Buick Envision 2021 : General Motors vit d’espoir
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Près d’un an après en avoir fait le dévoilement, Buick s’apprête enfin commercialiser la nouvelle génération de son véhicule utilitaire Envision.
Le Buick Envision 2021 poursuit la mission entamée par le modèle introduit en 2016 en Amérique. Positionné entre l’Encore GX et l’Enclave, ce VUS compact de luxe s’attaque à des rivaux d’envergure comme l’Acura RDX, l’Audi Q5 ou le Mercedes-Benz GLC.
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Si nous le trouvions plutôt fade sur le plan esthétique au moment de son dévoilement, l’Envision nous est apparu nettement plus attrayant quand nous avons pu le voir de nos propres yeux. Avec un design repensé qui ne fera certainement pas de tort, ce Buick saura-t-il faire sa place face à de féroces compétiteurs?
Voici ce que nous avons constaté après en avoir fait l’essai durant une semaine sur les routes du Québec.
Un seul moteur
Sous le capot de l’Envision de deuxième génération, un seul moteur est proposé . Il s’agit d’un bloc turbocompressé à quatre cylindres de 2,0 L, qu’on offrait en option jusqu’à l’année dernière. Buick a donc décidé de se débarrasser de l’ancien moteur de base et personne ne pleurera cette décision.
Le moteur auquel on a affaire pour 2021 génère une puissance de 228 chevaux et un couple de 258 livres-pied, ce qui est tout à fait suffisant pour le format du véhicule. Quant à sa boîte automatique étagée sur neuf rapports, on note qu’elle grimpe rapidement les rapports, permettant une consommation de carburant raisonnable.
Au terme de notre essai, la consommation de carburant avoisinait les 10 L/100 km. De son côté, Ressources naturelles Canada annonce une consommation combinée de 9,5 L/100 km pour une variante à quatre roues motrices. Dans le cas de la version à deux roues motrices, la consommation baisse à 8,9 L/100 km.
On ne retrouve aucune variante hybride ou électrique au catalogue. Puisque General Motors détient pourtant la technologie électrique, on aurait pu s’attendre à un minimum d’audace avec ce nouveau produit. C’est bien dommage, puisque le tout aurait permis à l’Envision de se distinguer de ses rivaux, car pour le moment, force est d’admettre qu’il n’offre pas grand-chose de plus.
La première génération du modèle ne se démarquait pas particulièrement par sa conduite, et il en est de même pour cette nouvelle mouture. Sans être mauvais, le comportement routier de ce VUS n’absolument rien de transcendant. Ce n’est certainement pas ici que l’Envision gagnera des points.
Avenir?
S’inspirant du succès qu’a connu la sous-marque Denali chez GMC, Buick est débarqué en 2018 avec des variantes baptisées Avenir pour les Enclave et LaCrosse.
Pour la première fois en 2021, l’écusson Avenir est apposé sur l’Envision. Cette version, qui est d’ailleurs celle qui a été mise à l’essai, devient la plus cossue de la gamme. Parmi l’équipement dont elle est dotée, on apprécie particulièrement son système d’infodivertissement jumelé à un écran tactile de 10 pouces incliné vers le conducteur ainsi que le rétroviseur central qui affiche ce que capte une caméra à l’arrière. Belle exécution!
En revanche, on aurait pu s’attendre à une instrumentation entièrement numérique du tableau de bord. L’Envision Avenir est étiquetée à partir de 46 648 $.
Au milieu de la gamme, on retrouve la déclinaison Essence dont le prix s’élève à 41 648 $. Quant à la version de base, identifiée par l’appellation Privilégié, elle affiche un prix d’entrée de 37 948 $. À cette somme, il faut additionner 2 400 $ pour obtenir le rouage intégral. En plus d’être un atout l’hiver, le rouage intégral demeure un facteur important au moment de la revente. Il ne sera pas facile de se départir d’un VUS compact de luxe à roues motrices avant.
Un problème de positionnement?
Si une pointe de prestige était autrefois associée à la marque Buick, ce n’est plus le cas depuis des lunes. À cheval entre Chevrolet et Cadillac, Buick a du mal à garder la tête hors de l’eau au Canada.
Sur d’autres marchés, notamment celui de la Chine, Buick rayonne et c’est tant mieux pour elle. D’ailleurs, l’Envision a d’abord été conçu pour la Chine. C’est d’ailleurs là qu’il est fabriqué et il y a été commercialisé avant de l’être en Amérique du Nord.
Visiblement, le positionnement de l’Envision 2021 suscite des questionnements de notre part. En tant que VUS compact de luxe, l’Envision n’a pas ce qu’il faut pour concurrencer les autres véhicules du segment. D’emblée, soulignons qu’il est considérablement moins puissant que l’Acura RDX et l’Audi Q5 l’on pourrait identifier comme étant les meneurs dans le segment. Dans le même lot, on pourrait aussi ajouter le Cadillac XT5 qui est, lui aussi, un VUS compact de luxe.
Le seul réel avantage de l’Envision, c’est son prix. Pour une somme comparable à celle que l’on doit débourser pour un Q5 d’entrée de gamme, on a droit à un Envision Avenir, équipé au bouchon. Et ça, c’est sans parler des rabais qui s’accumuleront chez Buick parce qu’entre vous et moi, on sait très bien d’ores et déjà qu’il ne se vendra pas comme des petits pains chauds.
Cependant, bien des consommateurs conviendront que le prestige d’un Audi Q5 ou même d’un Acura RDX ne se compare pas vraiment avec celui d’un Buick…
En bref
Bien qu’on lui souhaite la meilleure des chances dans le segment très compétitif qu’est celui des VUS compacts de luxe, l’Envision n’a pas les munitions nécessaires pour conquérir de nouveaux acheteurs. Le véhicule n’est pas mauvais en soi, mais ce ne sera pas suffisant pour espérer mieux qu’un rôle de figuration, comme c’était le cas avec la précédente génération.
Pour l’image de marque, la valeur de revente et une conduite plus soutenue, on comprend que les consommateurs de ce créneau soient nombreux à choisir autre chose.