Infiniti FX 50 2010, plus, plus, trop, trop
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Lorsque la division Infiniti a dévoilé sa gamme de multi segments FX en 2003, cela représentait un pas en avant pour ce constructeur. Un peu à l'instar de la Nissan Murano, ce constructeur japonais proposait un véhicule doté de qualités routières incontestées tout en offrant la polyvalence d'une carrosserie cinq portes et du rouage intégral. La Murano se démarquait par une silhouette fort originale et très audacieuse. Pour la différencier de celle-ci, la famille FX de chez Infiniti accentuait encore le caractère sportif. Lors de leur lancement on parlait même de guépard bionique, rien de moins. Avec son capot très long et un arrière écourté, ce modèle donnait vraiment l'impression d'un félin prêt à bondir. Bien entendu, en harmonie avec cette silhouette sportive, les ingénieurs ont fait appel à des moteurs V6 et V8 capables de performances fort relevées.
La seconde génération des modèles FX a vu la silhouette être améliorée tandis que l'habitacle bénéficiait également d’une révision de la présentation et des matériaux. Nous avons eu l'opportunité tout récemment de conduire la FX 50, la plus rapide et la plus nerveuse du groupe.
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Sans complexe
Il est certain que les stylistes qui ont dessiné la première génération avaient carte blanche pour accentuer le caractère sportif de ces modèles. Sur la seconde génération, les designers ont continué dans la même direction. Le capot est toujours aussi long, le toit arrondi pour nous faire penser à la théorie du félin tandis que l'arrière tronqué ajoute à la dynamique de l'ensemble. Je suis persuadé, il y a autant de gens qui sont en faveur de ce design que ceux qui sont carrément contre. Je fais partie de la première catégorie, mais avec des réserves. En effet, en accentuant les caractères typés de la silhouette, les stylistes se sont quasiment peinturés dans un coin. Pour l'instant, cette présentation agressive illustre bien le caractère sportif de cette FX, mais il ne faudrait pas en ajouter une autre couche lors de la prochaine génération car ça risque de ressembler à un pastiche plutôt qu'à un véhicule de classe. Parmi les éléments positifs de la présentation extérieure il faut souligner le design des roues en alliage, l'extracteur d'air derrière les roues avant ainsi que le motif en relief de la grille de calandre. La partie arrière est également réussie avec ses feux débordants sur les ailes. Par contre, le hayon en cascade accentue peut-être la ligne de la carrosserie mais réduit l'espace de chargement. Une fois encore, les diktats de l'élégance sportive sont responsables de la réduction de la capacité de la soute à bagages Il faut cependant souligner que les roues et les tours de suspension n’empiètent pas trop dans la soute à bagages, ce qui compense quand même.
Bref, cette silhouette a été dessinée pour les personnes qui aiment afficher leur standing et leur propension pour les voitures à caractère sportif, qu'elles soient utilitaires ou pas.
Cossu, cossu
Même si la présentation des habitacles des voitures Infiniti n'est pas toujours la référence en matière de design, il est difficile de trouver à redire quant à la qualité des cuirs, des matériaux et de la qualité de la finition. Cette FX ne déroge pas de cette tradition et nous offre un environnement très luxueux avec des sièges recouverts d'une sellerie de cuirs fins tandis que le tableau de bord harmonise fort bien le noir des plastiques avec l'aluminium brossé des multiples commandes. Avant de l'oublier, il faut bien entendu souligner la présence d'une pendulette analogique en plein centre de la planche de bord comme le veut dorénavant la tradition sur tous les modèles Infiniti. Celle-ci est placée juste en dessous d'un écran à affichage par cristaux liquides de dimensions plus grandes que la moyenne et faisant appel à des illustrations de type trois D vraiment dignes de mention. Cet écran est également relié à une caméra de recul et à des caméras latérales qui permettent d'avoir une vision périphérique tout autour du véhicule.
Comme il se doit de nos jours, le moyeu du volant accueille des commandes multiples visant à régler certaines fonctions du système audio et du régulateur de vitesse. Et contrairement à la majorité des autres constructeurs, les stylistes d'Infiniti ont été assez créatifs vis-à-vis les formes de ces commandes qui sont également assez intuitives. Quant au pilote, il bénéficie d'une position de conduite sans reproche et devant lui se retrouvent de cadrans indicateurs électroluminescents qui sont passablement faciles à consulter. Par contre, je suis persuadé que plusieurs automobilistes vont pester contre certaines commandes audio ainsi que le gros bouton de commande placé directement sous l’écran d’affichage et qui permet d'effectuer de nombreux réglage. Soulignons, qu'au premier contact, il n’est pas toujours facile de savoir comment procéder pour régler la climatisation ou encore trouver une autre station de radio. Avant de terminer ce tour de l'habitacle, il ne faut pas oublier les places arrière qui sont assez spacieuses pour la majorité gabarits nord-américains mais l'assise un peu basse de ce siège diminue le confort pour les personnes de grande taille. Mais y songeant bien, il est facile de conclure que l'acheteur d'un FX 50 roulera généralement seul ou avec un passager à l'avant seulement.
Wow !
Si vous appréciez les voitures qui ont du muscle, qui accélèrent rapidement et qui tiennent la route, le FX50 risque de vous plaire malgré ses dimensions assez imposantes et son moteur V8 5,0 litres dont la consommation frise continuellement les 15 litres au 100 km. Avec ses 390 chevaux, cet Infiniti fait partie d’emblée des véhicules à caractère sportif qu’il soit un multisegment ou pas. Notre modèle d’essai était en plus doté de pneus de performance de 21 pouces afin d’optimiser la tenue de route. Dans le groupe d’équipement sport dont était équipé notre FX, au prix de 8 300$, on retrouve le système RAS à guidage actif des roues arrière. Ce mécanisme comprend des petits moteurs électriques reliés au système de gestion électronique du véhicule et ces moteurs permettent de bouger les roues arrière de un degré afin de faciliter la tenue en virage et la stabilité en ligne droite. S’il faut se fier au communiqué de presse d’Infiniti, le FX est le seul de sa catégorie à proposer cette technologie.
Je ne sais pas si ce système contribue à améliorer la tenue de route tout comme les pneus de 21 pouces, mais il est certain que non seulement les performances sont au rendes-vous avec un temps d’accélération de moins de six secondes pour boucler le 0-100 km/h mais e la tenue en virage est impressionnante pour un gros véhicule de la sorte.
Malgré des performances sportives, une débauche d’accessoires et de luxe, le FX nous stresse quelque peu par son caractère plus, plus, trop, trop. C’est trop gros, trop puissant, trop cher, plus musclé et plus extrême que le FX 35 qui offre un équilibre supérieur et un prix plus raisonnable, si ce qualificatif s’applique à cette catégorie de véhicules. Par contre, si vous aimez les extrêmes tant au chapitre du design, de la mécanique que des performances, le FX 50 vous fera craquer.