Mercedes-Benz Classe G - Une classe à part
Symbole de robustesse et de prestige, le Classe G de Mercedes-Benz s’est taillé une position très enviable sur le marché ces dernières années. Si son aspect utilitaire l’a principalement caractérisé à ses débuts, ce VUS est devenu le chouchou des gens bien nantis en Amérique du Nord. Il faut le dire, la conduite du Classe G était loin d’être agréable et son habitacle était peu logeable, mais ça, c’était avant la refonte majeure pour l’année-modèle 2019. Parce que oui, malgré son apparence, la marque allemande a presque entièrement renouvelé cet utilitaire, dont la première génération a été introduite en version civile en 1979.
Et cette refonte, il aura fallu l’effectuer avec énormément de précautions, afin de ne pas gâcher le design intemporel et le charme de ce VUS. Ce que le constructeur a réussi avec brio, mais il a dû travailler fort pour conserver la calandre carrée, les phares ronds et les clignotants montés sur le dessus des ailes, tout en respectant les normes de collision avec des piétons et en assurant un certain aérodynamisme.
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Puissance et gloutonnerie
Malgré la nouvelle tendance des motorisations hybrides et rechargeables, la Mercedes-Benz Classe G n’affiche aucun souci environnemental, et c’est probablement l’une des choses qui attirent les acheteurs de ce véhicule de toute façon. La déclinaison G 550 dispose d’un V8 biturbo de 416 chevaux, permettant des accélérations de 0 à 100 km/h sous la barre des six secondes et émettant une sonorité tout à fait dans le ton pour ce type de VUS. En revanche, sa consommation mixte ville/route de 16,3 L/100 km n’a rien d’enviable. Le G 63 lève davantage son doigt d’honneur aux écolos avec son V8 de 577 chevaux, son 0-100 de 4,5 secondes et sa cote combinée de 17 L/100 km.
Grâce à son système à quatre roues motrices, avec boîtier de transfert à deux vitesses et trois différentiels verrouillables, la Classe G n’a rien perdu de ses capacités hors route, même si personne n’osera s’aventurer dans le bois avec ce mastodonte et risquer d’en égratigner la carrosserie. L’important, c’est de savoir que l’on peut le faire si ça nous tente et de s’en vanter, non?
Et par rapport à la première génération, la Classe G est plus confortable sur la route avec sa suspension avant indépendante (l’ancien G était équipé d’essieux rigides à l’avant et à l’arrière) alors que sa direction électrique à crémaillère est drôlement plus communicative et précise que l’ancienne direction à billes. Ne vous attendez pas à la douceur de roulement du Mercedes-Benz GLS ou du Range Rover, d'autant plus que la garde au sol a été relevée légèrement par rapport à celle de la génération précédente. Les manœuvres d’urgence sont toujours accompagnées d’une intervention rapide et bien marquée du programme de stabilité électronique.
Plus moderne et accueillant
La forme générale de la carrosserie n’a pas changé, mais on l’a élargie afin d’augmenter l’espace dans l’habitacle, notamment en ce qui concerne le dégagement pour les épaules et les hanches. En revanche, on se sent toujours à l’étroit à l’arrière, surtout pour les jambes, et on ne note pas de gains au chapitre de l’espace pour la tête. Côté technologie, confort et commodités, le nouveau Mercedes-Benz Classe G s’est grandement amélioré. Le distrayant et complexe système multimédia COMAND y figure, alors que d’autres modèles récemment redessinés ou introduits par la marque utilisent l'interface MBUX. Dommage. Au moins, on se console avec l’intégration Apple CarPlay et Android Auto, alors qu’une excellente chaîne audio Burmester vient de série. Le constructeur en a également profité pour mettre à jour la liste de caractéristiques de sécurité avancées du Classe G, tandis que l’équipement de série comprend des sièges chauffants avant et arrière, un volant chauffant, un toit ouvrant vitré et un climatiseur automatique à trois zones. La fonction de massage des sièges est disponible en option.
Et pour s’assurer que l’expérience du Classe G reste intacte, Mercedes-Benz a conçu des loquets de porte qui émettent le même bruit que ceux de la génération précédente, tout en gardant les poignées à boutons, car ce sont ces petits détails que les acheteurs apprécient. Par contre, on doit claquer ces portes afin de bien les fermer, et l’option d’une fermeture adoucie, que proposent bon nombre de véhicules de luxe, n’est pas disponible. L’atout majeur du Mercedes-Benz Classe G, en fait, c’est qu’il est aussi désirable – sinon plus – que les autres VUS de prestige comme le Lamborghini Urus, l’Aston Martin DBX, le Bentley Bentayga et même le Rolls-Royce Cullinan, mais à un prix plus accessible. Si l’on peut qualifier d'abordable un véhicule dont le PDSF de base avoisine les 150 000 $ ! Mission accomplie donc pour Mercedes-Benz, qui a su moderniser son Classe G sans le dénaturer.
Feu vert
- Look baroudeur classique
- Moteurs grisants
- Capacités tout-terrain indéniables
Feu rouge
- Consommation importante
- Places arrière toujours étriquées
- Système multimédia COMAND peu convivial