Mazda CX-5 2021.5 : du nouveau à l’écran
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Il y a un « nouveau » Mazda CX-5 en ville! L’allure est la même, la dynamique routière est intacte, mais certains éléments de sa dotation ont été améliorés. Il porte aussi un curieux millésime : 2021.5!
Mazda n’a pas attendu la refonte de son modèle le plus populaire, le CX-5, pour lui apporter quelques améliorations. En fait, elles vont sans doute lui permettre de maintenir un attrait dans son créneau où la concurrence est particulièrement vive; un créneau où il talonne les Toyota RAV4, Honda CR-V et Nissan Rogue. Pour signaler clairement les améliorations dont il profite, son constructeur a choisi de lui attribuer un millésime peu commun : 2021.5.
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Ce n’est pas la première fois que Mazda adopte une stratégie pareille. Elle a servi à la Mazdaspeed Protegé 2003.5 et la Mazda3 2008.5. Le CX-9 actuel est, lui aussi, l’objet d’une légère mise à jour lui valant d’être millésimé 2021.5, comme le CX-5.
Dans le cas de ce dernier, l’esthétique élégante de sa carrosserie ne change pas d’un iota. Et par une silhouette équilibrée inspirée par le thème « l'âme du mouvement », c’est bien ainsi. Apparu sur le marché canadien en mars 2017, ce CX-5 de seconde génération se distingue qui le fait bien vieillir. Mazda a bien fait de ne pas la retoucher.
Du nouveau à l’intérieur
C’est donc derrière les tôles de sa carrosserie que l’on découvre ces fameuses nouveautés justifiant ce millésime peu commun. À l’intérieur, d’abord, le système d’infodivertissement dispose désormais d’un écran plus grand. Je dirais même plus convaincant, surtout lorsque l’on compare l’intérieur du CX-5 à celui de ses rivaux. L’écran de 8 po que l’on trouvait dans le modèle 2020 a cédé sa place à un écran de 10,25 po, qui n’a toutefois plus de capacité tactile. Toujours de forme rectangulaire et symétrique, il comble mieux l’espace qu’on lui consacre au sommet du tableau de bord, qui a d’ailleurs une allure sobre.
Les fonctions affichées sur cet écran sont commandées à distance à l’aide d’une molette rotative et de boutons-pression l’entourant sur la console centrale, près de l’accoudoir. En outre, l’écran affiche une interface repensée, nette et efficace. Mine de rien, on en est déjà à la septième génération de cette interface du système d’infodivertissement Mazda Connect!
Cet appareil permettra bientôt à l’utilisateur du CX-5 de profiter de services connectés qui seront offerts par Mazda (contre supplément). Disponibles à compter de l’automne, ces services permettront, par exemple, de surveiller le véhicule et d’actionner certaines de ses commandes à distance comme le démarrage du moteur et le verrouillage des portes. Fait à noter, les fonctions de connectivité Android Auto et CarPlay d’Apple figurent encore dans la dotation de série de ce véhicule. Toutefois, la fonction sans fil de CarPlay a été abandonnée.
Cette mouture améliorée du CX-5 incorpore de série l’ensemble i-Activsense, lequel réunit divers dispositifs de sécurité active et d’aide à la conduite. Dans le catalogue de ce véhicule, on remarque, enfin, que la version Kuro de gamme moyenne qui n’offrait qu’une sellerie en cuir rouge grenat peut maintenant être livrée avec du cuir noir à surpiqûres rouges.
Voilà pour la nouveauté. Car pour ce qui est de la gamme et des motorisations, c’est le statu quo. Ce Mazda se décline toujours en cinq variantes : les GX et GS d’entrée de gamme - à deux ou quatre roues motrices -, les Kuro et GT de gamme moyenne munies de la transmission intégrale et la version haut de gamme Signature qui a naturellement quatre roues motrices.
Trois moteurs pour cinq versions
Toutes ces versions sont animées par un moteur Skyactiv-G à 4 cylindres atmosphérique ou suralimenté d’une cylindrée de 2,5 L. Ces moteurs sont jumelés à des boîtes de vitesses automatiques Skyactiv-Drive ayant 6 rapports et un mode de sélection manuelle des rapports — même l’humble CX-5 GX d’entrée de gamme à deux roues motrices! Ces boîtes de vitesses s’avèrent souples et discrètes, tout en contribuant à fournir un rendement écoénergétique satisfaisant.
Les GX, GS, Kuro et GT reçoivent une version atmosphérique du 2,5 L. Mais il y a une petite nuance : un dispositif de variation de la cylindrée que seul le CX-5 GX n’a pas. Ce dispositif permet à ce moteur de désactiver deux cylindres de façon imperceptible lorsque l’on roule à vitesse constante. Ce 4 cylindres devient alors un « 2 cylindres » moins gourmand, selon Mazda.
Le constructeur affirme d’ailleurs que cette fonction de désactivation serait plus efficace en milieux urbains, donc à vitesse réduite. Par exemple, en maintenant une vitesse constante de 40 km/h, ce dispositif aiderait à réduire la consommation d'environ 20 %. À 80 km/h, on observerait une diminution d’à peu près 5 %. Ces données se reflètent dans les cotes moyennes de ces véhicules qu’on trouve dans ÉnerGuide. Ce site de Ressources naturelles Canada nous apprend que la consommation moyenne du moteur à variateur de cylindrée serait environ 3 % inférieure à celle du moteur ordinaire servant au CX-5 GX. Et dire que tout cela se produit sans que le conducteur s’en rende compte!
Une variante à turbocompresseur de ce moteur Skyactiv-G place le CX-5 Signature dans une tout autre catégorie. Grâce à la magie de la suralimentation, ce moteur, qui figure également parmi les options du CX-5 GT, livre 40 ou 63 ch additionnels selon qu’on l’alimente de carburant ordinaire ou super. Il se distingue par ses accélérations plus vives, quoique très linéaires, puisqu’il produit un couple beaucoup plus généreux (310-320 lb/pi contre 186) de surcroît à plus bas régime (2 000 tr/min contre 4 000). Pas surprenant que ce moteur turbo retranche 2 secondes au temps d’accélération de 0 à 100 km/h, pour le situer à 6,5 secondes.
Un classique
Pour ce qui est du comportement routier et de l’aménagement intérieur du CX-5 2021.5, rien ne change non plus. La servodirection demeure précise et bien dosée, alors que le freinage se module avec souplesse. La suspension masque bien les défauts du revêtement, mais les pneus de 17 po des modèles d’entrée de gamme à deux roues motrices sont moins fermes que ceux de 19 po des autres versions. Mais dans l’ensemble, le CX-5 s’avère l’un des véhicules les plus agréables à conduire de sa catégorie.
En outre, son habitacle peut accueillir confortablement quatre adultes. De plus, sa finition soignée et la qualité des matériaux employés donnent l’impression que l’on est à bord d’un modèle allemand, qui coûterait la peau des fesses! Le coffre modulable octroie au CX-5 un côté indéniablement pratique.
Bref, avec ce modèle 2021.5, Mazda élève son meilleur vendeur d’un cran pour garder en haleine les consommateurs tandis qu’une troisième génération est en préparation. Des sources bien informées évoquent le dévoilement en 2022 d’un véhicule qui pourrait même être rebaptisé CX-50. Ainsi, son appellation s’harmoniserait à celles du CX-30 et du MX-30, deux nouveautés récentes de la marque.