BMW Série 2 2022 : entrer dans la gamme par la grande porte
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Pour 2022, la BMW Série 2 Coupé a subi un remodelage esthétique, accompagné d’ajouts technologiques et d’itérations mécaniques.
Celle qui sert d’entrée de gamme au catalogue automobile canadien de la marque bavaroise se décline aussi en berline (configuration que l’on appelle Gran Coupé chez BMW), mais celle-ci diverge considérablement du Coupé sur le plan technique. D’une part, au-delà de compter deux portières additionnelles, la petite berline est assise sur une plate-forme à roues motrices avant.
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La Série 2 Coupé, elle, use d’une architecture à propulsion, laquelle est généralement garante de sportivité. Deux variantes seront initialement commercialisées, soit la M240i, sujet de cet essai, qui est équipée du rouage intégral xDrive et d’un six cylindres turbocompressé qui développe 382 chevaux. Plus tard, nous aurons droit à la 230i à roues motrices arrière, alimentée par un quatre cylindres turbocompressé de 255 chevaux. Au moment d’écrire ces lignes, nous n’avons pas de détails sur la nouvelle M2.
Le Guide de l’auto s’est rendu dans la région de Thermal en Californie pour faire l’essai de cette Série 2 Coupé 2022.
Une calandre plus raisonnable
Au premier regard, on remarque que la BMW de Série 2 Coupé a été épargnée par le design controversé de la calandre qui a récemment touché certains modèles de la marque. Ce qui, selon les préférences, peut constituer un avantage en soi.
Elle a pris du gabarit, cette Série 2, en gagnant 88 mm en longueur et 66 mm en largeur. Ces nouvelles dimensions lui confèrent pratiquement la même longueur qu’une ancienne Série 3 E46 du début du millénaire, mais avec plusieurs centaines de millimètres additionnels en largeur. Ces dimensions bonifiées se traduisent par une présence plus costaude que la génération sortante, en plus de rendre cette voiture d’entrée de gamme plus attrayante physiquement.
Même si le modèle M240i porte la lettre M, elle n’est pas la plus agressive de la série. On y retrouve certains éléments sportifs dignes de la gamme M sans pour autant offrir toute la sauce. Il faudra attendre la nouvelle M2 pour cela.
De fait, notre cobaye arborait notamment plusieurs appliques extérieures comme un becquet arrière, un ensemble aérodynamique, ainsi que des freins et des jantes de 19 pouces. Ces éléments arborent tous la lettre M.
Étriquée dans son antre
Malgré ses dimensions extérieures améliorées, la BMW Série 2 paraît toujours étriquée à l’intérieur. Son habitacle est petit et l’accès à sa banquette arrière est difficile. Par contre, une fois que l’on est à son volant, la M240i fournit une bonne position de conduite.
Côté ergonomie, la planche de bord semble avoir été pensée au millimètre près. Les commandes sont légèrement inclinées vers le conducteur et sont ficelées d’un amalgame de matériaux simples, mais de grande qualité. Le système d’infodivertissement se présente en toute intuitivité sur un écran d’une luminosité limpide. En revanche, on aime moins les commandes de ventilation qui sont curieusement difficiles à moduler.
La fougue est toujours de la partie
Mécaniquement, la nouvelle M240i abrite toujours le six cylindres en ligne turbocompressé de 3,0 litres. Mais celui-ci déballe dorénavant une cavalerie de 382 chevaux et un couple de 369 lb-pi. Cette motorisation est arrimée à une boîte automatique à huit vitesses qui alimente le rouage intégral xDrive. Cette variante comprend également un différentiel arrière M Sport. Hélas, la transmission manuelle n’est pas revenue.
Comparativement à la génération sortante, cette M240i libère 47 chevaux additionnels qui se ressentent dans la livraison de la puissance tout au long de la plage. La boîte à huit rapports ne montre aucune hésitation, et le confort demeure. Si l’on passe en mode Sport, la couleur rouge domine le bloc d’instruments pouces et ces changements sont plus brusques, mais ô combien rapides. Les palettes de changement de vitesse en acier inoxydable agrémentent évidemment l’expérience et consolent vaguement les fervents de la troisième pédale.
En déplacements quotidiens, la M240i pourra vous sembler plutôt élémentaire au chapitre du confort de roulement, même avec sa suspension adaptative améliorée et le mode Confort activé. Or, empruntez un premier virage par son point de corde bien défini et cette petite déception laissera place à l’extase pendant que vous vous faufilez avec grande précision et adhérence vers l’horizon. Et si vous vous mettez dans le pétrin dans le processus, les freins de la M240i sont à la hauteur des ambitions des meilleurs (et pires) conducteurs.
La Série 2 Coupé peut se vanter d’être une voiture d’entrée de gamme avec un tapis rouge, surtout dans sa variante M240i xDrive. Hormis son confort basique, son habitacle peu logeable et le fait que sa boîte manuelle n’est plus, cette sportive est fort généreuse au chapitre de la sportivité, surtout avec son prix de départ de 56 950 $ qui appâtera les amateurs de sensations fortes.