Pénurie de véhicules : les concessionnaires canadiens sont inquiets
Les répercussions de la pandémie de COVID-19 et de la pénurie mondiale de semi-conducteurs sur la production de véhicules neufs se font sentir chez l’ensemble des concessionnaires à travers le pays.
Selon un sondage effectué en avril auprès de 535 membres de la Corporation des associations de détaillants d’automobiles (CADA), près de 91% se disent inquiets des niveaux de stocks de véhicules neufs dans un avenir rapproché.
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Cette inquiétude est amplifiée par le temps qui pourrait s’écouler d’ici à ce que l’approvisionnement augmente, alors que 87% des répondants croient qu’il faudra attendre au moins six mois pour voir grossir les inventaires. De plus, 57% estiment que les concessionnaires canadiens ne reçoivent pas leur juste part des stocks mondiaux de véhicules.
Après une baisse historique de 20% en 2020, les ventes canadiennes de véhicules neufs sont sur le point de revenir presqu’à la normale si l’on se fie aux plus récentes statistiques fournies par les constructeurs, mais il y a encore beaucoup d’incertitude.
De Ford à Toyota en passant par General Motors, Stellantis, Honda, Subaru et autres, les interruptions dans les usines d’assemblage ne sont pas près de se terminer. Le premier vient justement d’annoncer un arrêt de deux semaines à Wayne, au Michigan, où sont assemblés le Ranger et surtout le très attendu Bronco. Ailleurs, Ford faut entasser des F-150 incomplets dans des stationnements, faute de pièces.
« La pénurie de micropuces et les récentes restrictions pancanadiennes liées à la COVID-19 handicaperont lourdement la relance du secteur automobile cette année, affirme Oumar Dicko, économiste en chef de la CADA. Si nous sommes heureux de voir que le récent budget fédéral prévoit de prolonger la Subvention salariale d’urgence du Canada jusqu’à la fin de septembre 2021, nous avons encore besoin de soutien et de saines politiques favorisant le retour des emplois et la reprise des affaires. »
Il juge d’ailleurs préoccupante la nouvelle taxe de luxe proposée dans le budget alors que l’industrie se relève encore d’une crise sans précédent.