Nissan Versa 2009, cette fois avec la boîte manuelle
Points forts |
|
---|---|
Points faibles |
|
La semaine dernière, j'ai eu la chance de pouvoir conduire un Versa dotée de la boîte manuelle à cinq rapports. Après quelques centaines de kilomètres derrière son volant, cela me permet de revenir sur ce modèle qui jouit d'une grande popularité. Mais jusqu’à présent, je m’étais toujours interrogé sur la pertinence de commander une Versa avec une boîte manuelle.
Mon hésitation à recommander ce modèle équipé d’une boîte manuelle remonte à mon premier contact avec une Versa. C’était dans le cadre du lancement et j’avais été désagréablement surpris par l’imprécision de la course du levier ainsi que son étagement assez surprenant. Une seule solution : recommander le modèle doté de la boîte à rapports continuellement variable et faire l’impasse sur la version avec transmission manuelle. D’ailleurs, au fil des années, chaque essai de la Versa s’est effectué avec la transmission CVT. Généralement, c’est un signe évident que le constructeur ne désire pas tellement que les essayeurs puissent tester une version avec la boîte manuelle de crainte que les évaluations ne soient pas tellement positives.
Rouge comme une Ferrari
Généralement, les Nissan Versa sont de couleur noire, grise ou gris charbon. Du moins celles faisant partie de la flotte de presse ou celles croisées sur la route. Il semble y avoir quelques modèles de couleur plus vive, mais ils sont assez rares. Mais cette fois, on a fait une exception alors que ma Versa à l’essai est d’un rouge vif, on croirait une Ferrari. Mais à constater le nombre de Versa sur nos routes, cette palette de couleurs sombres ne semble pas vraiment nuire aux ventes.
Si cette Nissan jouit d'une telle popularité au Québec, c’est parce qu’elle est confortable, stable sur la grande route, bien insonorisée et offre une économie d'essence de bon aloi. Par ailleurs, pas besoin d’élaborer sur sa silhouette car la Versa est devenue une incontournable sur nos routes. C'est beaucoup mieux que la berline qui est vraiment tristounette.
Il faut également souligner la qualité de l'assemblage, des matériaux et la présentation assez raffinée, du moins pour la catégorie. On n'a pas l'impression d’être à bord d’une sous compacte vendue à bas prix. Les sièges avant sont larges et confortables. Par contre, je n’ai jamais apprécié le fait que les commandes de réglage en hauteur et d’inclinaison du dossier soient placées le long de la console centrale, c’est plus encombrant qu’autre chose.
Pour une sous compacte, les places arrière sont quand même passablement spacieuses et confortables. Par contre, sur une note plus négative, le dossier arrière se replie, mais ne permet pas de profiter d’un plancher plat. Ce qui est vraiment désagréable. On aurait pu trouver plus simple et mieux.
Une autre chose qui m’a toujours agacé est la propension de la compagnie Nissan à adopter des commandes et de contrôles pour le système audio qui ne sont pas conventionnelles. Je comprends la logique de la chose, le caractère pratique à long terme des bandes de sélections de postes favoris permettant de mélanger les sélections de postes de la bande FM ou AM, mais c'est parfois déconcertant.
La boîte manuelle ?
Notre version d'essai en plus d'être rouge était dotée du moteur quatre cylindres 1,8 litre d'une puissance de 122 chevaux ce qui en fait le plus puissant de la catégorie. Règle générale, la version la plus populaire est dotée de la transmission à rapports continuellement variables qui fait du bon boulot et est l'une des meilleures dans cette catégorie, sinon la meilleure.
Par contre, tel que mentionné précédemment, le souvenir de la transmission manuelle essayée dans le cadre du lancement n’était pas tellement positif. L'étagement de la boîte était perfectible et je suis poli tandis que le guidage du levier de passage des rapports était d'une imprécision hors normes. On avait l'impression que le tout était relayé par des élastiques qui s'étaient décrochés.
Cette fois, j'ai été agréablement surpris autant par la course du levier qui a gagné en précision que par l'étagement des rapports. On a choisi de placer la marche arrière à l'extrême droite de la grille de sélection et pour empêcher que l'on enclenche ce rapport de façon involontaire, il est verrouillé et il faut soulever une gâchette placée directement sous le pommeau du levier de passage des rapports pour enclencher la marche arrière. Sans être une bombe ou une bête de la route, la Versa dotée de la boîte manuelle est une sous-compacte toute aussi agréable à conduire que la version avec la boîte CVT.
La raison de cette disparité entre mon premier essai et le dernier effectué il y a quelques jours s’explique par contre assez facilement. Lors de mon premier contact, il s’agissait d’une voiture de pré production et il arrive souvent que des éléments ne soient pas toujours à la hauteur. Il est également plausible que des améliorations aient été apportées au fil des mois et des années.
La Versa demeure toujours une voiture intéressante à plus d’un point de vue et le fait que la boîte manuelle soit acceptable en convaincra plusieurs qui semblaient peu enclins à commander une voiture à transmission automatique et à rapports continuellement variables par surcroît, du moins sur les versions hatchback avec moteur 1,8 litre. Soulignons au passager que la Versa berline est propulsée par un moteur 1,6 litre couplé à une boite manuelle à cinq rapports ou à l’optionnelle boîte automatique conventionnelle à quatre rapports.
Il ne faut pas en conclure pour autant que nous nous retrouvons au volant d’une écono sportive. Les passages des rapports sont plus précis, l’agrément de conduite est correct et la tenue de route sans surprise. Mais poussez davantage sur une route parsemée de courbes et vous allez constater que la direction n’est pas trop rapide, que le roulis de caisse est important et le freinage à la limite. Mais si on la conduit dans les limites de sa vocation, soit un hatchback confortable, pratiquer et économique, la Versa ne décevra pas.