Lexus LC 500 2021: les chevaux au vent
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En janvier 2016, Lexus a dévoilé la version de production de la LC 500, qui était en quelque sorte l’héritière spirituelle de la défunte SC430. Quelques mois plus tard, une déclinaison à moteur hybride allait également voir le jour. Malgré un succès mitigé, on a poussé l’audace jusqu’à présenter une nouvelle mouture au Salon de l’auto de Los Angeles en 2019 : le cabriolet.
En pleine saison estivale, Le Guide de l’auto a mis à l’essai la très élégante Lexus LC 500 sur les routes du Québec.
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Une silhouette exceptionnelle
Ces dernières années, le design des véhicules Lexus a fait couler énormément d’encre au sein de la presse automobile. En effet, nombreux sont ceux qui critiquent le choix qui perdure de greffer une calandre dont la forme rappelle celle d’un sablier. Si c’est moins réussi pour des VUS comme le UX ou le NX, force est d’admettre que la LC 500 est jolie sous toutes les coutures. Nous trouvons particulièrement élégants son long capot et sa partie arrière quelque peu condensée. On retrouve là des éléments qui caractérisent les voitures de grand tourisme les plus traditionnelles… le toit en moins. Soulignons également au passage que nous avons aimé la peinture Infrarouge – une option de 650 $ - de même que les jantes (20 pouces à l’avant et 21 pouces à l’arrière) finement dessinées.
Il faut d’ailleurs savoir que la LC 500 n’a rien de sportif. N’imaginez pas qu’elle soit une concurrente de la Porsche 911, de l’Audi R8 ou même de la Chevrolet Corvette. Elle est plutôt une excellente routière, alliant avec brio la puissance et le confort, à condition de s’asseoir à l’avant car les deux places arrière sont exigües. N’espérez pas réellement monter à quatre dans cette voiture. Considérez-la comme une deux places avec un peu de rangement à l’arrière, sans plus.
Non seulement la LC 500 ne ressemble à rien d’autre, mais en plus, elle se distingue par son exclusivité. Lexus n’en a vendu qu’une maigre centaine à l’échelle canadienne l’année dernière, ce qui la rend particulièrement rare.
Un fabuleux V8
Si les V8 étaient autrefois monnaie courante, il en est autrement à une époque où les mécaniques tendent à être de plus en plus vertes. De ce fait, si l’on a ne serait-ce qu’une once de purisme en soi, on ne peut que se réjouir lorsque l’on prend le volant d’une voiture d’exception comme la LC 500. Sous son capot loge un moteur V8 de 5 litres. Pas de turbocompression, d’assistance hybride ou de suralimentation pour compenser quoi que ce soit. Juste un gros V8. Et ça nous plaît énormément. Les 398 lb-pi de couple de même que les 471 ch développés sont acheminés directement à l’essieu arrière par la transmission automatique à dix rapports.
Sur le plan de la sonorité, les ingénieurs de la LC 500 ont réalisé du beau boulot. Vous apprécierez le rugissement des 8 cylindres sans pour autant réveiller vos voisins. Grâce aux différents modes de conduite, on peut moduler la sonorité de même que la rigidité des suspensions ainsi que la réaction de la transmission. Mais encore là, on vous le répète : ce n’est pas une sportive, mais plutôt un cabriolet avec lequel vous pourrez vous amuser allègrement.
Au terme de notre essai, l’ordinateur de bord affichait une consommation de 12,8 L/100 km. De son côté, Ressources naturelles Canada annonce une consommation de 13 L/100 km en conduite combinée.
Un système d’infodivertissement qui vous fera pester
Parce que rien n’est parfait dans ce bas monde, il faut savoir que Lexus propose un des pires systèmes d’infodivertissement de l’industrie. Alors que presque tous les constructeurs équipent leur véhicule d’un écran tactile, Lexus s’entête à offrir un pavé tactile (similaire à celui d'un ordinateur) qui rend les manipulations inutilement complexes. Il s’agit, et de loin, du plus important désagrément de cette voiture.
Cela dit, le reste de l’habitacle est pratiquement sans faille. La position de conduite est optimale. Nous avons particulièrement apprécié la richesse du cuir de couleur caramel, s’agençant à merveille avec le toit souple et la peinture extérieure.
Pas pour toutes les bourses
Il va sans dire, la Lexus LC ne convient pas à tous les budgets. Pour une LC 500 coupé, vous débourserez minimalement 106 160 $. À cette somme, additionnez 15 850 $ pour obtenir la motorisation hybride.
Quant au cabriolet, il est étiqueté à partir de 125 110 $. Aucune option n’est offerte à l’exception du choix de couleur et de la pellicule de protection sur le capot. C’est tout. Il est à noter que la mécanique hybride n’est livrable qu’avec le coupé.
Ne tardez pas trop
En faisant preuve d’un minimum de réalisme, il ne faut pas croire que des voitures comme la Lexus LC, du moins dans sa forme actuelle, feront indéfiniment partie du paysage automobile. Des décapotables propulsées par un moteur V8, ça ne répond aux exigences d’aucun plan vert. Qui plus est, Lexus n’est pas un organisme sans but lucratif. Autrement dit, on se doit de générer des profits au terme de l’année. Il est difficile d’imaginer que la LC pourra figurer encore bien des années au catalogue du constructeur japonais qui pourrait rationaliser son offre plus tôt que tard.
Si vous ne l’avez pas lu entre les lignes : n’attendez pas indéfiniment avant de vous procurer une Lexus LC, car elle pourrait disparaître bien vite, et ce, sans que qui que ce soit ne s’en rende compte.