Nissan Altima - Sortir un lapin de son chapeau
Alors que les manufacturiers semblent délaisser les berlines au profit des VUS, il n’aurait pas été surprenant de voir Nissan abandonner ce genre de véhicules pour se concentrer sur ce que le public demande. L’Altima, l’année dernière, ne s’est vendue qu’à 3 342 exemplaires, au Canada. C’est faible, très faible, et pourtant, Nissan a sorti une nouvelle génération !
Dire que cette Altima a quelque chose à voir avec l’ancienne serait complètement faux ! Bien au contraire, on dirait que le constructeur est reparti de zéro, et le résultat est spectaculaire. La compagnie a véritablement sorti un lapin de son chapeau, et on souhaite maintenant voir la suite !
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Offre simplifiée, conduite inspirée ?
Quand on achète une Nissan Altima, c’est assez simple. Son prix commence à 30 000 $, bien équipée. Pour 33 500 $, on a le modèle SV, qui comprend des systèmes de sécurité avancés, et pour 37 000 $, on a le modèle Platine, qui offre du cuir de bonne qualité, un excellent système de son Bose, ainsi que des sièges en cuir. Ah, et le fameux système Nissan, qui vous donne une vue aérienne de votre voiture quand vous reculez, mais cette fois, la résolution de l’écran est assez bonne pour que vous puissiez voir quelque chose !
Peu importe la version que vous choisissez, vous avez droit au même groupe motopropulseur. Dans tous les cas, il s’agit d’un moteur quatre cylindres de 2,5 litres, bon pour 182 chevaux et 178 lb-pi de couple, accouplé à une boîte CVT, qui envoie sa puissance aux quatre roues ! Oui, l’Altima est offerte en version quatre roues motrices sur l’ensemble de la gamme. Le moteur n’est pas peut-être pas turbocompressé, il offre toutefois 100 % de son couple à 3 600 tr/min. Ça donne une conduite plutôt amusante, en fait ! Même que sur l’autoroute, on a assez de pédale pour faire des dépassements sans se stresser. La CVT présente sur l’Altima n’a rien des premières boîtes que Nissan utilisait. Non seulement fonctionne-t-elle bien, mais elle ne fait vivre aucune frustration, que du bien.
Maintenant, le rouage intégral… que dire, à part le fait qu’encore une fois, Nissan nous étonne. En hiver, dans la neige folle, dans la gadoue, même sur la glace, on se surprend du degré d’adhérence qu’il nous procure en accélération, et même en stabilité. Nissan dit, sur son site web, qu’il s’agit d’un rouage intégral intelligent. Habituellement, il faut se méfier de ce genre d’affirmation, qui veut tout simplement dire que le rouage intégral est géré et contrôlé par un ordinateur, comme sur une Porsche 959 d’il y a plus de 30 ans. Trêve de plaisanteries, force est d’admettre que cette unité de contrôle arrive véritablement à lire et à comprendre les conditions de la chaussée, et à s’adapter en conséquence.
Design également réussi
Il n’y a pas que mécaniquement que cette Altima est plutôt bien faite. Côté design, on se surprend aussi à admirer le travail de Nissan. Si on commence par la carrosserie, on réussit presque à la trouver sexy. Vous n’avez qu’à voir son nez, avec les éléments stylistiques prolongés pratiquement jusqu’à terre. Un design qui a de la gueule, et surtout, qui détonne parmi tout ce qui se fait sur le marché.
À l’intérieur, c’est sensiblement la même chose. Un beau design, moderne, un peu moins original, par contre, qu’à l’extérieur. On retrouve des lignes épurées, ainsi qu’un écran multimédia détaché, une mode que l’on retrouve un peu partout. Mais rendons à César ce qui appartient à César, la qualité de fabrication est bonne. On a longtemps reproché à Nissan d’offrir des Toyota et des Honda bas de gamme, cette Altima démontre que cette affirmation est aujourd’hui fausse. D’ailleurs, Nissan et Infiniti affichaient un certain retard en fait de logiciel d’infodivertissement. Or, on retrouve dans cette Altima la dernière génération du système Nissan, et s’il n’offre rien de nouveau ni d’innovant, il est facile à utiliser. Maintenant, que dire de plus ? Naturellement, on peut se demander si cette Altima est meilleure que ses concurrentes. En fait, voilà une juste question. L’Altima ne s’est jamais autant avantageusement comparée à une Honda Accord, surtout avec son rouage intégral, ce que l’Accord n’a pas. En revanche, elle n'est pas encore au niveau d'une Toyota Camry, qui profite elle aussi du rouage intégral.
Ce qui lui nuit le plus, c’est qu’elle n’est disponible qu’en une seule version. Pas de moteur hybride, pas de moteur plus performant. C’est dommage, parce qu’en matière de confort, de conduite, de comportement routier, elle ne s'est jamais aussi bien comparée face à ses principales concurrentes. Chapeau, donc, à Nissan d’avoir fait une voiture aussi bonne, malheureusement, à une époque où cette catégorie est saignée chaque année au profit des VUS. Mais bon, si vous cherchez une berline intermédiaire, donnez-lui une chance !
Feu vert
- Style réussi
- Comportement routier efficace
- Moteur plutôt amusant
- Habitacle joli et bien fini
Feu rouge
- Pas de moteurs plus performants
- Pas de moteurs hybrides
- Fiabilité de la CVT inconnue
- Relativement dispendieuse