Ford Mustang Mach-E 2021 : le pouvoir du petit cheval
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En novembre 2019, Ford a osé. Osé faire ce que certains ont considéré comme un coup de génie, et d’autres comme un sacrilège.
Le constructeur de Dearborn a dévoilé un véhicule utilitaire dérivé de la mythique Mustang. Qui plus est, le manufacturier a poussé l’expérience encore plus loin en électrifiant ledit VUS. Et c’est ainsi que la Mustang Mach-E 2021 est née.
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Sur les routes du Québec, Le Guide de l’auto a mis ce nouveau modèle à l’essai afin de découvrir s’il mérite réellement l’appellation Mustang.
Pas si Mustang que ça
Bien que les accélérations soient impressionnantes, la Mustang Mach-E n’a de Mustang que le nom. Non, on n’a pas un réel pony car sportif entre les mains, mais plutôt un VUS électrique.
Même lorsque l’on se retrouve derrière le volant, rien ne nous donne l’impression d’une Mustang. Enlevez-lui ses petits écussons éparpillés ici et là de même que ses feux et personne n’imaginerait qu’il s’agisse d’une Mustang. Et pourtant, c’est l’idée que Ford tente de nous vendre. Et jusqu’à présent, porte à croire que cette tactique fonctionne bien.
Si nous estimons qu’une version à quatre roues motrices soit davantage pratique, notamment en hiver, nous sommes aussi d’avis qu’elle est bien équilibrée : bien que le véhicule soit lourd, il ne nous apparaît pas débalancé. On a également su apprécier la précision de sa direction. Par contre, nous avons trouvé le roulement très sec malgré les jantes de 19 pouces.
Même si le temps passé au volant de la Mustang Mach-E fut relativement bref, nous avons pu constater que les passants étaient curieux et que beaucoup levaient le pouce en l’air. Une chose est certaine, cette Mustang suscite la réaction.
À bord
Avant même de monter à bord de la Mustang Mach-E, on « fait connaissance » avec les poignées extérieures. En fait, ce ne sont pas des poignées, mais plutôt des boutons qui propulsent légèrement la portière à l’extérieur. C’est loin d’être nécessairement très pratique lorsque l’on a les mains pleines. Nous sommes également curieux de vérifier l’efficacité de ce système l’hiver, quand le gel se mettra de la partie…
Une fois à bord, l’écran tactile central nous saute aux yeux. Relativement bien conçu, il représente toutefois une intense distraction pour le conducteur. Certaines manipulations requièrent que l’on quitte la route des yeux de longues secondes. Qui plus est, nous avons trouvé que le système de commande vocale était envahissant. À tout bout de champ,il nous proposait de « parler maintenant » et de « dire des choses comme Régler la température à 20° » alors que l’on conduisait tranquillement et qu’aucun réglage n’était nécessaire. C’était franchement dérangeant.
Notons tout de même le dégagement que procure la console qui a été bien pensée, tout comme le choix du tissu qui recouvre avec bon goût une partie du tableau de bord.
Au fil des kilomètres parcourus à bord de ce VUS 100% électrique, nous avons apprécié la luminosité de l’habitacle rendue possible grâce au toit panoramique en verre. En revanche, nous avons noté que les bruits de vent étaient assez forts.
Si l’authentique Mustang est une voiture que l’on pourrait qualifier de 2+2 étant donné que les places arrière sont exiguës, la situation est différente dans le cas du VUS électrique. Non seulement l’accès est facile à l’arrière, mais on y est également confortable. La véritable Mustang n’a rien d’une voiture familiale alors que cette nouvelle mouture y correspond plutôt bien.
À la manière de Tesla, la Mustang Mach-E est dotée d’un petit coffre à l’avant. Assez peu pratique en raison de son séparateur de compartiments, on s’imagine difficilement y placer autre chose qu’un bidon de lave-glace et un sac à main.
Première édition
La Ford Mustang Mach-E est déclinée en de multiples versions : Select (50 495 $), Premium (58 745 $), California Route 1 (63 745 $) et Édition GT Performance (81 995 $).
Or, les gens qui ont été rapides sur le piton ont pu mettre la main sur un exemplaire de la Première Édition. Et c’est le cas du propriétaire qui nous a prêté son véhicule. On reconnaît une version Première Édition par ses étriers peints en rouge, ses surpiqûres rouges, les couvre-pédales métallisés et les inscriptions « First Edition » sur les seuils de porte. Dotée de deux moteurs, elle jouit de la traction intégrale. Une caractéristique presque incontournable pour les consommateurs québécois.
L’autonomie
À la question « quelle est l’autonomie de la Ford Mustang Mach-E? », la réponse en est une à long développement. L’autonomie varie si l’on choisir une version à deux ou à quatre roues motrices. Il est aussi possible de choisir entre des modèles à autonomie prolongée, dont la batterie passe de 75,7 à 98,8 kWh.
La Mach-E peut donc offrir une autonomie variant entre 340 km à 483 km. Dans le cas qui nous concerne, soit la version Première Édition, l’autonomie annoncée est de 434 km. Lorsque le véhicule nous a été livré, l’écran qui fait office de tableau de bord indiquait une autonomie estimée de 340 kilomètres. 309 kilomètres plus tard, l’autonomie restante était de 66 kilomètres. Autrement dit, grâce à la régénération au freinage et à l’évolution du mode de conduite, on a pu retrouver ni plus ni moins que 35 kilomètres supplémentaires.
Est-ce que la Mustang Mach-E mérite de s’appeler une Mustang? Pas vraiment. Mis à part son logo et quelques éléments esthétiques, ce VUS électrique n’a rien à voir avec le célèbre Pony Car. Cela dit, ce véhicule électrique ne manque certainement pas de qualités!
Le véhicule mis à l’essai a été prêté par Turo.