Kia Sorento 2021 : dans l'ombre du Telluride, difficile de se démarquer
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Le positionnement du Kia Sorento a beaucoup changé au sein de la gamme depuis quelques années.
Après avoir été longtemps le plus gros véhicule utilitaire de la marque, le Sorento laisse désormais la place au Telluride, un VUS à sept passagers construit pour les nord-américains et leur besoin d’espace et de confort.
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La vocation du Kia Sorento n’est donc plus la même, et cela se sent rapidement quand on essaie la nouvelle génération du modèle. Avec le Sorento 2021, Kia nous propose un VUS intermédiaire qui se veut plus sportif, plus techno, mais moins polyvalent. Malheureusement, quand on a une étoile aussi brillante que le Telluride dans la gamme, il devient difficile de se démarquer…
Fini le look organique
Si le Sorento de troisième génération était rondouillet, le nouveau Sorento est, au contraire, bien angulaire. Kia lui a octroyé un style moderne, voire agressif, similaire à ce que l’on retrouve sur les autres produits de la marque coréenne.
Dans l’habitacle, toutefois, Kia y a été pour quelque chose de plutôt original, un style unique. On laisse de côté les allures de luxe pour laisser place à un petit côté utilitaire.
Le gros écran moderne qui abrite un système d’infodivertissement digne des meilleurs de l’industrie est une belle amélioration par rapport à l’ancienne génération, car les graphiques de l’interface sont superbes. Cela dit, l’ajout de certaines fonctionnalités le rend plus compliqué à apprivoiser.
À l’avant comme à l’arrière, on retrouve des sièges confortables, lesquels sont joliment décorés dans les versions cossues. On a toujours droit à une troisième rangée de sièges, mais ces places supplémentaires ne sont pas très accueillantes et conviennent surtout à de jeunes enfants. Si vous voulez amener six adultes, c’est vers le Telluride qu’il faut vous tourner.
C’est à la conduite qu’on le perd
Le Sorento de génération précédente visait à offrir une expérience haut de gamme. Ça impliquait un certain raffinement au niveau de la conduite. Or, avec la 4e génération, comme Kia vise une expérience plus sportive, on troque la souplesse pour du nerf. Mais voilà un petit problème. Le Sorento est un VUS intermédiaire. Ce n’est pas un type de véhicule qui se veut sportif à la base. Le ressenti est donc essentiellement simulé à l’aide de programmes informatiques qui gèrent le comportement de la transmission et la sensibilité de la direction.
Un ingrédient qui faisait le charme de la troisième génération était le V6 de 3,3 litres. Bien que la plupart des versions du Sorento venaient avec un bloc à quatre cylindres, ce V6 au comportement généreux offrait une conduite douce et souple, similaire à celle du Telluride.
Avec le nouveau Sorento 2021, on doit faire nos adieux au V6. Le moteur de base est un quatre cylindres de 2,5 litres atmosphérique, alors qu’un quatre cylindres turbocompressé de 2,5 litres bon pour 281 chevaux et 311 livres-pied de couple fait office de motorisation optionnelle. Il envoie sa puissance aux quatre roues à l’aide d’une transmission à 8 rapports.
Le rouage intégral n’a rien de magique, mais un bidule qui nous permet de programmer le comportement du VUS en fonction du terrain lui permet de bien se débrouiller.
Où le bât blesse, encore une fois, c’est au chapitre de l’exécution. On a beau avoir plus de 300 livres-pied de couple, le Sorento n’amuse pas. Il demeure un VUS confortable, mais moins que l’ancien, et la contrepartie promise, du caractère, n’est pas vraiment au rendez-vous.
Malgré un joli design, le Kia Sorento 2021 est un peu moins intéressant qu’avant, complètement dans l’ombre du Telluride. Quand notre grand frère est un produit exceptionnel, on ne peut viser que la perfection pour espérer se démarquer. Dans le cas du Sorento, on n’est malheureusement pas là.