Toyota 86 2020 : en attendant la nouvelle génération
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En attendant l’arrivée de la GR86 2022, le Guide de l’auto vous propose un dernier tour de piste avec la Toyota 86 2020. Pourquoi pas 2021? Simplement parce que le modèle n’est pas revenu pour la présente année. Bref, après sept ans de loyaux services, est-ce que la petite sportive demeure dans le coup?
Depuis son introduction en 2013 (initialement sous le nom de la Scion FR-S), la 86 a peu changé esthétiquement. Toutefois, ses phares agressifs, ses ailes bombées ainsi que son aileron lui confèrent une allure sportive qui, malgré son âge, vieillit bien.
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Nous avons essayé la version la plus huppée, soit la GT, qui incorpore notamment un aileron, le démarrage à bouton-poussoir, des sièges avant chauffants avec garnitures en simili suède et traversins latéraux en cuir, un écran multifonction, le contrôle automatique de la température à deux zones et des antibrouillards à DEL.
Les modèles dotés de la boîte manuelle (comme le nôtre) reçoivent aussi des roues exclusives TRD en alliage. Cette mouture coûte 34 450 $ (PDSF).
Excellente tenue de route, mais…
Avec un tel bolide, l’expérience de conduite est au centre des priorités. L’objectif ici est de procurer le plaisir d’une authentique voiture sport pour un prix somme toute raisonnable. La 86 est équipée d’un moteur à plat de Subaru qui produit 205 ch et 156 lb-pi de couple. Ce dernier utilise bien sa puissance, au détriment d’un couple qui ne se fait ressentir qu’à très haut régime.
En fait, il faut atteindre des régimes de 6 500 tr/min pour sentir la poussée du moteur, alors qu’il y a un creux dans les régimes moyens. Malgré tout, nous avons pris un malin plaisir à flirter continuellement avec la ligne rouge du compte-tours.
Lors de notre test, nous avons justement sollicité régulièrement les performances du moteur en conduite mixte, de sorte que nous avons obtenu une cote de consommation de 9,1 L/100 km. C’est intéressant, puisque Ressources naturelles Canada annonce une consommation combinée de 9,9 L/100 km.
Par ailleurs, notre modèle d’essai était jumelé à une boîte manuelle précise, au ressenti très mécanique. De plus, la course entre les rapports est très rapprochée et les vitesses sont courtes. Néanmoins, la combinaison entre le levier de vitesses et la pédale d’embrayage laisse un peu à désirer, cette dernière étant peu progressive. La pédale d’accélération est sensible et le freinage est puissant.
Sur le plan de la conduite, la 86 impressionne grâce à sa tenue de route ainsi qu’à la finesse de la direction. Ceci est accentué par ses jantes de 18 pouces chaussées de pneus Michelin Pilot Sport 4 et sa légèreté.
En ce sens, la petite Toyota colle littéralement au bitume et se dirige exactement où l’on pointe, au détriment d’une accélération ordinaire.
Habitacle minimaliste
À bord, le conducteur se glisse dans des sièges baquets qui fournissent un excellent soutien. Cependant, quelques personnes pourraient être gênées par la conception de l’appui au niveau des épaules : les supports latéraux sont placés de manière à « pousser » le haut du dos vers l’avant, pouvant déranger ou créer un inconfort pour certains gabarits. Cela étant dit, la position de conduite est exemplaire et permet une bonne prise en main du volant.
Le tableau de bord demeure analogique et est muni d’un écran de 4,2 pouces pour communiquer des informations supplémentaires sur la conduite, telles que les forces G ou la consommation d’essence. La console centrale est dotée d’un écran tactile de sept pouces qui regroupe les applications Apple CarPlay et Android Auto ainsi qu’une radio traditionnelle. Certains ne pourraient pas aimer l'emplacement de celle-ci, puisqu’elle n’est pas dirigée vers le conducteur.
En ce qui a trait aux places arrière, elles sont - sans surprise - purement décoratives. En termes de visibilité, l’immense pilier derrière le conducteur génère un grand angle mort. La qualité d’assemblage est correcte, à l’exception du port USB qui peut se retirer facilement de son socle.
Sinon, il faut parler d’un élément qui vient ternir le plaisir de conduire : l’insonorisation. En fait, celle-ci est pratiquement nulle puisqu’il ne semble pas y avoir d’isolant dans l’habitacle et les portières n’ont pas de cadre. Vous entendrez tous les sons de la route, que ce soit la pluie, le gravier, les pneus, etc.
Dans la vie de tous les jours, conduire la Toyota 86 est plaisant grâce à sa tenue de route et à sa vocation de sportive. Par contre, puisqu’elle est conçue strictement pour l’expérience de pilotage, ne vous attendez à un grand confort. La suspension est rigide et l’insonorisation défaillante.
Bref, cette Toyota est parfaite pour se promener la fin de semaine et même pour la piste. Mais son potentiel pour une utilisation quotidienne n’est pas aussi intéressant par rapport à d’autres voitures de sa catégorie.