Volkswagen Passat, le meilleur des deux mondes
Quelle ne fut pas ma surprise quand j’ai fait l’essai de cette voiture de constater à quel point son moteur a de la puissance à revendre! En fait, on peut pratiquement dire que le 6 cylindres est un des plus souples à exploiter de l’industrie et en plus, il s’agit d’une traction intégrale qui transformera n’importe quel parent en délinquant quand il se retrouvera seul à bord. Bref, avec la Passat Wagon, on a entre les mains une voiture à double personnalité. Une qui peut faire grimper l’adrénaline, ou bien une autre qui est plus sage et docile.
Avec un moteur assis transversalement et déployant 280 chevaux ainsi qu’un rapport volumétrique de 12:01, on ne manque jamais de puissance. Quand il faut effectuer un dépassement, le moteur à double arbre à cames en tête réagit vivement sans qu’il y ait aucune hésitation, et le tout se fait avec une rapidité qui pourrait en étonner plus d’un. Au moyen de poussoirs de soupapes hydrauliques, le régime moteur grimpe rapidement vers les hauts régimes et il permet au moteur de s’exécuter avec beaucoup d’autorité. Le 6 cylindres est marié à une transmission automatique avec système Tiptronic. Durant un essai sur piste, cette boîte automatique s’est avérée efficace et les passages de rapports s’effectuaient avec douceur. Grâce au dispositif Tiptronic, vous pouvez effectuer les changements de rapports manuellement, donc utile si vous tirez une remorque. De cette manière, vous pourrez gérer le couple plus efficacement en rétrogradant à l’entrée d’une courbe pour aider la voiture à ralentir s’il y a du poids derrière.
Pour ce qui est de la Passat 2,0T on retrouve sous le capot un moteur à 4 cylindres avec DACT et 16 soupapes turbocompressé qui développe 200 ch entre 5,100 et 6 000 tr/min ainsi qu’un couple maximal de 207 lb-pi. Plus économique, il offre une performance très adéquate pour une utilisation quotidienne.
Pour revenir à notre intégrale, elle est pourvue du système 4Motion très efficace comme nous avons pu le constater sur une piste de course. À la négociation d’une épingle, la Passat reste rivée au sol et bien qu’il s’agisse d’une familiale, son comportement demeurait très sain. Ce système a évolué en 2006, mais ce n’est pas depuis hier que Volkswagen peaufine ce système. En fait, il faut retourner en 1984 quand la Passat fut équipée du système Synchro. Depuis, plus de 256 000 unités à 4 roues motrices ont été vendues.
rouage intégral
Le dispositif 4Motion fut développé conjointement avec la compagnie suédoise Haldex qui a mis au point un différentiel arrière relié à une boîte de transfert centrale. Comme il s’agit d’un boîtier comportant de multiples disques baignant dans l’huile et qu’il est assisté électroniquement, sa réponse est rapide et il travaille de pair avec les freins ABS ainsi que le contrôle de traction. Dès que le système détecte une différence de rotation entre l’essieu avant et arrière, 2 petites pompes s’activent et créent de la pression dans le boîtier qui, à son tour, reliera les 2 essieux. Le couple est donc réparti variablement entre les essieux arrière et avant. D’ailleurs, le couple peut être transféré infiniment et dans certaines conditions, il sera acheminé à 100 % à l’arrière. Si vous roulez en ligne droite à une vitesse constante, le ratio de couple acheminé sera de 90 % à l’avant et de seulement 10 % à l’essieu arrière. Autre avantage du système 4Motion est qu’il permet de tracter un poids pouvant aller jusqu’à 2 200 kg, donc cela ajoute à la polyvalence de cette familiale.
À l’intérieur de l’habitacle, on retrouve un environnement sobre, mais tout de même avant-gardiste. La console centrale est agréable à regarder, tout comme les cadrans qui se consultent avec aisance. Pour ce qui est de l’espace intérieur, il y a beaucoup de dégagement et qu’on soit assis à l’avant ou à l’arrière, on a droit à un très bon niveau de confort. Côté rangement, l’intérieur comporte plusieurs casiers de rangement et quand on rabat les sièges arrière, on a devant soi une caverne où une grande quantité de sacs d’épicerie, l’habituel pousse-pousse ainsi que la traditionnelle chaise de bébé peuvent être logés sans nuire à qui que ce soit. Concernant son allure, parmi toutes les familiales sur le marché, la Passat fait très bonne figure. La calandre avant chromée la démarque et on la reconnaît sans peine de très loin. Sa ligne est à la fois moderne, sobre et agréable pour l’œil. La finition intérieure et extérieure est de qualité et typique d’une allemande.
routière impressionnante
Au chapitre de la conduite, je peux la qualifier de très solide, mais quand je roulais sur des craquelures dans le bitume, le véhicule avait parfois tendance à vouloir les suivre, ce qui demandait une petite correction de trajectoire. On sent bien la route et la suspension n’est pas trop sèche, et dans les virages, l’intégrale s’est montrée précise et à la hauteur en demeurant bien stable sans trop d’effet de roulis. En pleine accélération, on ne ressent pas trop d’effet de couple dans le volant et la conduite restait neutre et prévisible. Le freinage est puissant et l’ABS n’a pas trop tendance à chatouiller le pied quand on effectue un freinage brutal, donc on se sent immédiatement en confiance.
Bien que son dossier de fiabilité n’ait pas toujours été reluisant, la nouvelle génération est plus prometteuse à ce chapitre. Étant assemblée en Allemagne, l’attention aux détails est meilleure et la fiabilité en général lui permet d’être supérieure à la Jetta et à la Rabbit. La Passat impressionne par sa conduite précise et typique d’une allemande, tout en ayant une grande capacité de chargement.
feu vert
Moteur puissant
Espace intérieur
Ligne distinctive
Très bon confort
feu rouge
Fiabilité inconnue
Prix élevé
Direction « suit » la chaussée