Électrification chez Stellantis : le grand patron nous donne des détails
Plus tôt ce mois-ci, le constructeur Stellantis (né de la fusion entre FCA et PSA, rappelons-le) a organisé un événement spécial afin de présenter les grandes lignes de sa stratégie électrique pour les années à venir.
Grâce à un investissement de plus de 30 milliards d’euros (45 milliards $) d’ici 2025, quatre plateformes différentes couvrant toutes les tailles de véhicules, trois modules de propulsion électrique, cinq méga usines en Europe et en Amérique du Nord ainsi qu’une autonomie pouvant aller jusqu’à 800 kilomètres sont envisagés.
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Aujourd’hui, lors d’une table ronde avec les médias dont faisait partie Le Guide de l’auto, le chef de la direction de Stellantis, Carlos Tavares, a réitéré l’objectif que les véhicules électrifiés représentent plus de 40% des ventes du groupe en Amérique du Nord d’ici 2030.
La marque Jeep à l'avant-plan
Jeep sera le fer de lance sur notre continent et c’est tout naturel selon lui. « Jeep incarne la liberté. La liberté, c’est aller où l’on veut dans la nature. Et quand on côtoie la nature, on veut la protéger en évitant de la polluer », a-t-il exprimé tout en évoquant le succès de la technologie hybride rechargeable 4xe de Jeep (le Wrangler 4xe est déjà tout vendu pour 2021).
D’ici la fin de 2022, tous les modèles de la marque sont censés être électrifiés et, au milieu de la décennie, une option 100% électrique sera offerte dans chacun de ses créneaux, incluant un Wrangler électrique.
De Hellcat à électrique
Affichant un large sourire, Tavares s’est par ailleurs dit bien excité à l’idée d’intégrer des moteurs électriques à des marques comme Dodge et Ram, reconnues pour leur puissance et leur performance. Un muscle car et une camionnette pleine grandeur à batterie s’en viennent pour 2024.
Concernant la seconde, le grand patron de Stellantis nous a dit vouloir quelque chose de futuriste, mais que l’aspect « wow » n’est pas la seule chose qui importe, faisant référence au Tesla Cybertruck. « Nous n’allons pas nous éloigner de nos clients traditionnels qui recherchent de la commodité et des capacités pour travailler, a-t-il admis. Nous comprenons qu’ils ont des besoins pratiques spécifiques—la charge utile, le remorquage, l’espace—et nous n’allons pas oublier ça. Nous avons l’occasion de voir ce que les autres font et possiblement de les battre. »
Tavares a mentionné qu’il y aura « des versions purement électriques et quelques autres technologies que nous ne voulons pas dévoiler tout de suite », sans doute une allusion à un Ram 1500 hybride qui viendrait aussi se joindre à la gamme.
Enfin, il nous a parlé de l’importance de contrôler les coûts pour que les véhicules électriques soient abordables pour la classe moyenne. « Actuellement, la technologie rend ces véhicules environ 40% plus dispendieux que les modèles conventionnels. Il est absolument crucial de trouver des façons de baisser les prix pour que le commun des acheteurs fasse le saut vers la mobilité durable », a déclaré Tavares.