Volkswagen Touareg, motorisation révisée
Le constructeur Volkswagen a eu son lot de problèmes au cours des dernières années. Non seulement ses produits ont affiché une fiabilité décevante, mais plusieurs clients se sont butés à des concessionnaires peu compatissants. De plus, le Touareg a été lancé au moment où Volkswagen vivait une crise d’identité, présentant nombre de modèles chers et délaissant en quelque sorte la voiture du peuple. Voilà certainement quelques éléments ayant entraîné le faible niveau de ventes du Touareg. Pourtant, la gamme Touareg possède à la base plusieurs atouts pour réussir.
Véritable VUS de luxe, le Touareg partage sa plate-forme avec son cousin germanique, le Porsche Cayenne, vendu cependant à un prix largement supérieur. Volkswagen a apporté plusieurs changements à la motorisation du Touareg au fil des ans. Cette année, on a retenu un tout nouveau moteur V6 à injection directe FSI de 280 chevaux développant 266 lb-pied de couple. C’est une augmentation de 36 chevaux par rapport au V6 de 3,2 litres précédent et de 60 chevaux par rapport au V6 qui peinait sous le capot lors de son introduction en 2004. Avec une masse d’un peu plus de 2 300 kilos, voilà qui n’est pas de trop et qui comble un manque du modèle antérieur. Pour plus de puissance, vous pourrez vous tourner vers le moteur V8 de 4,2 litres qui reçoit également la technologie d’injection directe FSI pour 2007, ce qui porte sa puissance à 350 chevaux comparativement à
310 chevaux l’an passé. Ces deux moteurs sont combinés avec une boîte automatique à six rapports Tiptronic, la seule proposée.
Et le diesel ?
Si le V10 TDI est toujours sur le marché en Europe et aux États-Unis, Volkswagen n’a pas l’intention de le ramener au catalogue canadien pour 2007. On se souviendra que ce moteur nous a été offert pendant quelques mois l’an passé, mais il semble que notre marché ne justifie pas sa vente ici. Dommage, car même si le prix de ce modèle le rendait pratiquement hors d’atteinte pour la majeure partie des gens, le V10 TDI plaçait le Touareg dans une classe à part. Qui a dit que puissance et diesel n’allaient pas ensemble ? Au Canada, il faudra patienter jusqu’à la fin de 2007 pour voir l’arrivée d’un modèle V6 TDI pour l’année modèle 2008. Voilà possiblement un modèle TDI qui conviendra un peu mieux à nos besoins et surtout à notre portefeuille…
À l’extérieur, le Touareg présente un style riche et discret. Ses lignes l’identifient rapidement à la marque. Pour s’en assurer, on retrouve un large emblème Volkswagen tant à l’avant qu’à l’arrière. Bref, plusieurs le trouvent mieux réussi que son cousin, le Porsche Cayenne. C’est d’ailleurs mon avis. Outre son moteur diesel, le modèle 2008 nous arrivera avec un léger facelift. Une petite exclusivité sur le sujet, les phares seront entièrement redessinés, alors que la grille de calandre changera de forme et sera grise sur tous les modèles. L’intérieur demeurera somme toute assez identique. Signe des temps cependant, la largeur des sièges a été augmentée pour accommoder une clientèle plus… nord-américaine. Bref, le remodelage prévu pour 2008 n’aura rien pour vous faire regretter votre achat cette année.
Le Touareg présente un habitacle luxueux et très ergonomique. On y perçoit ici l’influence de Audi qui se transpose aussi dans l’instrumentation. Digne de son prix, le Touareg possède une généreuse liste d’équipements de série dont plusieurs sont destinés à assurer la sécurité des occupants. On note des coussins gonflables avant latéraux pour le thorax et des rideaux latéraux gonflables, des freins à disque aux quatre roues avec ABS ainsi qu’un dispositif antipatinage ASR. Outre sa puissance accrue, le modèle V8 dispose, en plus, de sièges en cuir dont les réglages peuvent être mémorisés, d’un volant,de sièges arrière chauffants et de phares au xénon. Un système de navigation relativement facile à utiliser est optionnel pour tous les modèles. Riche, spacieux et bien aménagé, l’habitacle du Touareg n’a rien à envier aux autres VUS de luxe.
Tel un nomade
Le Touareg tire son nom d’une tribu nomade du Sahara. Pas étonnant qu’il offre des capacités hors route plus qu’intéressantes. En fait, si vous faites abstraction de tout ce qui rend le hors route un peu moins captivant, avec un véhicule de plus de 50 000 $, vous découvrirez que le Touareg dispose de capacités hors route supérieures à bien des rivaux, notamment le BMW X5. À la base, son rouage 4Motion répartit également la puissance entre les deux essieux, alors qu’une commande située sur le tableau de bord vous permettra d’engager le mode gamme basse. Combinez le tout avec un différentiel avant et arrière pouvant être verrouillé, un système de contrôle en descente, un système antirecul et un autre de la répartition du freinage, et vous obtenez un véhicule capable de franchir n’importe quel obstacle, ou presque.
Sur la route, le Touareg V6 propose un comportement amélioré. Cette puissance supplémentaire est bienvenue, surtout en manœuvre de dépassement. Avec le prix actuel de l’essence, voilà un aspect qui rend le modèle V6 encore plus attrayant. Il faut à mon avis un réel besoin pour justifier l’achat du V8. Le modèle TDI qui sera offert un peu plus tard s’avère également très intéressant. Son couple généreux rend ce costaud beaucoup plus vif, tout en améliorant sa consommation. Le Touareg doit encore faire ses preuves. Dommage qu’il soit victime d’une image ternie, car il a beaucoup à offrir, notamment en raison d’un bon choix de moteurs. Lueur d’espoir, il bénéficie d’une fiabilité améliorée depuis deux ans.
feu vert
Bon choix de moteurs
Aménagement intérieur
Bonne capacités hors route
Habitacle spacieux
feu rouge
Prix élevé
Fiabilité à prouver
Consommation élevée
Poids important