Lexus RC - Anonymement vôtre
Sur le marché depuis 2014, la Lexus RC est en réalité une déclinaison coupée de la berline IS. Bien que cette dernière subisse une transformation complète pour la nouvelle année, la RC poursuit sa route sans grand changement. Parmi les timides nouveautés, notons l’ajout de nouvelles teintes de même que d’un frein à main électronique. Une édition Black Line est également introduite. Celle-ci se distingue par des miroirs, des embouts d’échappement, des jantes et une grille de calandre noircis. On la reconnaît aussi par ses sièges noirs décorés de surpiqûres argentées ainsi que certaines garnitures en bois de frêne.
Autrement, la gamme demeure la même. À la base de la pyramide, retrouve la RC 300 à moteur V6 de 3,5 L. Dans cette livrée, il développe une puissance de 260 chevaux. Utilisé à toutes les sauces chez Toyota et Lexus, il a fait ses preuves. Sa fiabilité, sa longévité et les coûts liés à son utilisation n’inquiètent nullement. On ne pas en dire en dire autant de ses rivales allemandes. Pour un supplément de 13 000 $ environ, on fait le saut vers une version RC 350. Cette fois, le même bloc voit sa puissance grimper à 311 chevaux. Sans pour autant avoir une bombe entre les mains, force est d’admettre qu’il s’agit d’une puissance plus respectable pour un coupé aux prétentions minimalement sportives.
Que vous optiez pour une ou l’autre des versions à moteur V6, vous pourrez profiter d’un système à quatre roues motrices, ce qui en fait un atout plus qu’intéressant pour la saison hivernale. En revanche, on constate que la partie avant est légèrement surélevée, ce qui donne l’impression que son museau pointe la lune. C’est subtil, me direz-vous. Mais ça choque l’œil quand même.
Au quotidien, la RC 350 est absolument sublime. En plus d’être élégante, elle est plus confortable qu’elle ne le laisse paraître. Cela dit, on ne souhaite à personne d’avoir à prendre place à l’arrière soir et matin. Ce sont des sièges d’appoint. En outre, il faut être prêt à vivre avec un système d’infodivertissement qui n’a rien de simple. Le pavé tactile, nécessaire pour exécuter les commandes, exige une période d’adaptation et il est tout sauf intuitif. En ce qui a trait à la consommation, l’ordinateur de bord a enregistré une cote de 12 L/100 kilomètres lors de notre période d’essai.
Si l’envie vous prend d’acheter une RC, ne tardez pas trop. En effet, elle représente un très faible volume de ventes dans un segment qui n’est pas, lui non plus, en pleine effervescence. D’ailleurs, la famille RC propose une formule relativement traditionnelle qui est assurément vouée à disparaître globalement. À cet effet, rappelons que Lexus a rationalisé sa gamme en éliminant la GS pour ne conserver que la ES. Se pourrait-il que Lexus coupe la RC pour ne conserver que le porte-étendard, la LC? Je ne tomberais pas en bas de ma chaise si on me l’annonçait l’an prochain.
À titre informatif, soulignons que Lexus n’a vendu que 29 RC au Québec, en 2019. Au cours de la même période, BMW et Audi ont respectivement vendu 556 Série 4 et 991 A5. Certes, ces modèles allemands ne proposent pas qu’un coupé, mais ça donne une idée de la cote de popularité de la Lexus RC.
F pour sport
La cerise sur le sundae s’avère, sans l’ombre d’un doute, la RC F. Propulsée par un moteur V8 atmosphérique de 5 L, elle génère une cavalerie de 472 chevaux. Les accélérations sont vives et on sent les huit cylindres nous catapulter. On aurait apprécié l’entendre gronder davantage, mais sa subtilité relative cadre bien avec l’image de la marque. Hélas, aucune boîte manuelle n’est offerte avec cette sportive. Il faut se contenter d’une boîte automatique à huit rapports qui opère bien toutefois. Cette dernière propose deux rapports supplémentaires que la transmission montée dans les versions à moteur V6. Pas particulièrement légère, la RC F se manie tout de même très bien. Pour l’avoir conduite sur circuit, on n’a pas le choix de reconnaître qu’elle fait preuve d’agilité bien que ses suspensions pourraient être plus fermes. Son comportement n’en serait qu’amélioré.
Et tant qu’à y être, assumez jusqu’au bout que vous avez une voiture sport entre les mains et optez pour un rouge, un bleu ou même un jaune comme peinture. Ça fera plus que changement des éternels gris, noirs et blancs…
Bonne pour la vie
Considérant fiabilité historique de la marque et les composantes éprouvées utilisées sur cette voituyre, on peut prédire sans grands risques d’erreurs que la famille RC s’avérera plus que fiable à long terme. En effet, on ne devrait ressentir aucune crainte à l’idée d’acquérir cette voiture dans l’optique de la conserver une dizaine d’années et de parcourir, à son volant, quelques centaines de milliers de kilomètres.
Feu vert
- Très bonne fiabilité prévue
- Grand plaisir de conduire
- Confort
Feu rouge
- Consommation relativement élevée
- Système d’infodivertissement inutilement complexe