Kia Carnival 2022 : où sont l’hybride et la traction intégrale?
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La catégorie des fourgonnettes a radicalement changé. Alors que leur technologie demeurait stagnante ces dernières années, deux éléments importants ont fait leur apparition ou leur retour : l’hybridation et la traction intégrale.
Spacieuses, pratiques, mais souvent gourmandes à cause de gros moteurs V6, les fourgonnettes à essence ne descendent jamais sous les 10 L/100 km de moyenne, ce chiffre pouvant même tourner autour des 14 à 15 L/100 km en conduite mixte.
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L’arrivée des Chrysler Pacifica et Toyota Sienna hybrides a tout changé. Grâce à l’ajout des moteurs électriques, la moyenne tourne plutôt autour des 8 L/100 km, une économie non négligeable, surtout si votre kilométrage annuel est élevé. Dans le cas de la Pacifica, on peut se passer totalement de carburant puisque sa grosse batterie lui permet de parcourir environ 50 km sans brûler une goutte d’essence.
Les Pacifica et Sienna permettent aussi d’opter pour la traction intégrale, ce qui améliore nettement leur polyvalence au Québec. Précisons toutefois que dans le cas de Chrysler, il faudra choisir entre l’hybridation ou les quatre roues motrices…
Face à cette concurrence et une Honda Odyssey vieillissante, Kia a récemment présenté la Carnival. Bien que cette appellation soit nouvelle chez nous, il s’agit en fait d’une nouvelle génération de la Sedona qui a seulement changé d’identité au profit d’un nom déjà utilisé ailleurs dans le monde.
Classiquement efficace
Comme vous l’avez déjà déduit en lisant le titre de cet article, la Kia Carnival ne peut pas être dotée de la technologie hybride. Et malheureusement, c’est aussi le cas de la traction intégrale. Deux lacunes qu’on s’explique difficilement.
Cela dit, il serait injuste de réduire la nouvelle Carnival à une simple Sedona replâtrée à la va-vite. Kia a retravaillé son modèle en profondeur avec un design modernisé, mais surtout une qualité de finition sensiblement améliorée. Comme toujours chez le constructeur, on retrouve un système multimédia intuitif et plaisant à utiliser au quotidien. L’habitacle, joliment réalisé, est très agréable à vivre et propose un bon espace pour les occupants. On ne le répètera jamais assez, les portes latérales coulissantes sont bien plus pratiques que les portières d’un VUS lorsque l’on doit loger une famille nombreuse.
Précisons que la version haut de gamme SX (celle qui nous avons conduite) dispose des sièges capitaine dits « relaxants ». Ces derniers peuvent bouger d’avant en arrière, latéralement, mais peuvent surtout se transformer en véritables fauteuils dignes d’un salon. C’est très agréable quand on souhaite se reposer, peu utile cependant si vous avez de jeunes enfants avec des sièges auto fixés à la deuxième rangée.
Un mot sur le volume du coffre, qui varie de 1 138 à 4 109 litres lorsque tous les sièges sont escamotés. Précisons que la Carnival est la seule fourgonnette du marché à dépasser les 1 000 et 4 000 litres respectivement, ce qui la place au sommet de la catégorie sur ce point.
De son côté, le conducteur profite d’une bonne position de conduite et d’un siège très confortable. Une douceur qui se retrouve dans la qualité de roulement du véhicule. Grâce à ses suspensions prévenantes, les occupants peuvent voyager longtemps et confortablement. Sans oublier l’insonorisation bien réalisée qui fait de la Carnival une autoroutière accomplie.
Alors que les 4 cylindres turbo associés à une boîte à double embrayage deviennent de plus en plus nombreux chez Hyundai et Kia, on constate avec satisfaction qu’un moteur V6 a été conservé sous le capot. D’une cylindrée de 3,5 litres, il développe 290 chevaux et 262 lb-pi, des valeurs qui le situent au sommet de la catégorie. Il est associé à une boîte automatique traditionnelle qui compte 10 rapports.
À l’usage, le caractère du moteur complète très bien le confort du châssis. Rond et souple à bas régime, le V6 dispose de suffisamment de ressource pour emmener un véhicule qui dépasse les deux tonnes sur la balance. Les accélérations et les reprises sont suffisantes, le tout se faisant en douceur, sans troubler la tranquillité des occupants. Pour aller du point A au point B, la fourgonnette de Kia sait se faire oublier, vous laissant vous concentrer sur vos tâches quotidiennes.
Combien ça coûte ?
Les tarifs débutent à 36 760 $ pour la version de base LX. Pour ce prix, vous avez certains équipements de sécurité active comme l’assistance de collision frontale, l’assistance de suivi de voie ainsi qu’un pare-brise chauffant. Sans oublier les incontournables Apple CarPlay et Android Auto, désormais indispensables.
Si vous souhaitez une climatisation à plusieurs zones, le hayon intelligent, les portes coulissantes à assistance électrique, le démarrage sans clé et un chargeur à induction pour téléphone cellulaire, il faut se tourner vers la Carnival LX+ (40 260 $). Selon nous, c’est cette version qui propose le rapport prix/équipement le plus intéressant.
Si vous tenez absolument à l’instrumentation entièrement numérique, au système multimédia avec un grand écran (12,3 pouces) et la visualisation à 360°, il faudra opter pour la version EX+ vendue 47 560 $. Le modèle haut de gamme ajoute la sellerie en cuir, deux toits ouvrants, un système audio Bose amélioré, un écran de visualisation des passagers et les sièges relaxants évoqués plus haut. Mais à 50 560 $, le prix devient vraiment élevé, d’autant plus que la valeur de revente prévue risque d’être nettement inférieure à celle d’une Sienna, en dépit des taux de financement usuraires pratiqués par Toyota.