Volkswagen Taos 2022 : le petit frère du Tiguan arrive en ville
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2021 est une année charnière pour Volkswagen. En plus de confirmer son intérêt et sa volonté dans l'électrification de l'automobile avec l'ID.4 qui arrivera plus tard cet automne, le constructeur allemand plonge dans le créneau des véhicules utilitaires sport sous-compacts avec le Taos.
Identifié comme un modèle 2022, le nouveau Taos arrivera chez les concessionnaires du Québec au cours des prochaines semaines. Le Guide de l’auto a brièvement pu se glisser derrière le volant d’un des premiers exemplaires débarqués au pays.
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Ce petit véhicule utilitaire arrive à un bon moment pour Volkswagen, dont la petite Golf ne sera pas de retour au Canada (sauf les versions GTI et R). Cela créait un vide dans le catalogue, et c’est le Taos qui aura le mandat de le combler. Les puristes continueront de pleurer la disparition de la Golf, mais parions que plusieurs consommateurs seront tentés de se tourner vers ce nouveau Taos.
Pour les curieux, sachez que Taos est une petite ville du Nouveau-Mexique où résidait John Muir, auteur du livre « How To Keep Your Volkswagen Alive ». Oui, tout est dans tout.
À bord
En prenant place à bord, on remarque que tout y est. L’espace est tout à fait suffisant et le dégagement pour la tête à l’avant est bien généreux.
Afin d’être contemporain, le Taos est doté d’une instrumentation entièrement numérique dont la lecture est facile. Quant au système d’infodivertissement, hébergé dans un écran de 8 pouces, il est intuitif sa consultation se fait naturellement.
Dans le coffre, l’espace de 790 litres est à peine inférieur à celui du Tiguan, pourtant plus massif. Le Taos devient ainsi l’un des véhicules les plus spacieux de sa catégorie en matière de capacité de chargement.
Pour ce qui est de la finition générale, elle est acceptable. Les plastiques durs et foncés sont nombreux. Rappelons que le Taos est assemblé à Puebla au Mexique.
Une seule mécanique : 1,5 L turbocompressé
Pour le volet la mécanique, la proposition est d’une grande simplicité. Qu’on opte pour l’une ou l’autre des versions du Taos, le capot de celui-ci renferme un moteur turbocompressé à quatre cylindres de 1,5 L développant 158 chevaux et 184 livres-pied de couple.
Pour une cylindrée dont le volume se compare à celui d’un contenant de lait, les performances sont tout à fait respectables. C’est principalement par son couple généreux que cette mécanique se démarque.
Bien qu’il soit dérivé du bloc de 1,4 L qui équipe la Jetta, ce moteur est essentiellement nouveau. Ainsi, il devra faire ses preuves sur le plan de la fiabilité avant qu’on puisse le recommander sans hésiter. Cela étant, on apprécie la stratégie de Volkswagen de conserver une mécanique à quatre cylindres plutôt que de tomber dans le piège du trois cylindres comme chez Ford et Chevrolet.
Le Taos ne pourra pas être livré avec une boite manuelle. En optant pour une version Trendline à roues motrices avant, vous aurez entre les mains une transmission automatique à huit rapports. En revanche, si vous optez pour le système 4Motion livré de série sur les variantes Comfortline et Highline de même qu’en option sur la version Trendline, nous aurez plutôt droit à une transmission automatique à double embrayage étagée sur sept rapports. Malheureusement, nous sommes d’avis que la transmission à double embrayage n’est pas des plus adaptées pour ce type de véhicule. Elle est lente à réagir lorsque vient le temps de décoller vigoureusement d’un coin de rue.
À la pompe
Ressources naturelles Canada annonce une consommation de 8,5 L/100 km pour le Taos 2022 doté du système 4Motion. Au terme de notre bref essai réalisé à son volant, l’ordinateur de bord affichait une consommation de 8,3 L/100 km.
Qui plus est, il faut savoir que le manufacturier recommande l’utilisation d’essence ordinaire, bien qu’il s’agisse d’une mécanique turbocompressée.
De 26 695 $ à 36 695 $
Comme nous l’avions écrit sur cette tribune précédemment, le Taos est offert à partir de 26 695 $. Du coup, on conclut que Volkswagen ne joue pas la guerre du prix puisque certains concurrents (Hyundai Kona, Kia Seltos, etc.) affichent un prix d’entrée légèrement inférieur.
Pour une version Comfortline, il faudra débourser 32 395 $. À cette somme, ajoutez 4300 $ pour obtenir une version Highline.
Des Volkswagen de moins en moins… Volkswagen
Jadis, les voitures construites par Volkswagen rimaient avec plaisir de conduire. Certes, elles ne brillaient pas toujours par leur puissance brute. Mais peu importe, quand on avait le volant entre les mains, on avait le sourire collé au visage. Hélas, ce sentiment tend à disparaître.
Avec le Tiguan de génération actuelle, les Atlas et Atlas Cross Sport, Volkswagen a, en quelque sorte, perdu son âme. Et avec le Taos, on poursuit dans la même direction. Sans être ennuyant comme une partie de pétanque, il n’a malheureusement pas la vigueur et la passion des véhicules de l’ère pré-américanisation.
Mais malgré tout, on lui prédit un grand succès. Bien qu’il n’éveille aucune passion particulière, le Taos a toutes les cartes en main pour devenir un produit fort populaire, et ce, même s’il se joint au bal alors qu’il est commencé depuis un moment déjà.