Volkswagen Atlas/Atlas Cross Sport - Est-il Allemand ou Américain ?
Dans la mythologie grecque, si riche, Atlas est le titan qui porte le monde sur ses épaules. Un nom tout indiqué pour baptiser le nouveau VUS intermédiaire sur lequel Volkswagen compte tant. Porte-t-il l’avenir financier de Volkswagen sur ses épaules ? Un des marchés qu’il reste à conquérir pour Volkswagen, c’est celui de l’Amérique. Même si le constructeur y est depuis longtemps, il aimerait s’y tailler une plus grande part de marché. Heureusement pour lui, sur notre continent, les consommateurs sont prêts à payer cher pour des véhicules plus gros, c’est-à-dire des VUS.
Quand Volkswagen a lancé son premier VUS, le Tiguan d’ancienne génération, ce qui avait guidé Volkswagen, c’était de prendre une Golf GTI, et d’en faire un VUS. Depuis, la direction a bien changé et ce sont des Américains qui s’occupent du design des VUS chez Volkswagen. A-t-on réussi à conserver le raffinement de la conduite des Volkswagen d’antan avec l’Atlas? Est-il à la hauteur de ses concurrents comme la Golf arrive encore à le faire dans son segment ?
5 ou 7 passagers, c’est la même histoire
Pour 2021, l’Atlas est disponible en deux versions. La première est plutôt classique, carrée, et offerte en configuration 7 passagers : deux à l’avant, trois au milieu, et deux à l’arrière. Certains pourraient être déçus qu’il n’y ait pas trois places à l’arrière, mais au moins, les places présentes sont spacieuses, pour un véhicule dans ce genre. En fait, il y a beaucoup de dégagement pour la tête et les jambes, et même votre serviteur, du haut de ses modestes 6 pieds, s’y sentait à son aise. La deuxième version est une version dite coupée, baptisée Cross Sport. Puisque l’Atlas normal reçoit pour 2021 une refonte de la partie avant, identique à l’Atlas Cross Sport, la principale différence est les deux versions est au chapitre de l’arrière du véhicule. C’est réussi, dans la mesure où le Cross Sport a davantage l’air « sport » que l’autre. Malheureusement, il perd les deux sièges de la troisième rangée, ce qui fait du Cross Sport un VUS intermédiaire à 5 places, comme le Chevrolet Blazer ou le Honda Passport.
L’habitacle, dans les deux cas identiques, est fonctionnel. Il fait très allemand, épuré, tout étant placé là où on s’attend à le trouver. D’ailleurs, Volkswagen offre, ici, un écran multimédia qui est complètement intégré à la planche de bord, alors que la tendance est de le positionner tel un gros iPad que l’on aurait collé dans l’habitacle. On a également droit à un écran qui remplace le tableau de bord traditionnel, ce qui permet une bonne personnalisation des informations que l’on peut afficher. En revanche, la qualité de finition des plastiques est plutôt ordinaire. Ceux qui achètent un VUS pour son espace seront contents de leur Atlas. Il fournit beaucoup d’espace de chargement à l’intérieur, et avec les sièges abaissés, on obtient un plancher plat! Amis et famille s’arracheront vos services en échange d'une pizza pour déménager ou pour les accompagner pour acheter des meubles.
Une conduite qui manque d'inspiration
Tout d’abord, l’Atlas est disponible avec deux moteurs : un quatre cylindres turbocompressé de 2 litres de 235 chevaux et 258 lb-pi de couple, et un V6 (VR6) de 3,6 litres, développant 276 chevaux et 266 lb-pi de couple. Proposant une puissance similaire à la concurrence sur papier, ce six cylindres propose des performances un peu ternes, et une consommation plus élevée que ses principaux concurrents. Mais il y a tout de même une bonne nouvelle, peu importe le moteur pour lequel vous optez, vous aurez droit au rouage intégral 4motion, et à une transmission automatique à 8 rapports compétente. Si nous devions nous limiter à une recommandation par rapport à l’Atlas, ce serait d’éviter le moteur 2 litres turbo. Il manque vraiment de puissance pour la taille et le poids du véhicule, déjà que le V6 est un peu juste à ce niveau…
Ensuite, il est construit sur un excellent châssis, rigide, qui met en confiance, même dans les courbes les plus prononcées. Globalement, les VUS de cette taille ne se distinguent pas par le plaisir qu'ils procurent à leur conducteur. On est très loin du dynamisme proposé par les Audi et BMW de ce monde. Donc n'attendez pas le grand frisson, on est loin du premier Tiguan...Cela dit, l'Atlas propose tout de même la direction la plus précise et le train avant qui propose le meilleur ressenti parmi tous les VUS qui ont participé à notre essai comparatif.
Feu vert
- Design réussi
- Grand habitacle spacieux
- Châssis rigide
- Direction précise
Feu rouge
- Moteur de base inadéquat
- De dispendieux à très dispendieux
- Qualité de finition à revoir
- Consommation plus élevée que la concurrence