l’abandon des éléments extérieurs chromés au profit d’une teinte noire, des jantes de la même couleur, des insertions métalliques, un volant à méplat, un pédalier sport en aluminium, des sièges avant ventilés, ainsi qu’un intérieur mêlant cuir et suède.
Ainsi équipé, il faut débourser au moins 67 390 $ pour pouvoir se l’offrir. Dit autrement, cela correspond à environ 1 050 $ par mois pour une location de 48 mois, ou 1 400 $ pour un financement étalé sur 60 mois.
Pour ceux qui souhaitent des performances un peu plus convaincantes, Acura a dévoilé une version Type S. Motorisé par un V6 turbo de 3 litres, le MDX gagne en muscles (355 chevaux au lieu de 290) pour réaliser des performances plus convaincantes. Sortir un modèle plus vitaminé est une bonne idée et permet de jouer sur le même terrain que les modèles d’entrée et de milieu de gamme allemands.
En revanche, Acura n’a pas poussé la logique jusqu’au bout en proposant une version Type R d’environ 500 chevaux pour s’attaquer aux déclinaisons AMG de Mercedes ou M de BMW par exemple.
Au moment d’écrire ces lignes, les tarifs du MDX Type S n’ont pas encore été annoncés, mais si l’on se fie à la TLX, on peut supposer que son prix de base devrait tourner autour des 80 000 $.
Bel intérieur… pas toujours ergonomique
Dans l’habitacle, on constate avec plaisir que la présentation et la qualité de finition sont en hausse. Que ce soit l’aspect des matériaux ou leur agencement, notre modèle d’essai faisait très bonne figure.
Spacieux, l’habitacle du MDX 2022 fournit amplement d’espace pour une famille. Les places de la troisième rangée sont correctes sans plus, mais laissent place à un coffre volumineux une fois repliées.
Dommage que le conducteur doive composer avec un système multimédia déficient. Similaire à celui des Acura RDX et TLX, c’est le principal défaut du véhicule. En effet, il se pilote avec un pavé tactile similaire à celui d’un ordinateur. Cela fonctionne très bien assis à un bureau avec rien d’autre à faire. En revanche, quand on doit conduire tout en essayant de cliquer au bon endroit pour sélectionner une commande en regardant l’écran tactile, c’est à la fois irritant et distrayant.
On se demande encore à quoi les ingénieurs ont pensé en développant ce système et s’ils l’ont testé en conditions réelles avant de le monter dans leurs véhicules…
Plus d’aplomb sur la route
Sur les routes défoncées de Montréal, les sièges moelleux et la suspension prévenante ménagent un bon confort de roulement. Sur ce point, les VUS allemands et leurs suspensions plus sèches ne peuvent pas rivaliser.
Dotée de suspensions revues et d’une répartition du couple améliorée, cette mouture du MDX adopte une conduite plus intéressante qu’avant. Cela dit n’attendez pas du MDX qu’il ait un caractère similaire aux véhicules allemands. Propriétaires de BMW X5 M ou de Audi S Q7, vous ne retrouverez pas le même ressenti derrière le volant. En particulier la direction, qui demeure nettement plus précise et tranchante chez BMW ou Audi.
Cela dit, l’Acura MDX propose tout de même une conduite plus inspirée, avec une direction suffisamment précise et un train avant bien guidé. Mais c’est surtout la réactivité du train arrière qui étonne quand on aborde une route sinueuse pour la première fois. Grâce au rouage intégral qui peut répartir le couple entre les deux roues arrière pour aider à faire tourner le véhicule, l’amélioration est notable, et on sent bien le train arrière enrouler le virage avec plus d’efficacité que l’ancien modèle.
Du côté de la motorisation, le V6 de 3,5 litres met ses 290 chevaux à profit pour mouvoir ce mastodonte qui dépasse les 2 tonnes sur la balance. Les performances sont adéquates, mais pas renversantes. C’est plutôt la douceur et le silence qui priment, ces caractéristiques s’accordant d’ailleurs avec le confort des trains roulants.
La consommation, qui s’est établie à 11,2 L/100 km au terme de notre essai, est correcte sans plus. Sachant que la majorité de nos trajets se sont déroulés sur la route, on aurait pu s’attendre à une consommation oscillant autour des 10 L/100 km.
Moins typé que ses concurrents allemands, le nouveau MDX marque beaucoup de points avec son confort de roulement préservé, sa tenue de route efficace et son rendement d’ensemble. Avec un système multimédia plus intuitif et une version électrifiée diminuant la consommation de carburant, il frôlerait le sans-faute dans une catégorie pourtant très disputée.