Subaru Outback Wilderness 2022 : suivre la tendance
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Cela ne vous a probablement pas échappé, l’industrie automobile actuelle mise énormément sur « l’aventure » avec des véhicules capables de quitter l’asphalte, dotés de carrosseries au design plus baroudeur et (parfois) de suspensions rehaussées.
Cette nouvelle mode est désormais adoptée par de nombreux constructeurs afin de séduire les acheteurs friands de véhicules plus typés. Et ce, même si certains propriétaires ne mettront jamais une roue dans la terre et se rendront plus souvent au centre d’achat que dans les bois…
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Chez Subaru, cette tendance est incarnée par la nouvelle entité « Wilderness », un nom qui évoque la nature sauvage et qui va se développer rapidement dans la gamme du constructeur japonais. Dans le cas de l’Outback, cette version un peu spéciale se différencie nettement des modèles plus routiers.
On le remarque tout de suite extérieurement, avec les extensions en plastique noir proéminentes, les gros pare-chocs, les imposantes barres de toit, la hauteur de caisse majorée et les jantes spécifiques chaussées de pneus possédant un profil davantage orienté vers le hors route (Yokohama Geolander A/T). Tous ces équipements additionnels font que cet Outback un peu spécial en impose davantage qu’un modèle régulier. Impossible de le confondre avec un autre! Surtout avec cette teinte « bleu geyser » qui offre un plus grand contraste avec les ajouts en plastique qu’un gris foncé ou un noir.
À l’intérieur, on retrouve également des éléments distinctifs comme la sellerie, les insertions dorées sur le volant et le levier de vitesses rappelant les touches apposées à l’extérieur, ainsi que des tapis de sol spécifiques frappés de l’écusson « Subaru Wilderness ».
À l’instar n’importe quel autre Outback, on apprécie l’habitacle spacieux et confortable pour quatre adultes ainsi que le grand coffre facile à charger grâce au hayon. L’ergonomie d’ensemble donne satisfaction, à l’exception de certaines commandes qui obligent de passer par l’écran tactile et de quitter la route des yeux, comme la ventilation par exemple.
Tarif plutôt haut de gamme
Dans la gamme de l’Outback, le Wilderness se place juste avant les modèles XT, les plus chers. Débutant à un peu plus de 44 000 $ (transport et préparation inclus), on ne peut pas dire que cette version aventurière soit vraiment bon marché. Les mensualités pour la location (48 mois, 20 000 km) et le financement (60 mois) s’élèvent respectivement à 678 et 936 $. Cela dit, considérant le succès rencontré par l’Outback chez nous, et l’engouement actuel pour les véhicules de ce genre, nous prenons peu de risques en pariant sur une très bonne valeur de revente sur le marché de l’occasion dans quelques années.
Sous le capot du Wilderness niche le 4 cylindres à plat de 2,4 litres des modèles haut de gamme XT (Limited et Premier). Disposant d’une cylindrée légèrement moindre que le moteur de base (2,5 litres), la turbocompression lui permet de générer 260 chevaux et 277 lb-pi de couple. Le tout étant acheminé aux quatre roues par l’intermédiaire d’une boîte CVT dont la gestion a été revue pour mieux s’adapter à la conduite hors route.
Sur la route, les performances sont amplement suffisantes, avec des accélérations ainsi que des reprises énergiques. Par contre, la boîte CVT nous a semblé un peu moins douce que d’habitude. En effet, la transmission a donné quelques à-coups et s’est montrée moins souple. Est-ce un souci inhérent à notre modèle d’essai ou une conséquence de la nouvelle calibration destinée aux sentiers? Difficile de l’affirmer avec certitude. Cela dit, l’Outback demeure tout de même très civilisé sur le plan mécanique.
Au terme de notre semaine d’essai, la consommation relevée s’élevait à 12,8 L/100 km. En ville, ce chiffre oscillait entre 14 et 15 L/100 km en fonction des conditions rencontrées.
Plus confortable, mais moins affûté
En dotant l’Outback d’une suspension rehaussée capable de subir les pires traitements, Subaru a encore amélioré le confort de roulement d’un véhicule qui se comportait déjà très bien sur ce point. Nous avons volontairement circulé sur des chaussées très mal revêtues et criblées de nids-de-poule pour mettre le Wilderness en défaut : en vain. Le niveau de confort apporté par les nouveaux éléments suspenseurs est tout simplement épatant, rendant ce modèle aventurier très bien adapté aux routes québécoises...
Revers de la médaille, augmenter la hauteur de caisse et le débattement des suspensions implique d’amplifier le roulis dans les virages. C’est ce que nous avons constaté sur des routes sinueuses, où le Wilderness s’écrase davantage sur ses appuis et se montre moins serein dans les changements de direction rapides. Rien de dangereux, rassurez-vous, mais un trait de caractère qui pourrait ne pas plaire à tout le monde. En particulier à ceux qui souhaitent opter pour cette version uniquement pour son design flatteur.
Enfin, les pneus de notre modèle d’essai n’offraient pas le même niveau d’adhérence qu’une monte plus routière quand on aborde un virage un peu brutalement sur l’asphalte. Si vous braquez les roues avec vigueur, les gommes vous feront vite savoir qu’elles n’aiment guère ces mauvais traitements. Le niveau de bruit dans l’habitacle est également plus élevé, à cause des pneus bien sûr, mais aussi de la hauteur de caisse supérieure.
En revanche, le comportement routier sur un sentier de graviers emprunté à bonne allure nous a convaincu du potentiel du véhicule lorsque l’on quitte la route pour des terrains accidentés. Cela dit, n’espérez pas grimper aux arbres comme avec un Jeep Wrangler ou un Ford Bronco, l’Outback Wilderness n’a pas été conçu pour cela. Voyez-le plutôt comme un bon véhicule « tout chemin » capable de se jouer de certaines difficultés, tant que ces dernières demeurent raisonnables.